Pour l'histoire de l'architecture, le modernisme de Le Corbusier, de Mies et de leurs disciples domine le siècle. Pourtant, il n'a pas réussi à gagner la faveur du grand public.
Il demeure la passion d'une minorité. Un cynique pourrait avancer que si tant de maisons conçues par les architectes pour eux-mêmes figurent au palmarès, c'est que personne d'autre n'en voulait. Le modernisme européen est à la fois la plus grande réussite de la profession et son plus grand échec. Mais le « modernisme », s'il faut l'appeler ainsi, du troisième des grands créateurs de formes, Frank Lloyd Wright, est différent.
Les architectes célèbres se connaissent souvent les uns les autres, non seulement de réputation, mais également de façon personnelle, voire amicale. On peut partir de n'importe quelle maison de cette collection et, dans un mouvement centrifuge, tisser une toile mondiale de filiations architecturales.