AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Claude Merle (135)


Ils ont fouillé toute la villa, de la cave au grenier. Et ils savaient que j’étais aveugle, sinon ils m’auraient assommé, moi aussi. Ils croyaient que je ne pourrais pas les identifier.
Commenter  J’apprécie          110
Son fils se trouvait maintenant dans les bras d’une créature majestueuse aux cheveux d’or, presque aussi pâle que ses voiles d’une blancheur immaculée.

–La Dame du Lac ! balbutia-t-elle avec terreur. La fée acquiesça :

–Je suis Viviane. Ceci est mon domaine.

Par une trouée du feuillage, elle montra à Hélène une vaste étendue d’eau couleur émeraude. Joignant les mains, la reine supplia :

–Rends-moi mon enfant !

–Si c’est ta volonté…, dit la Dame. Mais je te préviens : les chiens ont repéré sa trace, les valets ont tiré leurs couteaux ; ils l’égorgeront sans pitié. Avec moi, Lancelot ne risque rien. Mon domaine est à l’abri des guerriers les plus féroces. J’élèverai ton fils comme si c’était le mien, dans un royaume dont tu ne peux concevoir la beauté.

La reine se tordit les mains de désespoir :

–Si tu l’emmènes, je ne le verrai plus !

–Plus jamais, confirma la Dame du Lac d’un ton froid.

Mais le verras-tu, une fois dans la tombe ?

La forêt craquait de tous côtés ; les cavaliers approchaient.

–Il te reste trois minutes, avertit la Dame.

–Prends-le ! cria Hélène, au comble du chagrin.

Aussitôt, une brume s’éleva du sol, masquant Viviane et l’enfant. Quand elle se dissipa, ils avaient disparu. La reine porta les mains à ses lèvres et perdit connaissance.
Commenter  J’apprécie          80
- Le Grand Cirque ! s’exclama Caius.
L’édifice tout entier était en flammes. Le velum tendu au-dessus de l’hippodrome battait comme l’aile immense d’un aigle blessé. Une fumée noire, poussée par les rafales de vent, envahissait les collines de Platin et du Caelius.
- Vite !
Ils dévalèrent l’escalier. Les trompettes sonnaient sans interruption, et l’on percevait un grondement assourdi qui pouvait être le ronflement du feu ou la plainte lointaine de ceux qui fuyaient l’incendie.
Commenter  J’apprécie          80
La huppe ressemble aux gens pervers qui, richement vêtus, essaient de plaire aux autres par toutes sortes d'artifices.

http://wp.me/p5DYAB-1h6
Commenter  J’apprécie          60
Une croisade est une guerre comme une autre. La qualifier de Sainte ne la rend pas plus noble.
Commenter  J’apprécie          60
On ne sut jamais si elle avait absorbé un poison, ou bien si son cœur avait cessé de battre simplement parce que celui de Tristan ne battait plus.
Commenter  J’apprécie          60
Les hommes d’honneur partent en quete de la verité des merveilles qui les epouvantent.
Commenter  J’apprécie          50
Ne les séparez pas, ordonna Lorenzo. Dieu les a unis, et la mort elle-même ne pourra rompre ce lien sacré.
Commenter  J’apprécie          50
Elle se confesse souvent et communie tous les dimanches.

– Le temps presse, rappelle-­t-elle.

– Je t’ai envoyée chez le duc Charles de Lorraine, lui fait remarquer Baudricourt.

– Je vous en remercie, messire, dit Jeanne en se mordant les lèvres.

Ce n’est pas ce qu’elle demandait. Pourquoi fait-il semblant de l’ignorer ?

– Il n’empêche que le vieux duc souffre toujours de sa goutte, insiste Baudricourt.

– Je n’ai jamais prétendu guérir les maladies,
réplique Jeanne. Je suis une simple messagère.

Baudricourt fait un geste apaisant :

– Je sais, je commence à te connaître. C’est la troisième fois que tu viens me rendre visite, n’est-ce pas ? Te souviens-tu de ce que j’ai dit, le premier jour ? C’était l’année dernière, si j’ai bonne mémoire.

Jeanne réprime un sourire :

– Le 13 mai, messire. Vous avez conseillé à mon cousin de me ramener chez mon père pour qu’il me flanque une paire de claques.
Commenter  J’apprécie          40
Elle continue à le regarder dans les yeux sans même lever le bras pour se protéger. Furieux, Martin crache sur le sol :

– Comment pouvez-vous honorer un bâtard ?

Elle plisse le front d’un air étonné :

– Un bâtard ? De qui parles-tu ?

– De Charles, pardi, le maudit assassin !

– Le Dauphin n’a jamais tué personne.

– Il en a donné l’ordre, c’est la même chose. Ses gens ont assassiné le père de notre duc, Jean sans Peur.

– C’est du roi de France que tu parles !

– Il n’y a qu’un seul roi : Henri VI.

– Un Anglais ! s’exclame Jeanne avec mépris. Jamais un Godon ne régnera sur notre pays. Jamais, tu entends ?

Provoqué, le Bourguignon lève de nouveau son
bâton :

– Répète un peu pour voir !

– Jamais ! Charles VII est le seul héritier. Henri n’est qu’un usurpateur. Il n’a même pas droit au trône d’Angleterre, ce voleur !
Commenter  J’apprécie          40
La guerre des bâtons

23 avril 1424

L’école de Maxey, légère maison coiffée de chaume, se dresse sur des piliers de chêne au bord d’une rivière capricieuse dont les crues soulèvent les planchers et les tapissent de boue. Le maître, un jeune moine de l’abbaye voisine, enseigne à ses élèves la lecture et l’histoire sainte.

C’est la fête de Saint-Georges, 23 avril, premier jour de l’été. La classe a fini plus tôt que de coutume, non pas en l’honneur de la belle saison, mais pour permettre à frère Marc d’assister à l’office célébré en l’honneur du fondateur de son ordre.

Les seize garçons de dix à quatorze ans, ivres de liberté, se sont répandus dans les prés. Puis un Bourguignon a lancé une poignée de glaise sur le dos d’un Français en hurlant :

– Porc, retourne dans ta soue !

L’autre a répliqué :

– Judas !

– Fils de ribaude !

– Valet d’Angleterre !

La verve haineuse qui divise leurs parents inspire les adolescents. Cependant, ils ne s’en tiennent pas aux paroles : les bâtons surgissent aussi vite que les injures. Deux clans se forment. Celui des Bourguignons est le plus nombreux, car Maxey se trouve en Bourgogne, et d’autres gamins du voisinage se joignent aux écoliers. Les six Français, partisans de Charles VII, viennent de Domrémy, une enclave royale située à une lieue au nord.

Submergés par leurs adversaires, ils se replient vers la forêt qui domine la rivière. Au passage, ils ramassent des cailloux. Une grêle de pierres s’abat sur les Bourguignons, les obligeant à chercher refuge derrière les aulnes de la rivière. Peu à peu, les projectiles s’épuisent, pas les injures :

– Couards !

– Baligauts !

– Vendus !

Martin, le plus âgé des Bourguignons, aperçoit soudain une jeune fille de douze ans que semblent divertir leurs gesticulations impuissantes :

– Qu’est-ce qui t’amuse, toi, drôlesse ?

La voyant rire de plus belle, il quitte son abri et court vers elle au mépris des cailloux qui le prennent pour cible. Au lieu de s’enfuir, la fille l’attend tranquillement. Elle porte une cotte de laine, des chaussures de corde à semelles de bois. Deux petits rubans retiennent ses tresses brunes.

Martin la saisit par le poignet et la secoue :

– Tu n’es pas de chez nous ! Je t’ai déjà vue, je te connais !

– Je suis de Domrémy.

– Qu’est-ce que tu fais là ? Tu en as de l’audace !

– Je suis venue chercher mes frères.

Sourcils froncés, le Bourguignon fouille sa mémoire :

– Tes frères… Mais oui, bien sûr, Pierre et Jean. Tu es la fille d’Arc… Jeanne !
Commenter  J’apprécie          40
Le 21 mai 1420, profitant de la folie du roi Charles VI, son gendre, le roi d’Angleterre, Henri V, allié au duc de Bourgogne, Philippe le Bon, signe le traité de Troyes. Ce traité stipule qu’à la mort de Charles VI, Henri V lui succédera sur le trône de France. Il déshérite le fils légitime de Charles VI et de la reine Isabeau de Bavière : le Dauphin, destiné à devenir le roi Charles VII.

Charles VI s’éteint le 21 octobre 1422. Henri V étant mort avant lui, le 31 août 1422, le fils de ce dernier, Henri VI, un enfant de dix mois, fils de Catherine de France, hérite des deux couronnes.

Le frère d’Henri V, le duc Jean de Bedford, devient régent du royaume de France.

Grâce à une succession de victoires, les Anglais, alliés aux Bourguignons, occupent une grande partie du pays, au nord de la Loire, et ils sont maîtres de Paris. Charles VII, surnommé par dérision le « roi de Bourges », semble incapable de résister à ses ennemis.

Les Anglais assiègent Orléans. Si la ville tombe, ils franchiront la Loire et envahiront le reste du royaume. Les armées de secours, envoyées par Charles VII, échouent l’une après l’autre. La situation semble désespérée. C’est alors que paraît Jeanne, une jeune paysanne lorraine. Son intervention va inverser le sort des armes et bouleverser le cours de l’Histoire.
Commenter  J’apprécie          40
Le roi Richard est mort, c’est ce qu’on raconte. Son frère, Jean, a pris le pouvoir. Ses barons, Gisborne, Harley, Raleigh, Montgomery, tiennent le pays. Le sheriff est acquis à leur cause, pour notre ruine.
Commenter  J’apprécie          40
Devant chaque tombeau, il avait fait planter un lierre. Or, chaque jour, le lierre d'Yseut pénétrait sous la dalle de Tristan, et le lierre de Tristan s'insinuait de même sous la pierre d'Yseut. Le jardinier avait beau les couper, ils repoussaient toujours ainsi. Le roi finit par interdire à l'homme d'y toucher. Alors, les deux lierres recouvrirent entièrement cette partie du verger, et masquèrent les tombeaux pour ne former qu'une seule plante qui verdissait toute l'année.
Commenter  J’apprécie          40
- Tu parlais d'un suspect, rappela le bourgmestre.
- En effet, un homme capable d'associer son art à des scènes sanglantes. Un peintre.
- Oui, mais lequel ?
- Le génie qui peint si bien l'abomination des enfers ; Jérome Bosch.
Commenter  J’apprécie          40
Je vois que tu aimes plaisanter, l'ami. Cela m'arrive quelquefois, mais jamais avec la vie d'un homme.
Commenter  J’apprécie          40
La premiere epee attein le soldat le plus agance entre son casque et son plastron de cuir. La seconde tranche un bras imprudemment tendu. Deux homme gisent a terre, Spartacus bondit sur le troisieme proteger par son bouclier.
Commenter  J’apprécie          40
Une fille aussi brune que la nuit, aussi radieuse que l’aurore...
Commenter  J’apprécie          30
Les hommes d’honneur partent en quête de la vérité des merveilles qui les épouvantent.
Commenter  J’apprécie          30
- Six enlèvements en quatre heures, c'est l'opération la plus humiliante et la plus audacieuse jamais effectuée sur notre territoire!

- Sept, rectifie Allen.

- Sept, effectivement, enchaîne Friedman. Karl Burns a été enlevé à l'aube par deux faux policiers à la sortie de la tour Lincoln.

- Parlons d'abord de Jack, coupe Garfield. Non qu'il me fasse oublier les autres, mais l'enlèvement de mon fils menace directement notre gouvernement.

- Les autres aussi, si vous le permettez, Monsieur le Président, précise Fitzroy. Récapitulons: Jack Garfield, William Horner, Rachel Kent, Karl Burns, David Reynols, Emily Vanderberg et Michaël Azirian.

Un silence consterné succède à cette énumération.

- Et ce n'est peut-être pas terminé, croit bon d'ajouter Coover.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Claude Merle (709)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Les détectives de l'histoire - tome 1, Néron l'incendiaire" de Claude Merle.

Avec qui Maximus avait-il rendez-vous au début du roman ?

Actè
Sarah
Pauline
Esther

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Néron l'incendiaire de Claude MerleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}