Devenues vulnérables, extrêmement sensibles à l'environnement, elles [les malades Alzheimer] vont percevoir les choses d'une manière essentiellement sensitive. Leur rapport au monde va s'ancrer dans un rapport principalement affectif : leurs conditions d'existence s'appuient sur une vie affective, certes non consciente et sans mémoire, mais forte, exclusive et fondamentale, et ce jusqu'à la fin, même lorsque les manifestations émotionnelles seront de plus en plus ténues.