Daniel Roualland

Nous sommes en 2068. La vie sur Terre devient plus en plus difficile. Douze étudiants volontaires, triés sur le volet vont bientôt s'envoler vers Mai une des lunes de Mars afin de voir si les conditions de vie permettent sa colonisation par les humains.



"Tout le monde connait le proverbe : en mai fais ce qu'il te plaît. Mais personne ne peut connaître l'histoire de douze voyageurs inconscients qui vont se risquer à le prendre au mot. En effet, en cette année 2068 de grâce commémorative d'une grande explosion de la jeunesse sur la planète Terre, une équipe de spationautes se prépare à embarquer dans la spatiobulle de ouf baptisée "Mars ou crève"."



J'ai apprécié la mise en place de l'intrigue. Nous sommes directement plongé dans l'expérience. Tout s'enchaîne autour du groupe nouvellement formé. Malheureusement la suite de l'histoire ne décolle pas vraiment et manque de développement. Je m'attendais à un voyage dans l'espace menant à la découverte de Mai ... Ce ne fut pas le cas.

Le style d'écriture de l'auteur ne laisse pas indifférent, amusant mais aussi désopilant, voire lourd par moment.

Je ne sais pas trop quoi penser de ma lecture. Elle me laisse à la fois un goût de trop et de trop peu. À vous de voir.



Merci, à Babelio et aux éditions L'Harmattan pour la découverte de ce court récit.

"Mars ou crève"... 2068, terre inhabitable, mars colonisée, nous allons suivre la préparation d'un petit groupe d'explorateurs/spationautes, triés sur le volet pour débuter la colonisation de Mai ou Maya, une lune de Mars.

Pas besoin d'être un surhomme, ni un super héros pour se lancer dans l'exploration spatiale, comme le dit Thomas Pesquet (qui me semble savoir de quoi il parle...), ce sont surtout certains traits de caractère qui sont recherchés, car il s'agit de créer une dynamique de groupe et des interactions sereines en milieu fermé pendant un intervalle de temps long. C'est bien pourquoi notre petit groupe de pionniers est soumis à une série d'exercices et à des réflexions sur ces sujets avant le décollage. Par exemple, faut-il une chaine de commandement rigide ou un vote démocratique pour la prise de décisions ? Comment gérer un conflit, voire un délit ou un crime, au sein d'une colonie ?

Les réflexions sont intéressantes, les approches de la dynamique de groupe également mais ce n'est pas ce que je pensais trouver lorsque j'ai choisi ce roman en me fiant à la couverture et au résumé. Il m'a manqué le voyage spatial, l'exploration, la petite touche "Mars la Rouge" de Kim Stanley Robinson. Je suis presque restée sur Terre et cela m'a frustrée. Donc un roman court et intéressant mais pas celui que je pensais lire en tant que grande fan de Mars (je répète d'ailleurs fréquemment que je souhaite y passer ma retraite, à bon entendeur...)

Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions l'Harmattan pour cette découverte.

Un grand merci à Babelio et aux éditions L'Harmattan, qui, dans le cadre d'une opération Masse critique, m'ont permis de découvrir et de lire ce court récit de science-fiction.

Je dois dire que j'ai été assez amusée par le style de l'auteur, qui n'hésite pas à utiliser des termes peu courants (à tel point que j'ai parfois du rechercher la définition de certains mots, ce qui ne m'arrive jamais). Il raconte l'expérience insolite et futuriste d'un groupe d'explorateurs, soumis à une formation intense, pour partir dans l'espace afin de peupler Mai, un satellite de Mars. Cette formation tourne beaucoup autour de l'expérience du groupe, de l'intelligence relationnelle, de la vie en communauté, de la façon dont les liens se créent, avec les préjugés et les a priori qui caractérisent les participants.

Les pages défilent, au rythme des exercices de groupe. Et puis, ils finissent par s'envoler vers de nouveaux horizons.

Si j'ai trouvé l'intrigue et le style plutôt amusants, j'avoue être restée sur ma faim. La formulation parfois alambiquée et gentiment rétro-futuriste m'ont plus fait penser à un exercice de style qu'à un véritable récit construit. Il y aurait eu matière à développer l'intrigue autour des relations entre les personnes, la construction du collectif, les expériences de groupe... Les professeurs livrent les règles, sans doute auraient-ils pu décrypter plus avant les résultats de ces expériences. Mais, on en reste à des discussions elliptiques, un peu élitistes aussi, qui peuvent se perdre dans des circonvolutions montrant une culture importante, mais brouillant aussi les messages.

Et puis, la fin du récit, si elle est assez attendue, arrive brutalement, sans qu'il ait été permis d'installer la vie du groupe dans son nouvel environnement, par exemple pendant le voyage... C'est dommage.

A moins qu'il s'agisse d'une métaphore sur la vacuité et l'égoïsme de l'espèce humaine, qui poussée par l'ego ne songe qu'à sa petite personne ?

Et vous qu'en avez-vous pensé ?