N'est pas Nicolas Bouvier qui veut !
Claude Rahir suit les pas du grand écrivain voyageur sur les chemins du Halla San et à Haeinsa (incroyable monument à la foi et la patience des anciens, qui conserve les 81 258 tablettes de bois gravées au XIIIe siècle pour imprimer les textes sacrés du bouddhisme). Il visite aussi les plus anciens quartiers de Séoul, les montagnes les plus aimées des Coréens. Mais ce qu'il en raconte n'est pas bien passionnant, un bon guide pour touristes vous en dira autant.
Il reste des dessins, que je trouve très réussis, et qui vous en apprendront bien plus sur le pays, plus quelques charmantes anecdotes et quelques déclarations d'amour aux jeunes coréennes.
Ce que j'ai du mal à comprendre c'est qu'il ait voulu que son texte soit traduit en coréen et publié dans les deux langues. Si j'enfonçais des portes ouvertes sur l'histoire des États-Unis, répétant tout ce qu'un candidat à la naturalisation doit avoir appris, je me garderais bien de le publier en anglais à New York. Il est vrai que je ne suis pas un artiste connu (aucune céramique de mon cru n'orne l'entrée du MOMA), mais une petite tête à qui quelque chose a dû échapper.
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