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Critiques de Danièle Gasiglia-Laster (6)
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Paris Prévert

On ne présente plus Prévert. Prévert est présent partout ! N'a-t-il pas inspiré l'expression : « l'inventaire à la Prévert » ? Après cela, que peut-on lire sur lui qu'on ne sache déjà. Eh bien, Danièle Gasiglia-Laster a relevé ce défi : son livre est captivant tant par le texte que par l'image. L'iconographie est riche et variée, souvent rare. Pour ne rien gâcher, c'est un bel objet, le grain du papier est épais, la couverture est soignée, comme toujours chez Gallimard. « Paris-Prévert » est un petit bijou d'une richesse infinie, qui scintille, qui hypnotise. « Paris-Prévert » est un beau livre qu'on feuillette avec gourmandise, qu'on parcourt avec délectation.



Prévert est issu d'une famille bourgeoise mais il a toujours préféré les titis parisiens. Prévert est né à Neuilly mais il a toujours préféré Paris. Il a arpenté ses rues, battu son pavé, fréquenté ses cinés, ses troquets, ses marchés. Si Rimbaud était « l'homme aux semelles de vent », Prévert est l'homme aux mille déménagements. Sans cesse, il a changé d'adresse, sans vraiment s'éloigner du VIème arrondissement. Quand on aime Paris, quand on aime Prévert, on aime « Paris-Prévert » !


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Paris Prévert

En prélude au 40e anniversaire de la mort de Jacques Prévert (1900-1977) qui sera célébré en 2017, les éditions Gallimard publient ce bel ouvrage à lire comme un roman, sous la plume de Danièle Gasiglia-Laster qui est aussi l’auteur de la préface des OEuvres complètes du poète dans la collection de la Pléiade. Extraits de poèmes, tapuscrits, documents d’archives, collages, lithographies et clichés de photographes célèbres ponctuent la maquette de ce livre dont les pages défilent au gré de l’oeuvre, en une déambulation au coeur de la capitale.



On y suit l’écrivain enfant, rue de Vaugirard, alors que le jardin du Luxembourg lui sert de terrain de jeux ; adepte de l’école buissonnière, il jouit de la complicité d’un père fantasque qui l’emmène au cinéma du Panthéon, l’une des premières salles de Paris (Pierre son petit frère sera cinéaste) ; on le retrouve dans l’église Saint-Sulpice où il est baptisé à l’âge de 11 ans pour satisfaire un grand-père « très bigot », véritable figure repoussoir qui rendra Jacques Prévert « iconoclaste et rebelle » dès l’enfance. Son certificat d’études en poche, le jeune homme quitte définitivement l’école pour arpenter la ville, exerçant divers petits métiers tout au long d’une adolescence agitée. À Montparnasse, il fréquente « des modèles, des peintres et des drôles de gens », à Saint-Germain-des-Prés c’est la brasserie Lipp qui retient son attention. « Nul besoin de voyager », Paris est international.



Au fil des pages, surgit encore le Paris joyeux et insouciant des surréalistes, la vie de bohême aux côtés du peintre Tanguy et de Robert Desnos. Dans les années 1920, tout ce petit monde se réunit au café Cyrano, place Blanche, ou bien rue Fontaine jusqu’à la brouille avec André Breton. Quelques années plus tard, Prévert qui écrit maintenant pour le cinéma, notamment pour Marcel Carné, parvient à vivre de sa plume. La « bande à Prévert » côtoie celle de Sartre au café de Flore. Dans le Paris de l’après-guerre, il se lie avec Picasso (préférant souvent la compagnie des peintres à celle des écrivains) auquel il rend visite en compagnie de Brassaï dans le fameux grenier de la rue des Grands-Augustins.



Il est devenu le poète français le plus populaire du XXe siècle et en 1946, avec la naissance de sa fille Michèle, « la valse des adresses » se calme et sa vie se stabilise. Son dernier domicile parisien sera cité Véron dans le XVIIIe ; la famille Prévert y jouit d’une grande terrasse adossée au Moulin Rouge, avec pour voisin Boris Vian.



Par Nathalie d'Alincourt, critique parue dans L'Objet d'Art 529, décembre 2016
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Le Paris de Prévert

Tout d'abord merci à la Masse critique de Babelio pour ce livre.



Ensuite je suis complètement passé à côté ! J'aime beaucoup Prévert, j'aime beaucoup Paris, mais le Paris de Prévert je l'ai loupé. En fait j'ai été très perturbée par le fait que le narrateur tutoie Jacques Prévert en lui racontant la vie de ce dernier. "Tu es allé à cette école", Tu as fais ça"... au début je ne comprenais même pas qui parlait à qui (je comprends vite mais il faut m'expliquer longtemps). Et une fois que j'ai compris (Alléluia) ça m'a profondément agacée et je n'ai pas réussi à me plonger dans l'histoire. Dommage.
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Paris Prévert

Ce livre, écrit par Danièle Gasiglia-Laster en collaboration avec Fatras/ succession Prévert (éditions Gallimard), fait partie des livres collector, de ceux qu'on ne peut ranger dans aucune case mais qu'on place en évidence dans sa bibliothèque.

Il raconte Prévert dans le Paris qu'il aimait tant, on le suit dans les rues de la capitale, dans les époques, dans les grands événements au travers de superbes photos d'archives des quartiers parisiens, de films. On y découvre des textes inédits, des gravures, des collages réalisés par Jacques Prévert. L'ensemble est joliment raconté par l'auteure qui nous fait rentrer dans l'intimité de ce personnage hors normes et ce grand livre, tant par sa dimension (format A4) que par son contenu très riche, se lit comme un roman.

Un très beau livre que je recommande vraiment et qui mérite largement 4 étoiles.

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Paris Prévert

Très beau ça laisse apprécier le lecteur de ce que représente la ville de Paris et pour celui veut approfondir ses souvenirs de Paris c’est l’occasion d’y prête attention.

🍾
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Le Paris de Prévert

« Ouvrir les portes de la nuit ». C’est le titre du premier chapitre de ce livre qui se présente un peu comme le trajet initiatique d’un petit garçon jamais vraiment devenu adulte. L’enfant Jacques Prévert était triste quand le Jardin du Luxembourg fermait ses grilles le soir, comme si on lui avait fermé les portes de la joie de vivre. Mais, devenu grand, l’enfant ne cessera jamais de passer à travers les grilles, de préférer les chemins de traverse aux chemins tracés et imposés par la société. Ce livre n’est pas seulement une évocation du Paris de Prévert, des lieux qu’il a arpentés, où il a vécu. Danièle Gasiglia-Laster a choisi de nous raconter Prévert et Paris un peu comme un roman. S’inspirant d’un célèbre passage du poème « Barbara » : « …ne m’en veux pas si je te tutoie / Je dis tu à tous ceux que j’aime », elle s’adresse à son auteur à la deuxième personne du singulier et rêve qu’elle se promène avec lui en remontant le temps, parmi les feuilles mortes mais aussi parmi les fleurs à peine écloses. Cette promenade à travers la ville tant aimée par le poète est une sorte de rêve éveillé qui nous mène non seulement à Prévert mais nous transporte aussi dans ses collages et dans ses textes. Un des chapitres les plus oniriques est celui qui emprunte son titre à un poème d’Histoires : « Encore une fois sur le fleuve ». Danièle Gasiglia-Laster imagine qu’elle refait avec Prévert le parcours le long de la Seine proposé par lui dans ce poème ; mais alors que le récit se déroulait du lever du jour à la tombée de la nuit, cette promenade insolite a lieu de la tombée de la nuit au lever du jour. Prévert aimait beaucoup la nuit et les rencontres qu’on peut y faire. Nous entrons ainsi dans une de ses œuvres tout en l’accompagnant dans une des déambulations nocturnes dont il avait l’habitude. Les êtres rencontrés sont les mêmes que ceux du poème mais pas seulement. Danièle Gasiglia-Laster fait aussi intervenir des personnages de films dont Prévert a écrit les dialogues et mêle astucieusement les mondes réel et imaginaire du poète qui a été aussi un prodigieux scénariste.

Cette originalité du récit, qui rend la lecture de ce livre particulièrement agréable, n’exclut pas le sérieux. L’auteure est une grande spécialiste de Prévert – elle a notamment publié avec son mari, Arnaud Laster, les œuvres de l’écrivain dans la Bibliothèque de la Pléiade – et connaît bien son sujet. On apprend donc beaucoup de choses sur le poète et sur les événements qui ont contribué à forger son œuvre, une des plus populaires du XXe siècle, tout en ayant l’impression de ne pas lire un texte didactique ou critique mais l’histoire d’un personnage généreux, marginal, inventif et rebelle. Ce parcours poétique et inspiré nous conduit jusqu’à une ouverture : celle des portes de la nuit sur le soleil.

Excellent livre que j'ai beaucoup apprécié.


Lien : https://genevieve-steinling...
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