J'ai alors pensé à la bauge, en bas de la prairie, là où c'est mouillé, toujours un peu mouillé, là ou je me rendais rien que pour respirer le parfum noir de sa boue de velours. De moire. C'est à respirer son parfum que les mots me viendront, voilà ce que je me suis dit. Il y a devant moi, quelque chose à atteindre encore, je le sais à mon coeur, encore lui, au réveil, il bat plus vite et je le sais au plaisir âpre que je devine et qui m'attire là-bas, plus loin, au bout, tout près. Oui, ça et rien d'autre. Une nouvelle équipée. Avec mon corps. Avec ce qui reste de mon corps. Avec ce qui reste de la forêt. Mon corps et la forêt. Nos corps usés, troués. Entre leurs accrocs, leurs ellipses, il reste de petits cosmos.