Pour le moment, je ne lisais plus. Je vivais sans cesse dehors. Je lisais le dehors. Il se trouve que cette façon de vivre sans cesse dehors a changé la manière dont j'avais conscience de moi-même: je me sentais moins que jamais séparée de la nature. Sauf par un crayon, in extremis. Ce qui m'a permis de comprendre qu'on n'est pas emmurés dans notre espèce, une espèce séparée des autres espèces, différente mais pas séparée, et que faire partie des humains n'est qu'une façon très restreinte d'être au monde. Qu'on est plus vaste que ça.