Citations de Daniel de Montplaisir (15)
La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui, eux, se connaissent, mais ne se massacrent pas.
Or voilà qu'en 1973 parait en France un monumental ouvrage témoignant avec un extraordinaire talent de l'horreur des camps de Sibérie, l'Archipel du goulag d'Alexandre Soljenitsyne . Une révolution d'Octobre à l'envers assortie d'inoubliables apostrophes qui provoquent plus de dégâts qu'un feu nucléaire.
Au contraire du français, filou comme individu mais honnête comme nation, l'anglais est honnête comme individu mais filou comme nation.
La Rochelle, ne pouvant plus rien attendre de l’Angleterre capitule le 26 octobre en implorant le pardon de Louis XIII. Plus jamais aucune ville de France après ce jour ne sollicitera un concours étranger, l’idée d’appartenance à une nation l’emportant dorénavant sur l’allégeance religieuse. Mais subsistera longtemps dans les esprits, notamment d’hommes politiques, qu’il existe en France un « parti de l’étranger » inlassablement prêt à se réactiver.
p.224
Et merde au roi d'Angleterre, qui nous a déclaré la guerre.
Nul ne peut prédire ce que sera le passé.
Nous avons tout juste assez de religion pour nous haïr, mais pas assez pour nous aimer les uns et les autres.
Nikita Panine (vers 1805 note du lecteur) : "Les deux états respectifs (...) de la France et de l'empire de Russie par leurs distances éloignées ne pourront se trouver jamais dans le cas de se nuire réciproquement ; ils pourront en revanche se réunir et, dans une bonne harmonie, empêcher que les autres (puissances), par leur envie de s'agrandir et de dominer, ne fassent tort à leurs intérêts." Une observation de bon sens que l'histoire confirmera à plusieurs reprise et que France et Russie, selon les périodes, exploiteront ou perdront de vue.
Nées en France, la révolte et l'anarchie ont gagné l'Allemagne voisine et se répandent avec une insolence qui grandit à mesure que les gouvernements cèdent avec plus de facilité; leur torrent dévastateur a finalement atteint nos alliés ... Maintenant, ne connaissant plus de bornes, elles menacent dans leur insolence l'empire qui nous a été confié par Dieu ... Mais cela ne sera point. Notre ancien cri de guerre : " pour la foi, le tsar et la patrie "...
Elle fait part (...) de la déception que lui a causé la France. Bien qu'auréolée de sa contribution décisive à l'indépendance américaine (...) celle-ci reste "indécrottablement" attachée à la Turquie, pays le plus rétrograde qui soit : "Vos politiques sont éperdument amoureux et protecteurs des marabouts : ceux-ci leur sont si chers qu'il n'y a pas d'occasion où ils ne fassent savoir qu'ils les soutiendront du tout au tout. Que le bon Dieu les leur donne un jour pour voisins et ils changeront de langage !"
Dans l’immédiat, le roi de France revient dans sa capitale plus auréolé de sa victoire que ne le fut jamais aucun de ses prédécesseurs. Bouvines est, de fait, la première grande bataille rangée remportée par un Capétien, elle devient la bataille. Le roi écrit à l’Université de Paris : « Louez Dieu ! Nous venons d’échapper au plus grave danger qui nous ait jamais menacés. » Et c’est vrai. Clercs, bourgeois et peuple de la capitale avaient compris, ou pressenti, que se jouait à Bouvines non pas le trône des Capétiens, mais bien la survie du royaume des lys, qu’auraient dépecé ensemble Anglais et Germains.
p.71
L'empereur s'informe alors de l'endroit où Wellington a établi son quartier général. "Tiens remarque t-il, un nom anglais ! Il ne va pas le rester longtemps."
Toutefois, malgré leur apport, vers dix-huit heures, Wellington croit la partie perdue : « Nu-tête, adossé à un arbre, il voyait sans bouger son armée battue. Elle fuyait autour de lui. Son désespoir était au comble. J’ai vu des larmes sortir de ses yeux » a rapporté l’un de ses officiers d’état-major. Mais, une heure plus tard, le gros de l’armée prussienne, avec à sa tête le vieux maréchal Blücher, le soldat le plus déterminé d’Europe à combattre Napoléon, vole enfin au secours des Anglais. Dès lors, la tendance s’inverse […].
p.13
Qu'est-ce que l'Angleterre ? Une colonie française qui a mal tourné.
A Bayeux, le monument aux morts britanniques de la Seconde Guerre mondiale porte cette inscription : Nos, a Gulielmo victi, victoris patrium liberavimus (« Nous, vaincu par Guillaume, avons libéré la patrie du vainqueur »)