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Citation de okka


p.288-9.

- Pour dix mille exemplaires ? Il pourrait t’étonner, lança Artyom à Ditmar avec un rictus. Il s’enfuira de la station, peut-être même qu’il commettra un attentat, en représailles. On ne pardonne pas un truc pareil.
- On ne le pardonne pas, mais on l’oublie. On passe tous des compromis avec soi-même. Les gens me surprennent rarement, stalker. Les rouages sont les mêmes dans toutes les caboches : le désir d’une vie meilleure, la peur, la culpabilité. Il n’y a rien d’autre chez l’humain. Il faut tenter les hommes avides, culpabiliser ceux qui n’ont peur de rien et effrayer ceux qui n’ont pas de conscience. Toi par exemple, qu’est-ce qui t’a pris de revenir ? Tu sais bien que tu risques ta peau. Mais non, tu as une conscience. Tu t’inquiètes pour ton petit vieux. Et cette conscience t’a fait miner le couloir de correspondance, favoriser le déclenchement d’une guerre. L’hameçon est là et bien là. (Ditmar effleura du bout du doigt la joue d’Artyom, qui recula instinctivement.) Tu l’as bouffé. Plus moyen de m’échapper désormais.
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