Corinne Tanay

Deperrois va vite remplacer son avocat de province par un ténor du barreau parisien. Roger écrira " " Je connais des ténors qui chantent faux. La plupart du temps, ces avocats ne se fatiguent pas à préparer la défense de leur client. Ce sont des imposteurs qui prononcent des plaidoyers entendus dans plusieurs autres procès. Un dossier exige de la rigueur, de longues heures de travail. Ces avocats virtuoses laissent le jury sur sa faim. Ils envoient leurs clients en prison. Leur énergie consiste à éblouir la presse. Il faut mieux un avocat éloquent que grandiloquent..."

Le silence est une déclaration d’amour qui ne se partage pas

La littérature et la philosophie ont été précieuses pour tracer ma voie. L’existence est ainsi faite d’action et de destruction. 

La mort et le silence se tiennent compagnie. La mort, je l’ai vue sur le corps fragile de ma fille. Le silence, je l’ai parcouru en long, en large et en travers. 

En bon avocat, il fallait toujours qu’il ait le dernier mot. 

Le voyage au centre de la douleur ne se prépare pas. 

L’acceptation du crime avant celle du deuil. 

 Dieu est-il responsable de la mort de ma fille, de la folie meurtrière des hommes ? 

J’ai écrit pour enfanter le deuil. 

Le silence et la douleur s’installent entre deux corps qui n’osent plus se toucher. 

Qui est capable d’imaginer que la vie et le bonheur sont un château de sable ? 

La mort de ma fille prendra la dénomination de crime. 

Mieux vaut être vivant et lépreux que mort