Claude Puzin

L'amateur de littérature peut rencontrer des difficultés à aborder les oeuvres du XVII°s dans leur intégralité, quand il ne s'agit pas de grands classiques très connus : les livres sont indisponibles, ou les collections qui les éditent sont très coûteuses à cause de l'apparat critique et de la rareté des oeuvres. C'est pourquoi un tel manuel scolaire s'impose ; "scolaire" ne doit pas faire illusion, car il y a longtemps que l'on n'enseigne plus la littérature au lycée en s'appuyant sur des volumes classés par siècle : l'appauvrissement général oblige à avoir recours au "livre unique" concentrant des petits morceaux de tout et de pas grand chose.



Donc, on trouvera dans le commerce, aux éditions Nathan, cinq tomes d'inégale épaisseur consacrés aux XVI°, XVII°, XVIII°, XIX° et XX°s. Celui-ci, qui va de Malherbe (sous Henri IV) à Fénelon (sous Louis XIV), peut être lu comme une anthologie de ce qu'il y a de meilleur dans la littérature française préclassique et classique : les poètes baroques et classiques, les romans qu'on ne lit plus dans leur totalité, comme L'Astrée ou Le Roman Comique, les essais des Libertins érudits, Saint François de Sales, et tant d'autres grands écrivains introuvables, ou illisibles en version intégrale. Le lecteur pourra ainsi faire son choix et aller plus avant dans sa connaissance de tel ou tel, grâce à cette anthologie bien faite, à certains égards meilleure que les célèbres Lagarde et Michard.

Sommes-nous dans un livre d’Histoire, documents à l’appui, ou dans un essai qui prône le dérèglement des sens ? Le futur monarque, ici, est à la fois un personnage de Jean Genet et une idole de chez Michou. Il se déchaîne chez les adorateurs du troisième sexe, s’abandonne aux folies de ces messieurs, fait la nouba avec les petits marquis dans des back rooms.
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