Le tu auquel je recours volontiers lorsque j’écris un poème fait appel au lecteur et l’englobe dans ce nous fraternel, sororel :
Te ronge le désir
d’avaler des lampées de lumière
une envie d’apostropher le vent
Tu contemples cette aurore
aux couleurs singulières
et demeures enfant ravi à la fenêtre
Sur l’invisible portée
les trilles d’oiseaux
qu’enchante la clarté
Effleurer la peau du jour encore indécis
surprendre la danse de l’araignée
entre deux fils à linge
Rafler l’orage
le défier
et ne pas rendre de comptes
p. 166-167