Mamma mia, mais quel délicieux roman ! J’en ai le cœur tout retourné. J’étais triste. Triste de ne pas savoir si je devais engloutir cette histoire d’une traite ou la laisser traîner encore un peu. Ma gourmandise a eu le fin mot.
A Fiesole, petit village toscan, il y a une panoplie de villageois qui se connaissent tous, qui cancanent, qui rient des ou avec les autres, puis il y a Giuseppina. On l’appelle la Beppa, la grosse Beppa.
Dans son deux pièces avec son mari Ernesto elle s’ennuie, elle voudrait bien changer de vie, que quelque chose de bien lui arrive enfin, à elle incapable de donner la vie. Ses soupirs vont être entendus quand elle lira l’annonce du brillant chirurgien d’à côté qui recherche une femme de ménage.
Je n’en dis pas plus. Même s’il dépasse largement l’idée qui vous trotte ici. Non ce n’est pas un roman qui tire sur des ficelles faciles.
Ce roman est une bouffée d’oxygène et de soleil. On voyage en Italie, on rit de ces mamma mia scandés un peu partout, on sent les effluves de la sauce bolognaise, on respire la nuit quand ce petit monde est endormi et on regarde les étoiles en rêvant.
La Beppa est un personnage magnifique. Affamée d’émotions et de sensations, elle respire l’authenticité.
Le gros point fort de ce roman et bravo l’auteure, c’est qu’il est écrit avec le cœur d’une femme pétrie d’humanité. Il n’y a pas d’effets de style, de rebondissements à l’eau de rose hyper commerciaux, il y a simplement des personnages d’une vérité touchante et bouleversante. Leurs sentiments, leurs peurs, leurs rêves, c’est moi, vous, nous tous. La Beppa et son petit monde, Ilario le chirurgien, Giacomo le poète, Andrea le petit garçon, le nono, ils étaient tous là assis près de moi. Ils m’ont raconté une histoire belle comme la vie, belle comme l’espoir, belle à damner les saints. Dio mio que j’ai aimé ce livre gorgé de soleil et d’émotions délicieuses, si douces et si proches de moi.
Coup de cœur pour ce livre et cette Beppa dans sa jolie robe rouge à pois blanc dont l’aura s’est déposé autour de moi comme un rendez-vous inattendu.
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Très joli roman qui cache bien son jeu sous ses airs bourrus de l'Italie des années 60 ! Giuseppina est mariée à un carrier depuis quelques années. Elle a la quarantaine voluptueuse et ses formes lui valent le surnom de Beppa ou la grosse Beppa mais sans méchanceté !
Dans le quartier pauvre où elle vit, elle est celle qui s'occupe des enfants des mères débordées mais le désoeuvrement, l'absence d'avenir et de rêves vont l'amener à accepter le travail de femme de ménage dans la demeure du bourgeois local, le brillant chirurgien de Florence !
Et là vous vous dites, oui mais c'est cousu de fil blanc ! Presque mais pas que et pas aussi facilement ! A partir de là le roman prend toute son ampleur, des sentiments et des sensations se dévoilent, le rendant sensuel mais aussi empli d'un désespoir insondable !
C'est tellement bien écrit que rien dans cette histoire ne m'a fait soupirer, il est tout en finesse et délicatesse !
#Unrendezvousinattendu #NetGalleyFrance
Challenge PLUME FEMININE 2021
Challenge ATOUT PRIX 2021
Lecture THEMATIQUE avril 2021 : Plumes féminines
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La lecture de ce roman a été pour moi une belle surprise. Il m’a transportée dans l’Italie d’après-guerre, l’Italie qui se relève à peine de ce qu’elle a vécue. L’héroïne, c’est Giuseppina, dite Beppa. Elle a la quarantaine, et elle n’attend plus grand chose de la vie. Elle est mariée, depuis longtemps, avec Ernesto. Il est carrier, il travaille à la Pietra Serena, et fait presque toujours un détour, le soir, par le café du village, quand il ne fait pas, mais c’est rare, c’est.. plus discret, un détour pour voir une autre femme. Beppa et Ernesto font presque partie des familles aisées du quartier de Borgunto : une paye pour deux suffit pour bien vivre, Beppa et Ernesto n’ayant jamais réussi à avoir un enfant, à leur grand regret. Pour tromper son ennui, Beppa s’occupe de tous les enfants du voisinage qui ont besoin de ses soins, il est tant de femmes débordées par leur (trop) nombreuse progéniture.
Non loin de là vit Ilario et sa femme Margherita. Il est chirurgien. Tous les jours, il se rend à Florence pour opérer. Sa femme s’ennuie. Elle s’ennuie de Rome, dont elle est originaire, elle s’ennuie parce qu’elle n’a pas de vie sociale, elle s’ennuie aussi parce qu’elle sent l’hostilité des villageoises, qui n’ont aucune envie de converser avec cette femme qui vit sa vie si éloignée de la leur. Elle décide donc de passer quelques jours à Rome, jours qui se transforme en semaines, et son mari, qui n’a jamais eu à gérer quoi que ce soit dans sa maison, se retrouve à chercher une femme de ménage. Beppa se retrouve alors à travailler pour lui.
Oui, c’est une rencontre entre deux personnes que tout oppose, ou presque. Dans un petit village, tout se sait, et ce que l’on ne sait pas, on peut le deviner, le supputer, l’inventer éventuellement, spécialement quand il est des choses inattendues qui se passent là, juste sous les yeux des habitant(e)s.
Je crois que le personnage qui m’a le plus marqué est Irena, qui pourtant n’est plus, Irena, tuée par les fascistes, à qui Beppa rend visite régulièrement, raconte les derniers potins du village, lui confiant aussi ce qu’elle ressent et qu’elle ne peut confier à personne, Irena, qui était sa seule véritable amie d’enfance, elles que leurs parents avaient envoyé dans un petit village pour les protéger de la guerre.
Un premier roman à découvrir.
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💥 ƲƝҼ ƤⱭՏՏӀƠƝ ƊҼVⱭՏƬⱭƬRӀƇҼ 💥♥️
Je ne comprends pas comment un roman tel que celui-ci puisse ne pas trouver de maison d'édition, tellement j'ai été bouleversée par ma lecture.
Et oui, Claudie Poirier, votre titre résume à lui tout seul ce rendez-vous totalement inattendu que j'ai eu avec votre voluptueuse Beppa, et qui m'a littéralement charmée, envoûtée, chavirée.
Qu'elle est belle votre Giuseppina, et non "elle n'est pas grosse, elle est très ronde, très épanouie et c'est bien là ce qui fait son charme exceptionnel. Ses formes sont pleines à craquer et terriblement sensuelles. Une beauté à la façon d'une baigneuse de Renoir".
J'ai aimé vous lire Claudie. Votre plume est belle, elle magnifie vos personnages, tous plus vrais que nature, chacun d'entre eux avec ses failles et ses forces.
Et que dire de cette passion amoureuse, thème principal de votre livre, aussi folle que fulgurante, dévastatrice, entre votre Beppa, femme de ménage d'âge mûr et Ilario, ce chirurgien fortuné et réputé.
Vous avez su par vos mots, sublimer cet amour passion et avez provoqué en moi un raz de marée d'émotions fortes.
Sublime coup de cœur inoubliable💥♥️
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« Sa mère lui disait toujours quand elle était gamine que le hasard n’existait pas. Que c’était juste le chemin de la vie, qu’il fallait savoir le suivre, car souvent il nous guidait mieux que la réflexion »
J’ai envie de vous dire qu’il en est de même avec les livres: il faut parfois suivre son instinct! Et ce dernier me disait qu'il fallait venir me réchauffer au soleil de Toscane, fouler les ruelles du Borgunto des années 60, admirer la vue sur Florence, sentir les bonnes odeurs de panzallena, pomodoro, ... entendre ces doux mots d’italien et faire connaissance avec Guiseppina, la Beppa.
Je n’ai pas envie de vous en dévoiler plus: il FAUT que vous rencontriez la Beppa ❤️ pour tomber sous son charme, vous laissez attendrir par sa vie sans rêves. Vous serez forcément touché par son authenticité, par le tourbillon d’émotions qui va lui faire prendre conscience qu’elle a rendez vous avec son destin. Il vous faut la découvrir pour comprendre que l’amour dépasse la morale, qu’il peut être bref mais durable et surtout, qu’il faut parfois lâcher prise pour mieux se réaliser.
Un récit mené par une écriture fluide, descriptive qui m’a complètement coupé du monde le temps de cette douce lecture. Une histoire, ponctuée de grands airs d’opéra, qui m’a fait sourire, frémir....et que je vous recommande vraiment de découvrir! ❤️
Merci Claudie Poirier 🙏🏻🥰
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On est en Italie, en Toscane, dans un petit village dans les années 60.
Il y a toute la panoplie de personnages typiques qui forment la particularité de ces lieux.
Il y a La Beppa, et toutes ses amies avec qui elle rie, discute, cancane, surveille, écoute ...
Il y a Giacomo le poète photographe, Andréa le bambino, le Nono.
Et puis il y a ce couple qui dénote un peu, surtout elle qui n'arrive pas à s'intégrer à la vie du village. Trop riche, trop de manière, et puis ... madré dios ... elle est Romaine ! Lui il est du pays mais chirurgien. C'est un autre monde.
La Beppa s'ennuie, elle n'a pas d'enfant mais un coeur gros à s'occuper des bambins des autres, et son couple n'en ait plus un.
Alors pour changer son morne quotidien elle va accepter l'offre de femme de ménage pour le chirurgien. Une place que toutes les femmes du village voudraient, rien que pour découvrir l'intérieur de cette luxueuse villa.
La Beppa est une femme magnifique, authentique, simple, emplie d'émotions, qui ne demande qu'à découvrir le monde de ses yeux. Elle s'est qu'elle a un rendez-vous avec son destin.
On ne peut pas raconter ce roman, il faut le découvrir, le vivre, le porter, l'emporter.
C'est une superbe histoire d'amour et d'émotions.
Une vraie leçon de vie.
Une très belle écriture sans fioriture, de superbes descriptions, juste ce qu'il faut.
Ce roman est léger et profond à la fois.
Mamma mia, partez vite pour la Toscane !
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