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Critiques de Claire May (3)
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Oostduinkerke

"Si l’auteur prétend ne pas s’être inspirée du grand roman de Flaubert, si ce n’est pour les noms de ses protagonistes, on ne peut toutefois s’empêcher de reconnaître dans l’écriture sensible et juste de Claire May une tendance flaubertienne aux élans contenus et aux descriptions exhaustives. Chaque parole est mesurée, choisie avec soin dans une préoccupation esthétique constante, presque obsessionnelle. Les formules sont originales et brillantes, même si l’on frise parfois la surécriture - une innocente pédanterie, dont on ne tiendra pas rigueur, ces quelques rares maladresses n’atténuant en rien le charme du premier roman d’une auteure prometteuse."

Bonne critique de Lucie Tardin dans Viceversa Littérature à laquelle on ne peut que souscrire. Il faut sans hésiter découvrir ce nouveau talent belgo-suisse!


Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Oostduinkerke

Il est difficile de ne pas plonger la tête la première dans un livre qui commence ainsi :

« Assise.

La dune dans mon dos et devant – brune et cavalière – la mer du Nord.

Je crois que c’est comme ça qu’il me faut commencer mon récit. Avec ces phrases, cet incipit. On dit que les premiers mots ont de l’importance. Je ne sais pas quel est l’intérêt des miens. Ils plantent les racines d’un décor – le sable, l’eau et le sel. Ils ne disent pas grand-chose d’autre que mon corps allongé dans les dunes. Je regarde le ciel. Il est bleu.

Bleu opaque et lisse.

Bleu d’été.

Bleu insolent.

D’habitude, on ne décrit pas le caractère des couleurs. Le bleu est indigo ou marine, un point c’est tout. Mais peu importe. Un ciel d’été en Belgique, il faut lui donner de la substance. Il est trop rare pour être coincé dans des mots vides – ou pire : dans le silence. »



Et il l’est tout autant – difficile, j’entends – de ne pas lever les sourcils et plisser le front devant un nom pareil. Imprononçable. « Oostduinkerke », ce n’est pas un titre ça.

Et puis c’est quoi d’ailleurs ?



Voilà, notre curiosité est piquée, il ne reste plus qu’à se délecter.



*



Depuis quelques semaines, et alors que je viens de signer un contrat avec les éditions de l’Aire pour mon deuxième roman, je m’emploie à découvrir plus en profondeur les textes que cette maison défend. Après Vanité de Reynald Freudiger, c’est Oostduinkerke (Prix SPG du premier roman romand 2019) de Claire May qui m’est tombé entre les mains. Et si j’avoue ne pas avoir été complètement convaincue par ce que l’on pourrait appeler le fond du texte (le fossé aussi profond que définitif séparant Emma et Charles politiquement parlant et les échanges assez convenus à ce sujet), j’ose clamer un enthousiasme des plus francs pour la langue qui le meut.



Chaque phrase est pesée au milligramme prêt, chaque mot débattu, chaque ligne mesurée, soigneusement choisie dans une préoccupation esthétique constante. Les descriptions sont d’une beauté foudroyante et le regard que pose l’autrice sur les choses, totalement dénué d’artifice. On ne peut qu’être admiratif·ve devant le sens de la formule de cette jeune primo-romancière, transporté·e par l’intelligence de ses mots et la finesse de son phrasé. On sent le travail immense tapis dans l’ombre et l’indiscutable spontanéité.



Oostduinkerke est un roman polyphonique résolument original. D’une sincérité confondante, d’une beauté désarmante et d’une élégance indéniable.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Oostduinkerke

J'ai 3 questions grammaticales :

p. 61 … la clope en bout de doigt

doigt sans s m'interpelle

p. 75 Bientôt le monde ressortirait en rue, …

ressortir en rue et pas dans la rue?

p. 104 … prendre des vacances à la côte?

je pensais qu'on disait des vacances sur la côte?
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