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PERSPECTIVES POUR LES ISLAMS CONTEMPORAINS
D'un texte à L HistoireClaude-Raphaël Samama
L'islam n'est pas seulement une religion, mais une configuration mondiale où se reconnaissent de nombreux pays. Sa spiritualité, sa genèse historique, sa géographie étendue, ses diverses situations nationales sont souvent mal comprises ou sur-interprétées. Ce livre sur le concept d'islam fait appel à plusieurs disciplines de sciences humaines. Il tente d'ouvrir des perspectives qui voudraient contribuer au progrès libérateur, collectif et individuel, de tous les peuples et sociétés concernés.
Broché
ISBN : 978-2-343-09926-2 ? octobre 2016 ? 250 pages
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Voici le lac tranquille que ride légèrement un vent à sa surface, les joncs sont pliés, la montagne les regarde, un vol en ordre d'oies sauvages dans le ciel rappelle au sage sur le bord qu'il ne sait rien.
Extrait de l'essai Lao-Tseu
J'aurais aimé une promenade à l'automne, vous toute de blanc vêtue, l'or des feuilles à vos pieds ou d'autres encore rémanentes, agates ou grenats, aux cimes des sycomores que vous saviez vivants.
Nos pieds auraient eu la terre à fouler comme ce domaine étrange et familier où passent nos saisons, et jaillies d'elle, plus loin - pas moins étonnante - la flèche arrêtée de ce si bel arbre lançant vers le ciel tant de bras en souffrance.
Cette marche nous eût ainsi conduit dans le silence si attentif et disert des âmes, chacun devinant peut-être ou anticipant le poème de l'autre, évidemment ouvert à l'unique questionnement.
Extrait de l'essai Emily Dickinson
VISION
À Elle...
Tu n'avais sur toi que la parure du soleil
Un voile brillant tout chargé de fils d'or,
De grandes falaises noires tombaient à pic
Sur la mer pareillement mordorée, quand
Toutes ailes déployées, passa un grand oiseau
Inscrivant dans le ciel une autre évidence...
Le ciel alors me parut cette parfaite enveloppe
Du détail, de l'essentiel et d'instants d'éternité,
Garant du plus léger et d'une instance résolue
Entre l'impalpable et le poids de la matière où
L'esprit et mon désir de toi venaient mettre
Leur grain de sel sur ta peau, miroir double
À cet instant.
Positano, août 2010
FLEURS D'ÉTOILE...
L'amour est ce maquis proche
Qui n'a cesse de tout risquer,
L'incendie sans le remède
Le temps en cendres des blés
Sois ta clémence et mon lys
Le pardon de l'orchidée
Une main tendue de lilas
Ce doux regard de glycines
Vivre a pris le visage double
Des masques fols du destin
Ou la tête de la fleur
Au triste et dernier pétale
Sois l'ondée à reverdir
Le désert et la garrigue
La terre sans toi va nue
En l'oubli des primevères
Offre l'accueil et la rose
Fais oublier les ronces,
Libère d'autres saisons
En une ne te ferme
Sois mon jasmin du soir
Mon myrte de l'aurore,
Ouvre ton jardin à nos ciels
Et ta serre pour nos cœurs
Mars 2003
Les voix des poètes sont plus que leurs destins et en elles on ne sait toujours pas quelles traces d'ici, d'ailleurs ou de nulle part, étonnamment les a portées et encore insistent.
Extrait de l'essai Ossip Mandelstam
Ton poème est ce galop de l'esprit que jamais ne rejoindra la prose lente ou factice, ni celle des discours morts de la mort.
Extrait de l'essai Pablo Neruda
À l'ombre de qui dort-on le mieux que son rêve à façonner ?
Extrait de l'essai Simone de Beauvoir
Le songe
Il y avait les cîmes et les vallées du monde alternativement et du milieu,
Les fumées noires des hommes levaient vers le ciel ces formes d'avenir - ;
Algues ou lianes des siècles rampant aux vitesses labiles des naissances,
Botaniques tournoyantes qui s'agressent dans un espace bruyant d'archives,
Époque mienne, en des spirales mimétiques de mailles et de réseaux empêtrés
p.13
Humain, trop humain
Vous n'aurez pas de cesse douleur pérenne et toi
notre inconstance,
Vos ruptures jamais finales et parallèles à l'infini !
Courez sens
Cherché et rire qui ne pense plus, et toi sauvagerie
injuste des jours
À venir, sous le sceau de vocables plus conformes,
qu'à vos trousses
Fatidiques, on ne puisse qu'y ouïr, ce sacerdoce
étrange — l'humanité.
p.15
La couleur de la langue
Verte est la teinte douée de l'espérance, ton court et initial destin.
Qui éloigne de la fresque pompeuse des tombeaux, les jours épiques ?
Des fortins du cœur ou du gîte mental, tel l'hôte fort inexpliqué
Dans les parois de l'être chante encore l'oiseau allié au symbole.
Et ton pouvoir est rapporté des bardes vers une plus vive langue…
p.12