Sa vie de flic ne ressemblait en rien à celle décrite dans les romans. Jamais les lecteurs n’auraient frémi en suivant les faits et gestes du commandant. Pire : ils se seraient assoupis devant tant de monotonie. Aussi, Thomas ne blâmait pas son amie romancière lorsqu’elle s’écartait du cadre rigoureux des procédures judiciaires. Lui-même appréciait de dévorer des polars nerveux dans lesquels les flics s’apparentaient plus à des justiciers qu’à des fonctionnaires de l’État, le nez dans leur paperasse.