nostalgie affamée
le rêve se glisse dans le matin,
la rosée lui arrive à la cheville,
il oublie tour à tour chaque baiser de la nuit vieillissante,
éloignée et cousue par les feuilles du ciel.
l'âme s'emplit de solitude
près des statues froides et entourées d'étoiles orphelines
devenant plus lourdes que la terre.
nous faisons s'échapper quelque soupir dans la rosée,
toi un soupir, moi un autre, tour à tour, comme une infinie nostalgie.
jusqu'où, jusqu'à quand confectionnerons-nous des jouets de cette nostalgie affamée ?