AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.38/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Belgique
Biographie :

Après un cycle d'études classiques, Claudine Cambier est licenciée en lettres romanes, agrégée, professeur de lettres et d'histoire dans l'enseignement belge.

Passionnée d'art, d'histoire et de littérature, avec un goût certain pour la création au sens large, ses talents artistiques s'expriment principalement en sculpture (terre, bois, métal, bronze), et en tout domaine où peuvent se retrouver l'invention et la recherche du beau.

Elle assure l'écriture des différents tomes du cycle de romans historiques "Cinquecento" et Pierre Legrand en assure le scénario.

Elle assure également l'écriture de la série "Enquêtes vénitiennes / Les mystères de Venise en 1500" et l' écriture de la série "Les aventures du Renard de Venise", séries pour lesquelles Pierre LEGRAND assure le scénario.

Dans la bibliographie laudine CAMBIER, figurent notamment:
La saga historique CINQUECENTO : Les fortins de Venise, Le chancelier de San Marco, La signora de Limena, Le brûlot de Clissa, Le captif de Raguse, Le complot de San Donato.
La série Enquêtes vénitiennes : Le concert interrompu.
La série Les aventures du Renard de Venise : Un hiver à Chypre.


+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Claudine Cambier   (18)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (9) Ajouter une citation
De quoi parlent-ils, ces hommes graves ? De la situation politique, évidemment. Le sort de la République a été réglé à des milliers de lieues, dans cette ville de Cambrai, de mémoire si funeste. Le manque de cohésion de la ligue de Cognac, la défection du Pape, l’abandon de la France … Il est des circonstances où l’on se sent si démuni, malchanceux, trahi. Heureusement que le Turc, que l’on avait encouragé en grand secret pour aller attaquer la Hongrie, y accumule les ravages et campe en ce moment sous les murs de Vienne. Tout est bon pour affaiblir les Habsbourg. Les Vénitiens vendent leur âme pour sauver leur liberté. Mais enfin, « Prima Veneziani, pio Christiani ». (Vénitiens d’abord, chrétiens ensuite).
Commenter  J’apprécie          60
Je rassemblai mes dernières forces pour atteindre le coin de l’église qui me rendrait invisible…Je l’atteignais presque, quand j’entendis, à la fois, la détonation du coup de feu, un bourdonnement d’abeille au dessus de ma tète et un tintamarre effrayant de sons métalliques...
Enfin, j’étais à l’abri du coin, mon cœur cognant dans ma poitrine et mes genoux tremblants…Je me ressaisis et je courus dans le champ de manioc, situé derrière l’église…J’aperçu enfin, à demi cachée par les hampes des plantes, l’entrée du sentier…C’était le bon !


Le sentier

Il montait : c’était le sentier de la montagne ; mes pieds, en s’y posant, faisaient rouler des pierres coupantes et des morceaux de rocher gros comme le poing. Je progressais doucement en prenant garde où je posais les pieds.
Mon imaginaire me voyait fuir à toutes jambes mais la réalité, comme dans ces mauvais rêves où on est poursuivi, freinait douloureusement mon désir.
Alors, deux claquements nets et secs m’arrachèrent à ma rêverie : «Crac-Crac !» : C’était le bruit de la culasse d’un fusil qu’on arme ! Je sursautai, le cœur branché sur cent mille volts :
Seigneur Dieu ! Ils m’ont rattrapé !
Commenter  J’apprécie          20
« - Signora, finit-il par dire avec lenteur, vous touchez là à la matière profonde de l’être humain. En fait, l’homme ne cherche pas la guerre. Il cherche le morceau de choix qu’il a repéré dans le plat de son voisin. En somme, c’est l’autre, parce qu’il se défend, qui génère la guerre. Ou le morceau, parce qu’il se refuse ».
(Extrait de : "La Signora de Limena / Cinquecento 3").
Commenter  J’apprécie          30
- Quoi ? répliqua le Consul, vous voulez alors un « Passeport à Visas » ?
- Exactement, répliqua Père Stan.
- Mais alors, dit le Consul, un passeport à visa, c’est 100.000 Schillings !
- La semaine dernière, le prix était de 80.000 Schillings, répliqua Père Stan…
- Oui, mais entre-temps mon propriétaire vient d’augmenter mon loyer, répliqua le Consul, il faut bien que je le paie !
- Père Stan fit le convaincu et sortit de sa poche trois billets de 20.000 Schillings et dit : « Avec les 40.000 précédents, voilà qui font les 100.000 Schillings »
- Le Consul hésita à prendre les trois billets et murmura, comme pour lui-même : « Mais l’Ambassade m’a bien recommandé d’être très prudent avec les Passeports à Visas du grand coffre et de ne les utiliser qu’en cas d’extrême nécessité…. »
- « Mais c’est un cas d’extrême nécessité, répliqua Père Stan, sinon comment paieriez vous votre loyer ? »
- A ces mots, le Consul s’anima, parut sortir d’un rêve : « C’est vrai, ça ! », dit-il ; Il prit les trois billets, mon dossier, mes photos, le passeport de Désiré et disparut dans son officine.
Commenter  J’apprécie          10
Claudine Cambier
« - Signora, finit-il par dire avec lenteur, vous touchez là à la matière profonde de l’être humain. En fait, l’homme ne cherche pas la guerre. Il cherche le morceau de choix qu’il a repéré dans le plat de son voisin. En somme, c’est l’autre, parce qu’il se défend, qui génère la guerre. Ou le morceau, parce qu’il se refuse ».
(Extrait de : "La Signora de Limena / Cinquecento 3").
Commenter  J’apprécie          20
Tout voyage, au sens où nous l’entendons, débute par un rêve. Le nôtre a commencé le jour où nous avons emmené Pietro, dans la suite d’Ibrahim Pacha, accompagner l’armée de Soliman le Magnifique qui, en 1534, envahit la Perse. L’écriture du CINQUECENTO continuait à ouvrir des portes inattendues. Car après avoir lu Chardin, Thévenot, Pierre me dit, les yeux illuminés par des jardins fabuleux tout bruissants de fontaines : « Et si nous allions voir la Perse... ».

Après de longues recherches, il a porté son choix sur INTERMÈDES, spécialiste du voyage culturel, qui lui assurait un vol direct et de jour, un guide local bilingue et un conférencier, français et universitaire.

Restait la question qui taraude toute femme qui s’apprête à sortir : comment faut-il s’habiller ? D’autant plus qu’une République islamique imposant le voile aux femmes en laisse peu indifférentes. Pauvres Iraniennes ! En fait, le voile est ce qu’elles veulent bien en faire. Il y a des corbeaux qui adoptent le tchador par tradition et des corbeaux qui cachent sous ce plumage, destiné seulement à la rue, des élégances raffinées ou des libertés coquines. Et puis il y a la plupart des jeunes qui adoptent une tenue sobre, sachant que le noir n’est pas du tout une obligation. Et après tout, cela va à leur type de beauté, comme le sari à une indienne. Il est vrai que les européennes portent très mal les tenues exotiques et qu’à force de scrupules, elles se laissent habiller en babouchkas qui font leur marché. Dès le 2e jour, une interprétation libre a transformé mon fichu en turban, ce qui n’était pas strictement recommandé par les ayatollahs, mais personne ne m’a jamais inquiétée.

La meilleure période pour voyager en Iran ? L’été y est torride. La fin de l’automne, avec ses températures agréables et ses faibles précipitations nous convenait parfaitement. En effet, l’air était frais le matin et le soir, doux en journée mais il fait nuit noire à six heures du soir.
Commenter  J’apprécie          00
Une autre attraction étonnante de cette ville est la maison de force. Le moment est venu de voir en détail de quoi il s’agit. Les Perses, qui ont longtemps bataillé au cours de leur histoire, accordent une certaine valeur à la solide condition virile et à la force physique nécessaire à porter de lourdes armes telles que massues, épais boucliers, arcs de métal. La beauté de la race ne remonte-t-elle pas aux guerriers de Darius ? Soulever sans se casser les reins ces armes antiques est devenu un sport populaire praticable à tous âges, y compris en cas de tour de taille affecté par la cuisine grasse. Le public, qu’il soit féminin ou touriste, est admis à venir admirer ces mâles en exercice.
On entre par une petite porte dans l’ancienne citerne ronde. Un moustachu, genre sponsor de boxeur vous tend un sac en plastique où vous glisserez vos chaussures, car il n’est pas question de souiller les tapis persans dont le sol est jonché comme dans une mosquée. On prend place tout autour de la piste ronde dans une odeur de sueur et de pieds que n’atténue pas l’air descendant de la tour du vent au sommet de la voûte.

Les guerriers aux pieds nus, tee-shirts et caleçons longs, s’échauffent en toute liberté, les uns à vos pieds –il faut les enjamber- les autres sur la piste ; d’autres se promènent en rond, en poussant de ces longues complaintes avec des accents de muezzin. Sur les murs, les portraits géants des jumeaux Khomeiny et Khamenei, Dupont et Dupond à barbe grise, celui du dernier président de la maison, entouré de roses blanches pour être mort écrasé sous les ans ou sous son bouclier d’une tonne, un grand miroir, des portraits de championnats. Le pourtour de la piste est hérissé des formidables massues qui entreront bientôt en service.
Commenter  J’apprécie          00
Une NAISSANCE dans une MAISON de REPOS et de SOINS

UNE PATIENTE HÉMIPLÉGIQUE ÉCRIT LA BIOGRAPHIE DE SON SOIGNANT, RÉFUGIÉ DU CONGO

SURVIVRE PUIS REVIVRE
Commenter  J’apprécie          10
Après la Sicile, il fallait remonter aux sources et la Grèce s’imposait.
La Grèce est un rocher abrupt d’où sont sortis des dieux. Mais depuis cette époque lointaine, bien des barbares se sont acharnés sur leur légende pour les mettre au tombeau

Cette relation de voyage, écrite sur le vif, contient sa vérité d’un instant. Mais nous savons que les dieux, comme la beauté, sont éternels.

Claudine CAMBIER.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Claudine Cambier (11)Voir plus

¤¤

{* *}