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Citation de Cielvariable


César donna le présent à l’un de ses serviteurs avec l’ordre de distribuer l’argent aux spectateurs les plus pauvres. Puis, sous les ovations et les bénédictions, entouré de ses amis, il franchit l’enceinte de la ville par la porte Carmentalis.

La maison des César était située à Subure, un quartier populaire. La nouvelle de son exploit s’était répandue, si bien que les gens l’acclamaient au passage. Des jeunes filles lui lançaient des fleurs de papier qu’il essayait d’attraper au vol en riant.

Dans la demeure, le clan était réuni. Ses cousins manifestèrent leur joie avec bruit. Seule Aurélia, sa mère, l’accueillit avec sévérité. En présence de cette femme orgueilleuse et austère, César se sentit intimidé.

– Mère, j’ai remporté la course tibérine.

– Je sais.

Sa réaction jeta un froid dans l’assistance. Allait-elle quitter les lieux sans un mot de félicitations ? Elle sembla hésiter, puis lança :

– Tu es courageux, Julius, mais apprends à réserver cette vertu à des causes plus dignes de nous.

Ce fut tout. César la vit disparaître, mortifié. L’un de ses cousins tenta de le consoler :

– Ne l’écoute pas.

César le repoussa avec humeur.

– Elle a raison. Un jour, je franchirai des fleuves beaucoup plus dangereux.

– L’Achéron ? pouffa son cousin.

César le menaça du doigt. L’Achéron, fleuve des Enfers !
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