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Citation de Henri-l-oiseleur


La divinité suprême des Assyriens était incréée et solitaire ; ce mâle n'avait pas d'épouse. Dans les temps anciens, les "enfants du pays d'Assur" composaient sa seule famille. Le droit du sang, non celui du sol, fondait et réglait ses rapports avec ceux qui étaient à la foi ses fils, ses fidèles et ses sujets. Il était présent avec eux dans un monde dont il n'était pas le créateur ; il y conduisait et protégeait la tribu qui le reconnaissait comme père et maître. ... Aussi Assur se trouvait-il partout où circulait sa tribu ; il vivait sous la tente se transportait où elle se transportait ; sous Assurbanipal encore, il restait celui "qui marchait devant". ...
Si les "fils du pays d'Assur" se représentaient leur dieu sous l'apparence d'un homme, ils n'éprouvaient pourtant nul besoin de le figurer. Assur possédait un sceau-cylindre au début du II° millénaire, comme chacun de ses sujets. On y lisait son nom, mais on aurait en vain cherché sa silhouette ... le dieu est présent, mais invisible. En 672, le père d'Assurbanipal l'utilisa encore. Ni lui ni ses contemporains ne s'étonnaient, non plus que leurs ancêtres, que leur dieu n'eût pas de forme visible, à la différence des autres divinités du Proche-Orient. Quand la présence du dieu devait être manifeste, lors de telle ou telle cérémonie, on la symbolisait communément par une épée de fer.

pp. 42-44
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