A la garderie le soir (...) nous attendions la venue de nos protecteurs. Mes camarades disparaissaient un à un, enfouis dans les bras de leurs parents, pas moi. Ils avaient l'air heureux de les revoir et sereins de retourner dans cet autre monde, un endroit différent des bancs scolaires, mais qui ne ressemblait pas vraiment au mien, en dehors de l'école. C'est un peu comme s'ils étaient dans une troisième dimension, ou moi dans la mauvaise. D'ailleurs l'école avait constaté que déjà si petit, je faisais une forme de dépression.
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