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3.78/5 (sur 499 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 25/09/1938
Biographie :

Claude Merle est un écrivain de littérature jeunesse.

Il utilise trois pseudonymes : David Hudson, Patrick Bruno et Renaud Paris, mais la majeure partie de ses œuvres est publiée sous son vrai nom.

Diplômé à la faculté de lettres d'Aix-en-Provence, titulaire d'un doctorat d'histoire, ancien professeur d’histoire au lycée Longchamp à Marseille, il s’est depuis consacré à l’écriture.

Claude Merle est l'auteur de pièces de théâtre, d'essais, de nouvelles, et d'une centaine de romans parus chez Bayard, Bulles de Savon, Hachette, Autrement, MA Éditions, Nouveau Monde et les Éditions du Patrimoine.

Il est l’auteur d’environ 120 livres pour la jeunesse: romans historiques, romans sentimentaux, romans jeunesse, romans d’aventures…

Il a également écrit les neufs tomes de la série "Mercantour", série historique chez Bayard, et a participé à la rédaction de nombreux ouvrages historiques chez Autrement. Il est auteur des 12 "Art School" sous le pseudonyme David Hudson.

Passionné de sport, il rend hommage au football dans les 23 romans qui composent la série "Fooot !", écrite sous le pseudonyme de Patrick Bruno.

Ses œuvres sont traduites en huit langues.
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Zoé à la Comédie- Française, en juin 2015, a lu un extrait de "L'espion de Richelieu" lors de l'évènement "Les petits champions de la lecture".


Citations et extraits (135) Voir plus Ajouter une citation
Ils ont fouillé toute la villa, de la cave au grenier. Et ils savaient que j’étais aveugle, sinon ils m’auraient assommé, moi aussi. Ils croyaient que je ne pourrais pas les identifier.
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Son fils se trouvait maintenant dans les bras d’une créature majestueuse aux cheveux d’or, presque aussi pâle que ses voiles d’une blancheur immaculée.

–La Dame du Lac ! balbutia-t-elle avec terreur. La fée acquiesça :

–Je suis Viviane. Ceci est mon domaine.

Par une trouée du feuillage, elle montra à Hélène une vaste étendue d’eau couleur émeraude. Joignant les mains, la reine supplia :

–Rends-moi mon enfant !

–Si c’est ta volonté…, dit la Dame. Mais je te préviens : les chiens ont repéré sa trace, les valets ont tiré leurs couteaux ; ils l’égorgeront sans pitié. Avec moi, Lancelot ne risque rien. Mon domaine est à l’abri des guerriers les plus féroces. J’élèverai ton fils comme si c’était le mien, dans un royaume dont tu ne peux concevoir la beauté.

La reine se tordit les mains de désespoir :

–Si tu l’emmènes, je ne le verrai plus !

–Plus jamais, confirma la Dame du Lac d’un ton froid.

Mais le verras-tu, une fois dans la tombe ?

La forêt craquait de tous côtés ; les cavaliers approchaient.

–Il te reste trois minutes, avertit la Dame.

–Prends-le ! cria Hélène, au comble du chagrin.

Aussitôt, une brume s’éleva du sol, masquant Viviane et l’enfant. Quand elle se dissipa, ils avaient disparu. La reine porta les mains à ses lèvres et perdit connaissance.
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- Le Grand Cirque ! s’exclama Caius.
L’édifice tout entier était en flammes. Le velum tendu au-dessus de l’hippodrome battait comme l’aile immense d’un aigle blessé. Une fumée noire, poussée par les rafales de vent, envahissait les collines de Platin et du Caelius.
- Vite !
Ils dévalèrent l’escalier. Les trompettes sonnaient sans interruption, et l’on percevait un grondement assourdi qui pouvait être le ronflement du feu ou la plainte lointaine de ceux qui fuyaient l’incendie.
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La guerre des bâtons

23 avril 1424

L’école de Maxey, légère maison coiffée de chaume, se dresse sur des piliers de chêne au bord d’une rivière capricieuse dont les crues soulèvent les planchers et les tapissent de boue. Le maître, un jeune moine de l’abbaye voisine, enseigne à ses élèves la lecture et l’histoire sainte.

C’est la fête de Saint-Georges, 23 avril, premier jour de l’été. La classe a fini plus tôt que de coutume, non pas en l’honneur de la belle saison, mais pour permettre à frère Marc d’assister à l’office célébré en l’honneur du fondateur de son ordre.

Les seize garçons de dix à quatorze ans, ivres de liberté, se sont répandus dans les prés. Puis un Bourguignon a lancé une poignée de glaise sur le dos d’un Français en hurlant :

– Porc, retourne dans ta soue !

L’autre a répliqué :

– Judas !

– Fils de ribaude !

– Valet d’Angleterre !

La verve haineuse qui divise leurs parents inspire les adolescents. Cependant, ils ne s’en tiennent pas aux paroles : les bâtons surgissent aussi vite que les injures. Deux clans se forment. Celui des Bourguignons est le plus nombreux, car Maxey se trouve en Bourgogne, et d’autres gamins du voisinage se joignent aux écoliers. Les six Français, partisans de Charles VII, viennent de Domrémy, une enclave royale située à une lieue au nord.

Submergés par leurs adversaires, ils se replient vers la forêt qui domine la rivière. Au passage, ils ramassent des cailloux. Une grêle de pierres s’abat sur les Bourguignons, les obligeant à chercher refuge derrière les aulnes de la rivière. Peu à peu, les projectiles s’épuisent, pas les injures :

– Couards !

– Baligauts !

– Vendus !

Martin, le plus âgé des Bourguignons, aperçoit soudain une jeune fille de douze ans que semblent divertir leurs gesticulations impuissantes :

– Qu’est-ce qui t’amuse, toi, drôlesse ?

La voyant rire de plus belle, il quitte son abri et court vers elle au mépris des cailloux qui le prennent pour cible. Au lieu de s’enfuir, la fille l’attend tranquillement. Elle porte une cotte de laine, des chaussures de corde à semelles de bois. Deux petits rubans retiennent ses tresses brunes.

Martin la saisit par le poignet et la secoue :

– Tu n’es pas de chez nous ! Je t’ai déjà vue, je te connais !

– Je suis de Domrémy.

– Qu’est-ce que tu fais là ? Tu en as de l’audace !

– Je suis venue chercher mes frères.

Sourcils froncés, le Bourguignon fouille sa mémoire :

– Tes frères… Mais oui, bien sûr, Pierre et Jean. Tu es la fille d’Arc… Jeanne !
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Le 21 mai 1420, profitant de la folie du roi Charles VI, son gendre, le roi d’Angleterre, Henri V, allié au duc de Bourgogne, Philippe le Bon, signe le traité de Troyes. Ce traité stipule qu’à la mort de Charles VI, Henri V lui succédera sur le trône de France. Il déshérite le fils légitime de Charles VI et de la reine Isabeau de Bavière : le Dauphin, destiné à devenir le roi Charles VII.

Charles VI s’éteint le 21 octobre 1422. Henri V étant mort avant lui, le 31 août 1422, le fils de ce dernier, Henri VI, un enfant de dix mois, fils de Catherine de France, hérite des deux couronnes.

Le frère d’Henri V, le duc Jean de Bedford, devient régent du royaume de France.

Grâce à une succession de victoires, les Anglais, alliés aux Bourguignons, occupent une grande partie du pays, au nord de la Loire, et ils sont maîtres de Paris. Charles VII, surnommé par dérision le « roi de Bourges », semble incapable de résister à ses ennemis.

Les Anglais assiègent Orléans. Si la ville tombe, ils franchiront la Loire et envahiront le reste du royaume. Les armées de secours, envoyées par Charles VII, échouent l’une après l’autre. La situation semble désespérée. C’est alors que paraît Jeanne, une jeune paysanne lorraine. Son intervention va inverser le sort des armes et bouleverser le cours de l’Histoire.
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La huppe ressemble aux gens pervers qui, richement vêtus, essaient de plaire aux autres par toutes sortes d'artifices.

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Elle se confesse souvent et communie tous les dimanches.

– Le temps presse, rappelle-­t-elle.

– Je t’ai envoyée chez le duc Charles de Lorraine, lui fait remarquer Baudricourt.

– Je vous en remercie, messire, dit Jeanne en se mordant les lèvres.

Ce n’est pas ce qu’elle demandait. Pourquoi fait-il semblant de l’ignorer ?

– Il n’empêche que le vieux duc souffre toujours de sa goutte, insiste Baudricourt.

– Je n’ai jamais prétendu guérir les maladies,
réplique Jeanne. Je suis une simple messagère.

Baudricourt fait un geste apaisant :

– Je sais, je commence à te connaître. C’est la troisième fois que tu viens me rendre visite, n’est-ce pas ? Te souviens-tu de ce que j’ai dit, le premier jour ? C’était l’année dernière, si j’ai bonne mémoire.

Jeanne réprime un sourire :

– Le 13 mai, messire. Vous avez conseillé à mon cousin de me ramener chez mon père pour qu’il me flanque une paire de claques.
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Elle continue à le regarder dans les yeux sans même lever le bras pour se protéger. Furieux, Martin crache sur le sol :

– Comment pouvez-vous honorer un bâtard ?

Elle plisse le front d’un air étonné :

– Un bâtard ? De qui parles-tu ?

– De Charles, pardi, le maudit assassin !

– Le Dauphin n’a jamais tué personne.

– Il en a donné l’ordre, c’est la même chose. Ses gens ont assassiné le père de notre duc, Jean sans Peur.

– C’est du roi de France que tu parles !

– Il n’y a qu’un seul roi : Henri VI.

– Un Anglais ! s’exclame Jeanne avec mépris. Jamais un Godon ne régnera sur notre pays. Jamais, tu entends ?

Provoqué, le Bourguignon lève de nouveau son
bâton :

– Répète un peu pour voir !

– Jamais ! Charles VII est le seul héritier. Henri n’est qu’un usurpateur. Il n’a même pas droit au trône d’Angleterre, ce voleur !
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Une croisade est une guerre comme une autre. La qualifier de Sainte ne la rend pas plus noble.
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Il observe la pluie qui transforme les chemins en bourbiers. Robin de Locksley sourit. Depuis son retour en Angleterre, Orderic, son écuyer, ne décolère pas.

– Tu ne reconnais plus ton pays ? le taquine Robin.

Repoussant son capuchon sur ses épaules, le jeune chevalier laisse la pluie fouetter son visage. La sensation lui semble agréable après deux années passées sous le ciel ardent de Palestine.

Ils ont abordé trois jours auparavant, et il a hâte d’atteindre le manoir de Locksley, sa maison natale, entourée de prés verdoyants et de vastes forêts.

– Beau pays ! grommelle l’écuyer réfugié sous l’auvent de l’auberge où ils viennent de faire halte.

– Tu regrettes le désert ?

Orderic crache sur le sol :

– Soleil du diable !

– Viens ! dit Robin, amusé.

Ils entrent dans le relais, ôtent leurs manteaux et les secouent. L’aubergiste, un gros homme sanglé dans un tablier, examine la croix cousue sur leurs tuniques :

– Vous arrivez de Terre sainte, mes seigneurs ?

– On ne peut rien te cacher, soupire Orderic en se laissant tomber sur un banc qui craque sous son poids.

– Cela explique vos chevaux fourbus.

– Et notre appétit d’ogre.

Robin prend le temps de détacher son baudrier et son épée avant de s’installer face à son écuyer.
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