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Critiques de Daniel Devaux (14)
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Ailleurs mais à Venise, tome 2 : Le mystérieux ..

Présentation :



« le Mystérieux évadé » de Daniel Devaux fait suite au roman « le paradoxe de Casanova ». Le thème du voyage dans le temps, avec son lot de mystères et sa part de dangers, continue de nous être conté au travers des péripéties d'un certain Jacques Cazeneuve, scientifique hors pair qui, avec l'aide d'une équipe de chercheurs dévoués, a conçu un formidable dispositif qui lui a permis de se retrouver à Venise au dix-huitième siècle. Endroit et époque pour lesquels ledit Cazeneuve voue justement une passion proche de la vénération. La résonance de son patronyme avec celui d'un célèbre aventurier vénitien ne doit rien au hasard. Oui, dans cette nouvelle dimension, Jacques expérimente une sorte d’incarnation alternée puisqu'il partage, selon les cycles veille – sommeil, la même enveloppe corporelle que Giacomo Casanova ! Dingue, pas vrai ? Avouez qu'il aurait pu plus mal tomber... En effet, son double, non seulement amateur du beau sexe, sait aussi comment user de toutes les ressources de son intelligence pour faire profiter Jacques des privilèges d'une fort plaisante vie de patricien. Hélas, le sieur Casanova n'a pas que des alliés et, à cause d'une affreuse méprise… il se voit incarcéré dans la prison des Plombs. Et là, un inexplicable imbroglio spatio-temporel extrait le prisonnier de sa geôle. Suite à quoi, Jacques – Giacomo atterrit dans un charmant coin de Normandie, cette fois, au vingt-et-unième siècle. Le corps physique de Jacques a certes changé puisqu'il apparaît aux yeux de tous sous les traits de Casanova mais son esprit demeure. Quant à Giacomo, il n'est jamais bien loin…

D'abord désorienté, notre évadé n'aura de cesse de vouloir retourner d'où il vient ! Réaction curieuse quand on a vent des conditions de détention en ces temps reculés… Ainsi les « Soupirs » du célèbre pont n'ont rien à voir avec les murmures des amoureux qui aujourd’hui se laissent glisser dessous en gondole, mais font référence aux malheureux qui transitaient jadis des cellules d'interrogatoire du palais des Doges jusqu'aux cachots d'en face.

Alors pourquoi tant d'obstination à revenir en lieu si sinistre ? Parce qu'informé des hauts faits de son « hôte », et même si la date lui échappe, Jacques Cazeneuve sait que Casanova s'évadera un jour des Plombs. Qui plus est, quand l'horloge cosmique se grippe, cela ne présage jamais rien de bon. Et si la théorie du chaos et son fameux effet papillon vous disent quelque chose, vous aurez compris que le saut temporel d'un scientifique en mal d'aventure pourrait entraîner des conséquences désastreuses dépassant amplement le destin d'un seul homme. D'autant qu'au vingt-et-unième siècle, à l'évocation du nom de l'aventurier Giacomo Girolamo Casanova, l'humanité est soudain frappée d'amnésie collective. Wikipédia est formel, nulle trace, en 2018, de l’illustre libertin ! Ainsi s'explique le sentiment de panique de Jacques Cazeneuve qui va tenter l'impossible pour remettre les pendules à l'heure.



Mon avis :



Le premier opus des aventures de Jacques Cazeneuve avait été chroniqué le 19 février dernier. Ceci donc, avant la drôle de période qui nous habitue à présent à utiliser des masques d'un autre style que les parures habituellement associées au carnaval de Venise...

J'avais alors beaucoup apprécié mon incursion dans la Sérénissime du siècle des Lumières, en 1755 pour être exacte, où, sous prétexte d'une expérience scientifique aussi dangereuse qu'interdite, et au fil d'une plume habile, l'auteur nous conviait à une balade riche en rebondissements le long des canaux et recoins secrets de moult venelles. Grâce à des bonds constants entre le dix-huitième siècle et notre bon vieux troisième millénaire, on pouvait se rendre compte, abstraction faite du flot incessant de touristes venus arpenter ses « calli » (ruelles en vénitien) et des progrès prodigieux de l'hygiène publique (béni soit le tout-à-l'égout), que Venise offre un visage très semblable à celui de l'époque de Casanova, quand le carnaval durait pas moins de six mois... À l'abri de la pollution automobile et des bruits de la modernité, les somptueuses demeures seigneuriales de la Cité des Doges révèlent en effet, de nos jours encore, une splendeur préservée. Et c'est dans une langue savoureuse empreinte d'une tourbillonnante érudition que Daniel Devaux renouvelle sa très belle invitation au voyage.

Par ailleurs, la personnalité du héros est de nouveau très approfondie, d'autant plus d'ailleurs qu'un même corps héberge deux individus ! Et quand se produit le transfert de l'un à l'autre, on se prend facilement au jeu d'une schizophrénie addictive.
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Ailleurs mais à Venise, tome 1 : Le paradoxe ..

De tout juste... comme il faut.Des chapitres courts, nous emmenant d une epoque a une autre dans Venise qui restera toujours Venise.

on découvre cette ville d hier et d aujourd hui avec des personnages fort en caractere .

un tres bon moment de lecture avec une intrigue qui change de l ordinaire.
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Ailleurs mais à Venise, tome 1 : Le paradoxe ..

Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans une intrigue dont le rythme ne retombe pas !



Ce roman est un subtile mélange entre"science-fiction" (juste de qu'il faut), intrigue policière (bien menée) et évocation de Venise au 18eme siècle (dont on sent que l'auteur est un amoureux passionné).



Un style fluide, efficace... Un très bon moment de lecture !



J'espère que l'auteur envisage une suite... je la lirai avec plaisir !
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Ailleurs mais à Venise, tome 1 : Le paradoxe ..



Reprenant le mythe des voyages dans le temps, le passé, le polar sorti tout droit de l'imagination de Daniel Davaux a été lu avec curiosité, et, j'avoue avoir été agréablement surprise par ma lecture.



L'intrigue alterne entre notre époque (XXIe siècle) et le XVIIIe siècle. Ce qui amène une double intrigue. Toutes deux menées dans leurs époques respectives. On assiste, dans celle-ci, aux interrogations, aux doutes des divers protagonistes évoluant au fil des pages. Notamment avec l'un d'entre eux - Jacques Cazeneuve, scientifique de son état - qui se retrouve dans la peau du célèbre aventurier Casanova après avoir servi de cobaye afin de vérifier si son invention était fiable ou non.



Cela se lit sans déplaisir ainsi qu'avec un certain intérêt. En effet, il est intéressant de voir, découvrir le comportement de Casanova et de son "double" du futur, et, cela même si la vie mouvementé de Casanova n'est plus une réelle surprise.

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Ailleurs mais à Venise, tome 2 : Le mystérieux ..

Que diriez-vous de vous réveiller un matin sur une pelouse, alors que la veille vous vous trouviez dans une cellule de prison à Venise, en 1756 ? C’est ce qui est arrivé à cet homme qui se nomme Giacoma Girolamo Casanova .

Ce thriller fantastique va nous plonger dans la Venise du XVIII siècle et la Normandie du XXI siècle.

Giacoma a tenté une expérience insolite, être propulsé dans la Venise du XVIII siècle. Il oscille entre deux mondes, et là le retour est plutôt inattendu, Giacoma au XXI siècle est inconnu de ses concitoyens , comment est-ce possible, alors qu’il était célèbre dans sa Venise ?

Dans la Normandie du XXI siècle, cet homme présente deux identités, il peut être soit Giacomo, soit le célèbre Jacques Cazeneuve qui a tenté et réussi son voyage dans le temps.

"Tu te rends compte Jacques Cazeneuve en italien peut se traduire par Giacomo Casanova"

Les us et coutumes sont différentes.

P 161 « Dans la société qu’il connaissait les femmes dévoilaient volontiers la naissance, et même parfois plus, de leur poitrine. Mais elles dissimulaient leurs jambes et la vue d’une cheville dévoilée fugitivement provoquait, chez les hommes, les plus vifs émois.

Ici, c’était l’inverse. Anne exhibait généreusement ses jambes, semblant trouver cela normal, alors que ses épaules et sa poitrine étaient recouvertes d’un mantelet léger. Pourtant, malgré sa mine hardie, elle ne se conduisait pas comme une courtisane. »

Qui sera -t -il demain au réveil ? l’homme du XVIII siècle ou celui du XXI siècle ? Chaque soir, il écrit des notes afin de les trouver le lendemain matin suivant son identité en ayant une trace de la veille.

Une histoire loufoque mais agréable à lire, un voyage dans le temps qui nous fait réfléchir sur les us et coutumes de ces époques si différentes.
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Ailleurs mais à Venise, tome 1 : Le paradoxe ..

Venise, l'envoûtante



Le carnaval de Venise démarrait quand j'ai découvert le livre de Daniel Devaux « Le Paradoxe de Casanova ». Sur la quatrième de couverture, on apprend que l'auteur, déraisonnablement fasciné par Venise, « vit entre mer et campagne dans le pays De Caux. » Qu'un Normand bon teint voue ainsi une passion un peu folle à la cité des Doges n'a pu qu'aiguiser ma curiosité.

De plus, en littérature, avec Paris – n'y voyez aucune marque de chauvinisme de ma part –, j'ai toujours trouvé que Venise détenait une force d'évocation incomparable. Il ne m'en fallait pas plus pour me plonger avec avidité dans ce « thriller », qui mêle plusieurs registres : polar fantastique, roman historique et récit d'anticipation…

L'histoire :

Le scientifique Jacques Cazeneuve dirige une équipe restreinte de chercheurs, qui tiennent leur patron en si haute estime qu'ils ont fini par le considérer comme un ami très cher. Chacun s'apprécie et connaît les rêves et les petits secrets des autres. Mais, il y a loin entre les discussions à bâtons rompus entre potes où on refait volontiers le monde tel qu'on le rêve et un éventuel passage à l'acte. Et pourtant… Un beau jour, Jacques Cazeneuve qui, de longue date, est justement fasciné tant par Venise que par la notion du Temps et son mystère, décide de tester sur lui une invention encore au stade expérimental. Le téméraire passera ainsi « de l'autre côté du miroir ». C'est alors le début d'une aventure dans la fameuse cité des Eaux, cela au siècle des Lumières. En jonglant avec habileté sur les plans spatio-temporels, le récit nous ramène par intermittence et sans heurts à l'époque actuelle, où la disparition du savant va entraîner bien des remous.

Mon avis :

Il n'y a guère qu'à la mi-février qu'émergent des brumes du Grand Canal d'intrigantes silhouettes baroques vêtues de redingote de brocart d’où s’échappent des dentelles de leur chemise à jabot. C'est le temps du carnaval, de son faste, de son raffinement d'un autre âge et de tout ce que l'imaginaire peut élaborer. Ce fut donc un plaisir sans égal que de faire coïncider période hivernale et lecture. En effet, lire a toujours signifié pour moi voyager sans le poids des valises et autres menus inconvénients des déplacements longue distance, comme les déconvenues liées aux grèves ou tout bonnement une grosse fatigue induite par un bouleversement de ses habitudes… Je sais donc gré à l'auteur de m'avoir épargné la fastidieuse préparation d'un trajet et l’étude de guides touristiques, car, d'une plume alerte et érudite, sans jamais être lassante, il m'a menée dans le dédale des canaux et des calli (vocable vénitien que je traduirais par ruelles) de la Sérénissime, tout en m'entraînant dans une intrigue palpitante.



Ce qu'il y a de bien avec les mystères, c'est qu'ils ouvrent un champ des possibles aussi infini que les questions qu'on se pose à leur sujet. Et le thème du voyage dans le temps, à l'instar de toute la fantasmagorie afférente, est donc une manne inépuisable pour les cerveaux curieux. Avec les avancées de la science, on peut d'ailleurs se demander si, de nos jours, cette possibilité ne relèvera plus de la science-fiction. À ce propos, le récit réussit aussi à souligner quelles en seraient les conséquences sur un plan plus global.

Par ailleurs, avec sa référence à une figure marquante au panthéon des latin lovers, j'ai vraiment trouvé cette histoire habitée par un souffle romanesque très dépaysant. Et j'ai beaucoup apprécié la manière du héros à s'acclimater aux codes et usages en vigueur dans sa nouvelle « dimension ».
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Ailleurs mais à Venise, tome 1 : Le paradoxe ..

Et si, grâce à ce roman une énigme du passé était dévoilée ?

L’auteur nous plonge ici avec délice dans le Venise du XVIII è siècle …



Une écriture agréable et subtile.

Une intrigue surprenante sur fond de visite guidée. Un voyage dans le temps, une machine à remonter dans le temps avec un sujet maintes fois traité mais cette fois l’auteur nous propose une autre facette de ce « fantasme

humain ». Un mélange d’histoire et sans doute, de science fiction ! Un clin d’œil à La Mouche de David Cronenberg.

Une analyse pertinente sur le temps !

Dans tous les cas ce roman reste un hymne à Venise et à Casanova !

L’auteur serait-il « amoureux » de Venise et « fasciné » par Casanova ?

Quelques longueurs en milieu de récit . Un choix de l’auteur pour nous immerger au plus près dans cette enquête qui piétine ?

Un dénouement fascinant où l’on se laisse surprendre avec plaisir !

Et peut-être une énigme résolue ?

Pourquoi Casanova a écrit ses mémoires en Français ?



Un beau moment au milieu des masques vénitiens …
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Ailleurs mais à Venise, tome 1 : Le paradoxe ..

Jacques Caseneuve est un scientifique confirmé ; il travaille avec une équipe réduite dont Sébastien Salen sur des projets classés top secret. Il a pris soin de crypter toutes ses données afin que personne ne puisse voler son travail et ses découvertes. Son laboratoire se situe au sein d’un groupement hospitalier.

Une nuit, alors qu’il vient de laisser partir toute son équipe en lui disant un au revoir émouvant et inquiétant, Jacques Caseneuve disparait provoquant par la même occasion une panne d’électricité sans précédent. A-t-il réussi ? Réussi à quoi ? À voyager dans le temps. Sébastien Salen se rend immédiatement à Venise dans l’espoir de retrouver soit son ami soit des traces de son passage dans cette ville mythique. Il sera rapidement épingler par les services secrets qui enquêtent sur les travaux du scientifique mais aussi sur son étrange disparition.



On est là à mi chemin entre le polar, le thriller et l’imaginaire. Peut-on voyager dans le temps. Jacques Caseneuve part du principe que seul le voyage dans le passé est possible, il n’y aurait alors pas de possibilité de retour contrairement à ce que peut en penser Einstein lui-même. Alors Jacques Caseneuve a-t-il réussi son expérience ? L’enquête menée par Sébastien Salen son collaborateur épaulé par Marie Bertot enquêtrice de talent nous mène dans les alcôves de Venise.

Des rebondissements, des surprises, du suspense, des visites d’une même ville au 18ème et au 21ème siècle. Venise a-t-elle changé entre ses deux époques ? L’histoire vient à notre secours et nous instruit au passage.

Un roman bien mené, une histoire très intéressante étayée et enracinée dans l’histoire. Un seul regret pour moi, n’être jamais allée à Venise, ce qui m’a empêchée de visualiser les lieux et bâtiments visités par les protagonistes du roman.



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Ailleurs mais à Venise 3: L’Étrangère



Troisième et dernier volume de la trilogie intitulée Ailleurs ... mais à Venise comprenant pour le tome 1 Le paradoxe de Casanova et Le mystérieux évadés pour le deuxième tome contant les aventures et autres mésaventures du scientifique Jacques Cazeneuve dans l'espace temps.



Le présent volume propose une conclusion de facture classique et surtout agréable d'une série de recherches menées par un scientifique indépendant, libre sur un sujet qui fascine depuis la nuit des temps : les voyages dans le passé.



Ce titre, tout comme les deux précédents tomes ne me laissera pas un souvenirs impérissable mais j'étais curieuse de connaître l'épilogue de cette saga spacio temporelle. Malgré tout, cela se laisse lire en étant attrayant et avenant

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Ailleurs mais à Venise, tome 1 : Le paradoxe ..

Je ne le dirai jamais assez, mais quand elle ne me met pas une branlée au Scrabble, ma grand’mère est formidable.



Alors, oui, elle préfère Zaz à Brassens et n’hésite pas à me dire que Cavanna, franchement, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais elle sait aussi être vachement sympa.



Tu me demandes des arguments ? Arrête de sauter sur ta chaise, je vais t’en donner.



Quand je me suis fracturé le poignet en tombant d’une échelle, ma grand’mère était bien emmerdée parce que par sa faute, je ne pouvais plus gratouiller la guitare.



(Les mauvaises langues comme mon frère te diront que c’est tant mieux. Mais mon frère a 11 ans, donc ça ne compte pas.)



Bonne-Maman, elle, a voulu se faire pardonner de cette chute et des innombrables humiliations causées par ses mots compte-triple en m’offrant un livre sorti de sa bibliothèque.



Quand je l’ai vue arriver avec le bouquin en question, j’ai pris peur. La dernière fois que j’ai écouté ses conseils, c’était pour m’infliger Quai de la Rapée de l’ami Michel, mais ça j’en ai déjà parlé pas plus tard qu’hier.



- Tiens, me dit-elle en me tendant le livre. Lis-le, tu devrais aimer.



Abrutie par la morphine parce que bon dieu que ça fait mal une fracture du poignet, je l’envoie bouler.

- Ecoute, en ce moment mon niveau intellectuel est trop faible pour se concentrer sur autre chose qu’un mauvais film policier des années 90. Donc, pas de pavé, s’il te plaît.

- Promis, celui-là, il va te plaire.



Elle insiste, me fait ses yeux d’épagneul, donc je craque. C’est fourbe, une petite vieille.



Bon, alors, que dire de ce bouquin si exceptionnel ?



Eh bien, déjà, parlons de cette couverture.



Couverture qui, de prime abord, ne m’inspire pas confiance. Je ne décrirai pas plus que ça, parce qu’on verra que je n’en suis pas fan, alors que toi tu vas adorer, et tu vas trouver mon ton condescendant. Donc, en fait, je ne parlerai pas de la couverture.



Le titre, ensuite. Le Paradoxe de Casanova. Deux interprétations.



1) Un essai d’un psychanalyste de renom sur un mal-être causé par cette propension qu’ont certains individus à séduire et tringler comme des Cosaques, et qui finalement tombent amoureux comme tombent les pommes en novembre, alors que ce n’est pas censé être dans le contrat. Le deal étant que tu contes fleurette et tu t’enfuis au petit matin sans dire au revoir et pas tomber amoureux, comme fait Monsieur Kerdoncuff mon voisin de 88 ans fraîchement veuf qui se console vite. Donc l’auteur pourrait nous expliquer plus en détail comment ce Paradoxe peut nuire à celui qui le subit, jusqu’à le pousser au suicide.

2) Sinon c’est un livre de cul. Avec plein de scènes où l’on explique en détail les tribulations sexuelles du personnage.



La première option ne m’enchantant guère – les psychanalystes que j’ai déjà pu rencontrer ressemblaient beaucoup à Dominique Besnehard dans Podium -, j’ai pensé à la deuxième solution. Alors j’ai regardé successivement ma grand’mère et la tête de l’auteur – mais je vais y revenir – et je me suis dit que ce ne devait pas être le genre de la maison d’écrire, lire, et/ou prêter à sa progéniture des bouquins pareils, si le héros est un Monsieur Kerdoncuff en puissance.



(Surtout qu’en petit, sur la couverture, il est écrit « thriller »… Ma perspicacité commence à se faire la malle, c’est inquiétant.)



Ne reste plus que l’auteur. Auteur dont le nom me disait vaguement quelque chose, mais c’est parce que le voisin de mon père s’appelle aussi Devaux. C’est une espèce de pisse-froid fétichiste des trous dans les murs à la perceuse, le dimanche à 9h. Ou alors c’est qu’il découpe sa femme.



Et puis j’ai regardé la frimousse de l’auteur, et mon cœur a bondi dans ma poitrine :



Daniel Devaux, il a une moustache.



Eh ouais. Maintenant que tu as lu quelques-unes de mes critiques, tu connais mon engouement pour la bacchante. Et lui, il ne fait pas dans la dentelle.



Elle est fine, et relevée, sa moustache. Pas une moustache de 8m² comme Maurice Leblanc – qui est excellente dans sa catégorie, certes –, mais plutôt type fantassin de 1914.



Voilà qui donne envie de commencer ce livre.



Le récit, alors. Parce qu’il n’y a pas que la tête de l’auteur qui fait un bon livre. D’autant que si ma critique se résumait à un éloge au système pileux de l’ami Daniel, ça ne ferait pas sérieux.



Donc, le récit.



Ça se passe à Venise, que Daniel semble aimer autant que j’aime le fromage de chèvre. Un soir, un scientifique jeune, dynamique, et assez intelligent – que j’imaginais un peu comme Clark Gable jeune, mais c’est parce que j’aime beaucoup Clark Gable –, un scientifique, dis-je, nommé Jacques Cazeneuve, mais j’aurais préféré qu’il s’appelle Bernard, disparaît tandis qu’une panne de courant exceptionnelle paralyse une bonne partie du pays.



- Ils n’avaient qu’à payer leur facture chez EDF, ces Ritals, me dis-tu.



Alors, déjà, tu vas me parler autrement, hein. Et puis, ensuite, il est fort peu probable que le quart de l’Italie s’amuse à frauder les compagnies d’électricité locales. Donc c’est qu’il y a un mystère. D’autant que juste avant de disparaître, Jacques/Bernard Cazeneuve a fait des adieux insistants à son équipe. Mystère, mystère.

Petite précision des familles, Cazeneuve bosse sur des dossiers secret défense, donc s’il disparaît, ça devient une affaire d’Etat.

Ouais, rien que ça.



Donc il y a du mystère, dans la jolie ville de Venise où je ne suis jamais allée mais ça ne me tente pas, il y a trop de touristes et je n’aime pas les gens.



Une bonne recette pour faire un bon polar, voilà qui pourrait être intéressant.



La suite, je ne te la dis pas, parce que ça te passerait l’envie de le lire. Ce qui serait dommage, parce que c’est un bon bouquin.



- Mais alors, pourquoi est-ce si bien ?



Eh bien, non content d’arborer une jolie moustache, Daniel a aussi une très bonne plume. Son style est fluide, son histoire bien ficelée, et j’ai appris pas mal de trucs sur Venise.



Un peu de SF, aussi, pourtant ce n’est pas mon genre, un peu de policier, et un peu d’Histoire.



En bref, une lecture plaisante, ça faisait longtemps, qui me donnerait presque envie d’aller visiter Venise.



Quant aux quelques longueurs présentes dans le livre, on le pardonnera aisément.



Sur ces paroles inhabituellement bienveillantes de ma part, je m’en vais composer une chanson à la gloire des moustaches de Daniel et pleurer la mort de Raoul Cauvin.



La bonne journée.
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Ailleurs mais à Venise, tome 2 : Le mystérieux ..

J'ai lu Le Mystérieux évadé sans avoir lu le roman précédent de Daniel Devaux, Disons-le tout de suite : j'ai a-do-ré.

Voyager à travers les siècles avec un personnage aussi illustre Casanova fut un régal. Ouvrage bien écrit, truffé d'humour, Je recommande ce roman à celles et ceux qui aiment les polars, le pays de Caux, les voyages, l’histoire et l'humour.

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Ailleurs mais à Venise, tome 2 : Le mystérieux ..



Il s'agit de la suite de Le Paradoxe de Casanova du même auteur. Tout comme le précédent volume, cela se laisse lire tout en n'étant pas vraiment un coup de cœur.



Par moment, j'avais l'impression de relire une autre version du premier tome à cause des divers et nombreux résumés émaillant l'histoire au fil des pages. Il aurait mieux fallu un bref récapitulatif en début d'ouvrages afin de se mémoriser à nouveau l'intrigue que toutes ses "digressions" au moment où l'on s'attends le moins. Cela m'a fait un peu penser à du remplissage de pages.



Malgré tout, la curiosité aidant, le présent titre a été lu jusqu'au dénouement final. Et cela même, si ce dernier coule de source. Une lecture sans plus, sans réelle surprise, et, qui ne me laissera pas un souvenirs impérissable.

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Ailleurs mais à Venise, tome 2 : Le mystérieux ..

Ce deuxième tome est tout aussi savoureux que le premier. Les escapades entre les siècles livrent de nouvelles surprises parsemées de quiproquos, de personnages insolites et d'échanges burlesques. Tout est vrai dans le siècle de Casanova et tout est drôle et intriguant dans le nôtre. Quelle belle gymnastique de l'esprit que ce nouveau roman et quel travail de recherche !
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Ailleurs mais à Venise, tome 1 : Le paradoxe ..

Le paradoxe de Casanova est un très agréable roman qui allie intrigue policière, voyage dans le temps et recherche historique. À lire absolument pour découvrir Venise et s'extraire de notre actualité avec avidité. La grande rigueur du travail d'écriture s'accompagne de surprises désopilantes et d'un humour certain.
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