Nils aussi avait peur. Peur pour moi. (...)
Tout le temps où j'ai couru les cerfs, Nils, dans l'ombre, veillait. Plus que jamais, il épiait mes départs, il guettait mes retours. (...)
Cependant, quelque chose en plus du danger le mettait mal à l'aise. Tout simplement, ce n'était pas son truc, les grands cerfs, les chefs, la hiérarchie. Pas du tout. Nils est un doux, un rêveur, un berger dont j'étais la brebis préférée. (p. 62)