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EAN : 9782385914981
94 pages
Nombre7 Editions (03/10/2023)
4.5/5   11 notes
Résumé :
Traversons la vie main dans la main, car la vérité c’est que je t’aime. C’est ainsi qu’on pourrait résumer ce dialogue poétique entre l’auteur et son amoureuse, dialogue universel, certes, mais aussi ancré dans les terres roumaines des monts Bucegi, de Râmnicu Sărat ou du Brancusi de la Porte du baiser.
Continuons, nous aussi, chers lecteurs, de croire que « d’une manière ou d’une autre, l’amour trouvera son but naturel : la perfection ».
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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C'est grâce à une traductrice de renom que je ne citerai pas puisque j'espère qu'elle se reconnaîtra que le littérature -enfin exactement - la poésie roumaine m'est parue accessible et je ne le remercierai jamais assez !

Il est si dur de faire passer des vers, des émotions d'une langue à l'autre, tant justement l cette barrière de la langue, qui transporte en elle toute une culture et des traditions peut être un frein et pourtant j'adore la poésie, de quelque origine qu'elle soit mais là, j'avoue avoir un penchant pour celle de Roumanie. J'ai envie de découvrir ce pays, ces us et coutumes afin que cette poésie-là puisse m'être plus facilement accessible même si ici, pont besoin de cela puisqu'il n'est ici question que d'une seule chose :L'Amour. Ah sujet intemporel qui traverse les frontières, les époques ! Dans ce recueil, le poète amoureux ne veut faire qu'un avec son "amoureuse", ils ne font d'ailleurs parfois qu'un dans certains poème. Cependant, j'ai eu l'impression d'une petite note de tristesse dans certains d'entre eux, comme si il y avait deux époques : celle où ils sont en semble tout le temps et celle où cette femme tant aimée ne serait qu'un souvenir, une douce mélancolie que l'on aime se rappeler mais qui nous manque cruellement ! Dans cet ouvrage, le lecteur voyage aussi au gré des saisons et c'est ici l'hiver qui prime et il faut dire que la localisation géographique du pays y est sûrement pour beaucoup mais ce n'est là que mon intuition !

Une lecture plaisante, admirablement bien écrite (et traduite il faut l'avouer) où l'auteur-poète amoureux nous fait rêver et nous permet de nous évader le temps de cette lecture, malheureusement trop courte, mais que je ne peux que vous recommander ! Cependant, je pense qu'il s'agit d'un ouvrage que je relirai avec plaisir car la poésie est faite pour cela, et surtout pour être dite à haute voix !
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Petit mot de remerciement.

Comme je l'ai déjà écrit, ici ou là, il me tient beaucoup à coeur de faire en sorte que des traductions du roumain apparaissent plus rapidement par rapport à la date de sortie de l'original. C'est donc avec grande joie que j'ai accueilli la proposition de monsieur Constantin Marafet, de traduire son dernier recueil de poèmes tout fraîchement paru chez Junimea (maison d'édition historique), en août 2023. La traduction a duré un peu plus d'un mois de travail intensif, car comme vous le découvrirez à la lecture, c'est une poésie très originale, qui regorge de belles métaphores insolites. Il s'en est suivi une semaine, tout aussi intense, de relecture commune avec Véronique Villard, elle-même écrivaine. Ayant suivi une formation spéciale de corrections/ réécriture et ne connaissant pas le moindre mot de roumain, elle a parfaitement su me guider pour sublimer encore plus les textes de M. Marafet, en les allégeant au maximum de petites scories, notamment de prépositions qui s'avéraient inutiles. Cet échange fut très enrichissant pour moi et, je l'espère, bénéfique pour le recueil que nous vous présentons.

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Constantin Marafet est avant tout un poète de l'amour, l'amour rêvé, l'amour-perdu, l'amour-vécu mais surtout l'amour-éternité. Un ton donc entre nostalgie et émerveillement, un douce ironie sur le monde afin de tapisser un appel anxieux à l'amour de sa vie.

Marafet use en finesse de la thématique des éléments et des saisons pour colorer son propos: neige, pluie, étoiles, hiver, feu décrivent ou illustrent les contrastes de la présence ou l'absence de l'être aimé. Il y a aussi cette idée du prêt sur gages qui revient à plusieurs reprises, cette idée que l'amour et la vie ne viennent pas sans une dette.

Constantin Marafet a dans son sac tout un arsenal de figures, de jeux avec la syntaxe et de glissements paradigmatiques qui donnent une richesse et une fraîcheur extraordinaires à son style; il nous emmène, nous envole dans un monde magique, merveilleux et bien souvent dépassant même toute imagination, un monde de rêve où seul l'amour ou sa perte nous semblent des racines plongées dans le réel, le vécu : c'est quand il nous en parle qu'il nous ramène les pieds sur terre tandis que le quotidien semble se vivre la tête dans les étoiles... et nous ne manquons pas de sauter de l'un à l'autre, de très comme embarqués bien au chaud sur les mots et les métaphores.

Je crois dès lors deviner que la" ville sans fenêtre" est ce lieu fermé insupportable que seul l'amour rend viable mais il est aussi ce monde intérieur dans lequel on préfère rêver sa vie.

"le rêve présent n'est rien d'autre
qu'une histoire inachevée
dont tu ne peux plus sortir
jusqu'à ce qu'il soit dévoré
par les chiens de la mémoire"

Un grand bravo à ce poète à l'imagination plus que fertile et colorée.
Puis on ne le dira jamais assez : Bravo aussi à la traductrice qui a su trouver son chemin dans le voyage mental d'un amoureux totalement inspiré, voyage à l'apparence absurde digne de Lewis Caroll.
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Belle découverte du roumain Constantin Marafet. Grand merci à Gabrielle pour cet envoi généreux!

Voilà une poésie singulière, aux longs vers inspirés, où l'amour transparait partout. Singulière car alliant fantaisie et nostalgie, fièvre et angoisse.J'ai été fort sensible aux images souvent surréalistes, qui donnent un attrait mystérieux aux textes:

" le baiser a dansé toute la nuit avec les jeunes fées,
entends-tu comment la nuit à pas de loup sort de la maison?
l'entends-tu marcher?"

Un humour un peu désabusé se décèle parfois, notamment pour évoquer les maux actuels:

" d'après sa couleur,
c'est la dernière neige qui sera vendue au réchauffement climatique,
en guise de trophée "

Mais c'est l'amour aux mille nuances qui régit le recueil, l'amour qui s'inquiéte, se souvient, exulte. L'amour qui attend:

" la solitude de la nuit n'est qu'un prétexte pour que tu viennes-
les fleurs de l'amour y poussent"

J'aime être surprise, secouée par des mots poétiques étranges, prenants et magnétiques. C'est ce que Constantin Marafet a provoqué en moi. Et j'en suis ravie!
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Aujourd'hui, petit séjour en Roumanie, avec l'auteur Constantin MARAFET. Ce poète est amoureux, alors il écrit de la poésie à son amoureuse et il nous en fait profiter !

La belle aubaine !

Voici donc un recueil de poèmes sur l'amour, mais pas des vers mielleux et mièvres, du genre « amour qui rime avec toujours » ou « coeur avec bonheur ». Non, non, c'est beaucoup plus recherché...

Ici, nous passons par tous les stades émotionnels que provoque l'amour : l'attente, la plénitude, l'abandon, la perte, l'espoir…

L'amour remplit la vie de l'auteur, occupe tout l'espace et donne une autre coloration au monde qui l'entoure, au présent et aux souvenirs.

La nature est omniprésente, elle est intriquée dans les poèmes, chaque sentiment, chaque description correspond à un endroit, un objet, un élément.

Il suffit d'aimer et tout s'illumine, avec un autre regard sur le monde, une lumière différente qui rend tout plus beau. Et quand le doute s'installe, ou que la bien-aimée est moins présente, les éléments se déchaînent.

L'auteur manie la métaphore avec brio, selon ses émotions ou ses sentiments, il convoque des éléments calmes ou déchaînés…

À chaque poème, c'est une farandole d'images qui dansent devant nos yeux pour exprimer les pensées sereines ou tourmentées de l'auteur et c'est magnifique.

Constantin MARAFET a un réel talent de poète mais aussi de conteur : ce recueil est une ode à l'amour mais aussi à la nature et à la terre. À chaque page, on se délecte de sa façon bien particulière de décrire ce qu'il ressent et on oscille entre la tristesse et l'allégresse.

Bref, un recueil de poésie vraiment réussi, à lire et relire, à haute voix de préférence, pour s'imprégner de la beauté des textes. Que vous soyez amoureux ou pas, les poèmes sont magnifiques, et si vous n'appréciez pas la poésie, lisez ce recueil comme un conte, ça devrait marcher aussi et c'est très beau !

Merci à Gabrielle DANOUX d'avoir traduit ce livre et de me l'avoir gentiment offert…

À lire installé(e) confortablement au milieu de la nature, sable, rocher, herbe, selon votre humeur, en savourant les vers bien entendu, mais aussi une part de pasca roumaine avec un thé vert. Bonne lecture !

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
NOSTALGIE AFFAMÉE

le rêve se glisse dans le matin,
la rosée lui arrive à la cheville,
il oublie tour à tour chaque baiser de la nuit vieillissante,
éloignée et cousue par les feuilles du ciel.

l'âme s'emplit de solitude
près des statues froides et entourées d'étoiles orphelines
devenant plus lourde que la terre.

nous laissons s'échapper quelque soupir dans la rosée,
toi un soupir, moi un autre, tour à tour, comme une infinie nostalgie.
jusqu'où, jusqu'à quand confectionnerons-nous des jouets de cette nostalgie affamée?
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promenades diffuses

je promène ouvertement mon sang dans les couloirs
de l’hôpital nommé Roumanie.
les médecins fuient, terrifiés par la fureur des pierres contenues
dans les larmes,
celles qui s’effondrent dans l’enfer
en comptant jusqu’à la première audition.
elles reviennent ensuite avec des soldes d’automne,
en sifflant les feuilles par la douleur du monde démolies.
quelle avalanche de douleur recouvre la nuit,
mais aussi le jour où les fleurs fleurissent à Floreasca !
la poésie a été transportée ici, à l’hôpital,
par le premier poète oublié,
qui avait une immense nostalgie à la place du cœur.
les médecins n’ont pas réussi à l’extirper
et il est resté mi-triste mi-ébahi.
mon sang l’a rencontré —
ils se sont statufiés ensemble
dans la salle ambulatoire fraîchement repeinte.
le bonheur n’est pas à la portée de n’importe qui.
des saints sans le sou font la manche en marge du pays —
devant l’obscurité,
derrière l’obscurité,
la lumière ne pousse qu’à la verticale.
sur mon ordonnance,
le docteur Plugaru Gheorghe a écrit :
reste collé à elle,
c’est elle l’opération qui dépasse l’éclair.
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accouchée seconde

la solitude dispose des plus belles chambres.
en carrosse de couronnes, nous seuls y promenons les rêves
et y faisons l'amour avec tous les souvenirs en même temps -
sur nos corps la seconde s'apparente à une parturiente,
elle est comme une neige promise ou comme une paupière close.
dehors plus personne n'a besoin d'amour.
il a été mis en gage contre une indifférence totale,
contre une illusion sans pétales,
contre le Grand Rien du grand Ennui.

des eaux, les arbres se hissent sur les berges pour rencontrer
leur ombre,
puis les fruits tombent dans le vortex, dans l’œil myope,
nourriture pour mon soupir,
l'entends-tu t'appeler ?

notre solitude - l'équilibre de l'univers,
c'est pourquoi nous habitons dans l'embrasure de notre fenêtre,
pour entendre les tambours battre dans notre cœur ;
le seul à soutenir tel Atlas
l'univers d'amour
est notre cœur,
personne n'applaudit -
depuis la mise en gage l'oubli
se déverse dans la rue,
sur le fil de l'eau les arbres en cadence fleurissent.
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nostalgie affamée

le rêve se glisse dans le matin,
la rosée lui arrive à la cheville,
il oublie tour à tour chaque baiser de la nuit vieillissante,
éloignée et cousue par les feuilles du ciel.

l'âme s'emplit de solitude
près des statues froides et entourées d'étoiles orphelines
devenant plus lourdes que la terre.

nous faisons s'échapper quelque soupir dans la rosée,
toi un soupir, moi un autre, tour à tour, comme une infinie nostalgie.
jusqu'où, jusqu'à quand confectionnerons-nous des jouets de cette nostalgie affamée ?
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laisse-moi

laisse-moi t’embrasser, ma belle !
chasser les papillons promenant les nuages autour de tes
paupières
ouvertes,
te construire une maison au sommet d’un brin d’herbe,
pour y cacher nos bras, le réconfort
et les insultes du monde.
ma belle, laisse-moi t’embrasser !
que tes yeux prennent la couleur des papillons du mois de mai,
la couronne et le voile de la mariée.
pourquoi ne me laisses-tu pas ?
laisse-moi,
je suis bien installé ici dans un coin de la pleine lune,
ici j’ai une place gratuite pour le cimetière des étoiles flottantes
et je peux allaiter les papillons avec les nuages, avec la pluie et
l’étonnement.
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