Cyril Leclerc

Qu'est-ce qu'un employé solitaire, une jeune femme qui tente sa chance lors d'un casting et l'assistant de l'étoile montante du monde des affaires peuvent bien avoir en commun ?



L'auteur nous présente une fresque moderne de ce qui anime les entreprises, de ce qui les force à prendre des décisions et à aisément transgresser les limites. Cyril Leclerc ancre ses personnages dans la capitale française en oubliant toutefois de donner certaines clés de lecture pour les personnes n'étant pas familière de la réalité des quartiers d'affaires parisiens.



Les digressions sont parfois savoureuses mais entraîne un certain épuisement de la part du lecteur qui perd le sens du propos par moment.



A conseiller à tous ceux qui portent un regard critique sur le monde des entreprises, dépeint ici de l'intérieur avec un humour piquant.

J’achève la lecture de ce roman, et je dois dire qu’il m’a beaucoup plu. L’auteur dépeint d’une manière un peu folle et loufoque les travers de notre société et notamment du monde du travail. Truffé de références et de digressions passionnantes, le plume de l’auteur est à la fois fine, décalée et acide. Un premier roman qui donne envie de suivre ce nouvel auteur.

Le crépuscule des vainqueurs offre la vision d'un monde sur le déclin, au bord de la fracture ouverte. C'est aussi la description clinique, très contemporaine, de la vie de ces grandes entreprises de la Défense, perdues entre course aux profits, coups de com bidons, greenwashing et charabia du bien être au travail. Mais c'est surtout un très bon moment de lecture, avec beaucoup de passages drôles et étonnants, sur un fond original de complot financier. Bref, un roman au service du démontage méthodique du système. Une lecture à la fois déprimante et pourtant ultra jouissive.

Un premier roman maîtrisé et abouti sur un univers peu traité en littérature : une wordl company, ses golden boys and girls, ses manipulations, ses coups bas... Cyril Leclerc est le fils littéraire de Bret Easton Ellis et Will Self : un sens aigu de la formule, un humour certain, des descriptions et des références pointues (design, cuisine...)

Je recommande, notamment à ceux qui évoluent dans l'univers aseptisé et minéral de La Défense...

Le Crépuscule des vainqueurs : Un roman remarquablement écrit



Le Crépuscule des vainqueurs est avant tout un roman remarquablement écrit et qui fourmille d'anecdotes hilarantes.

Comme un artiste peintre Cyril Leclerc décrit avec précision et esthétisme le monde qui nous entoure et sa folie.

Culture d'entreprise triomphante, hystérie autour de la figure du dirigeant, il dresse un portrait provoquant mais très lucide de la société.

Je pense que les amateurs de Bret Easton Ellis aimeront beaucoup ce livre d’anticipation sociale.

S'inspirant de ce qu'il a vécu et de ce qu'il voit, l'auteur nous dépeint la société d'aujourd'hui dans ce qu'elle a de plus étrange: consumérisme, mondialisation , rapports sociaux... Tout est décrit avec critiques, regard acerbe, ironie... C'est intéressant, il y a plusieurs bons passages, mais l'ensemble reste trop décousu. Il y a un grand pessimisme dans ce récit. J'ai eu l'impression que c'était prétexte, et que ces descriptions sombres du monde actuel relevaient plus de l'essai que de la fiction. C'est dommage, je n'ai pas accroché, je suis resté au-dessus.

Voilà un roman résolument à lire. Incisif et ironique, il donne à réfléchir en nous plongeant dans la vie d’un cadre comme il y en tant. Écrit avec un ton distant, (faussement) nonchalant et (souvent) cynique.

Par le biais d’une sorte d’anti-utopie, l’auteur nous décrit l’entreprise pour mieux évoquer notre société toute entière et nous faire percevoir combien elle est malade. Il montre ainsi une parfaite connaissance des codes du monde professionnel, de ses processus ou de ses rituels et s’amuse à détailler leur absurdité dans leur usage au quotidien. Il dénonce également cette nouvelle forme de consommation de masse, prétendument individualisée, dans laquelle les salariés deviennent des « partenaires » et les clients des « personnes uniques ».

J’ai beaucoup aimé son style et ses nombreuses digressions prouvant un goût du détail rare ou bien simplement est-ce celui de son personnage ? Comme sa création ou son usage des slogans publicitaires plus vrais et absurdes que nature.

Je recommande vivement ce livre.