La relaxation avec les logiciels C2Care par le docteur Eric Malbos
Nous sommes tous fous à divers degrés. L'éducation consiste en partie à porter un masque de conformisme face à autrui ou à l'intérieur d'une société. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer le comportement des enfants, qui eux n'ont pas encore appris à porter ce masque.
Le point essentiel à soulever lors de la thérapie cognitive est que
vous n’êtes ni le centre d’attention, ni le point de convergence de tous
les événements se déroulant dans la réalité. Le monde ne tourne pas
autour de vous et personne ne peut lire dans vos pensées.
Ce dernier point peut servir de preuve CONTRE dans la restructuration cognitive : « Vous n’êtes pas un médium donc vous ne pouvez pas lire les
pensées des autres et les autres ne sont pas non plus des médiums, ils
ne connaissent pas vos pensées ni votre état anxieux ou émotionnel »
Certains TOC peuvent prendre l’apparence d’une pensée sur une action
redoutable à exécuter (tuer son mari ou ses parents, se poignarder
l’œil droit, se jeter dans le vide, etc.) qui va entraîner un rituel
(par exemple des phrases à répéter in petto) et un comportement
d’évitement (hauteur, fenêtres ouvertes, couteaux, etc.).
On parle parfois de « phobie d’impulsion », mais la phobie d’impulsion est bien un TOC et non une phobie car elle appartient au domaine
des TOC et son traitement en est le même.
Les environnements virtuels conçus pour les visiocasques ou
HMD ne doivent pas être employés d’emblée avec une personne
phobique, obsessionnelle, anxieuse, dépendante ou souffrant d’un
autre trouble mental au risque de la sensibiliser, de provoquer une
rechute addictive ou de déclencher une attaque de panique. Ils doivent être utilisés une fois que la personne anxieuse ou dépendante est préparée et formée à la thérapie (TCC : thérapie cognitivocomportementale, psychanalyse, relaxation, gestion des émotions et du craving : voir les chapitres relatifs aux traitements dans ce présent livre).
Les environnements virtuels ont pour but thérapeutique
d’exposer ces personnes aux environnements anxiogènes ou
tentants qu’elles évitent en général afin qu’elles emploient les outils
thérapeutiques en situation et cela dans un but d’extinction de la
peur ou du craving.
Une immersion dans des environnements thérapeutiques sans
préparation expose la personne anxieuse ou dépendante à un risque
de sensibilisation, de rechute ou d’attaque de panique si vous ne
prenez pas en compte cette recommandation émise par le Dr Éric
Malbos, référent dans le domaine des thérapies par exposition à la
réalité virtuelle (TERV).
Être flexible, c'est accepter de lâcher prise si les moyens que vous utilisez ne fonctionnent pas ; c'est aussi essayer autre chose, une autre stratégie, un autre chemin pour accomplir votre but. C'est donc vous mettre en recherche active d'autres moyens pour arriver à vos fins. C'est accepter de renoncer à un certain contrôle.
Il faut d’abord établir une liste des signaux, situations, images,
pulsions, sensations qui provoquent de l’inconfort ou de l’angoisse
ainsi que les réponses comportementales associées qui en découlent.
Par la suite, il conviendra de hiérarchiser ces situations (des moins
anxiogènes aux plus anxiogènes) et de détailler les réponses qui
sont des rituels visibles (vérification des portes, lavage de mains,
rangement d’objets, étudier un livre, ménage méticuleux, etc.) tout
comme les rituels invisibles tels qu’une pensée (comptage : compter
jusqu’à 100, prière religieuse, répétition d’une phrase : « J’aime
mon mari », etc.) ou une image (l’image des parents en bonne
santé par exemple).
Les médias télévisés ont en effet tendance à rapporter une proportion
excessive de mauvaises nouvelles par rapport à la réalité et cela
dans un but de sensationnalisme ou d’Audimat. Cette démarche
biaisée est dévastatrice sur l’opinion des personnes très dépendantes
des émissions télévisées (comme les personnes âgées). La vulnérabilité
et la vision pessimiste du monde de ces personnes peuvent être
ainsi induites ou accentuées par ce filtre fuligineux imposé par les
chaînes de télévision qui aboutit à un état d’anxiété, des inquiétudes
et une paranoïa soutenue par l’idée que l’extérieur, les autres, la
société et le monde sont hostiles ou décadents.
L’expérience, la pratique et le bon sens suggèrent que si la situation
évitée ou redoutée est facile à mettre en place en cabinet ou
chez soi (peur des seringues, des couteaux, de casser un verre,
des hauteurs, etc.) à la différence de situations plus contraignantes
à réaliser (avion, métro, embouteillages, chien, rats, etc.), vous
pouvez l’organiser dans la réalité et même combiner des étapes en
réalité et en réalité virtuelle.
Comment détecter une fausse information ou fake news ?
C’est très simple : dès que vous entendrez les mots « Il est prouvé
que… », « Les études disent que… », vous pouvez faire preuve de
prudence et de scepticisme. Il suffira alors de demander : « Mais
qui dit cela ? Et quelles études scientifiques ? De quels auteurs ?
De quelle université ? Dans quelles revues ? Comment trouver les
articles ? Etc. »
Notre conscience d'exister dans une réalité est-elle la base de notre conscience ?