Condie Raïs nous offre un petit recueil de nouvelles totalement décalé.
Grosso modo, j’ai eu le droit à toutes sortes d’émotions qui se sont pointées en lisant ces petites histoires… Agacement, surprise, rires, approbation, tout y est passé. C’est crevant, mais concrètement je me suis bien éclatée.
Les nouvelles sont très courtes (voire trop courtes, j’en aurais bien reprise une petite dose, de son Chardonnay), très faciles à lire, dans un style que j’affectionne tout particulièrement.
Mais bon. Un plaisir vient rarement seul, n’est-ce pas ? Dans C2H4O2, il y a certaines petites choses qui m’ont (franchement) agacées (faites pas les surpris, j’vous avais bien dit que mon niveau émotionnel avait fait du yoyo).
Je vous épargne les fautes d’orthographe et de typographie. Ça, je pardonne volontiers (on en fait tous, moi la première).
Ce qui m’a dérangé dans ce petit recueil, c’est la façon dont sont traités les écrivains sentimentaux (légèrement connus, et légèrement commerciaux). Le narrateur (je ne dis pas auteur parce que je n’ai pas encore pénétré l’antre de son esprit), il ne les aime pas… Mais alors pas du tout. Prenez par exemple Marc Lévy. Eh bah, je confirme, c’est vraiment pas sa came, ce style de romans… Mais du coup, il s’attaque à l’écrivain (un peu gratuitement faut bien l’avouer, et un peu méchamment)…
J’ai trouvé ça un peu limite. Non pas que j’apprécie particulièrement Marc Lévy et ses romans, mais là, j’ai pas trouvé ça tellement drôle. Du coup, ça a dérangé mon petit cœur endurci, et j’me suis retrouvé à avoir (à moitié) pitié d’un écrivain dont la seule vue des romans me donne de l’urticaire.
Bref, j’me rends compte que j’ai parlé de cette p’tite chose qui m’a gênée pendant plus longtemps que prévu, alors que finalement, passée les deux premières nouvelles, j’ai vite mis de côté tout ça. Aux oubliettes Marc Levy, Guillaume Musso et tout le toutim.
Les autres histoires, je les ai adorées, avec une mention spéciale pour Harcèlement et son éloge de Bukowski (ahhhh… Bukowski ! Je me pâmerais presque en entendant son nom). Eloge de John Wayne et Métaphysique des mails valent aussi leurs petits pesants d’or…
Non, clairement, faut quand même le lire, ce petit e-book. Il vaut le coup, en particulier pour le cynisme maitrisé (la plupart du temps) de l’auteur. Elle a su me faire rire. Elle a su jouer avec les mots. Et surtout, elle a su me toucher grâce à son style. Et ça, c’est pas facile !
D’ailleurs, je ne vais pas terminer cette longue chronique sans remercier Condie Raïs pour le généreux envoi…
Lien :
http://arale-books.over-blog..