Les rames du métro défilent sous ses yeux, toutes les trois minutes.
Les quais se remplissent, se vident, puis se remplissent de nouveau en vagues régulières. Il observe ce chassé-croisé fluide des passagers du matin, celui des gens qui ont à faire. Tous semblent portés par l'illusion rassurante d'être reliés entre eux, protégés par une loi inébranlable de la physique. Comme les atomes d'une même molécule, chacun a sa place, son rôle. Hier encore lui aussi avait le sien, il s'en souvient. Il doit aujourd'hui se contenter d'observer leur ballet.