Citations de Dominique Auclères (12)
La nuit porte conseil, les formules toutes faites la dispensaient de prendre des décisions rapides qu’elle craignait de regretter.
Le chat noir portait malheur à la famille royale, son apparition était un présage. Si incroyable que cela parût, le roi, confit en dévotion, était superstitieux, et la rationnelle et vertueuse Mathilde, formée à l’image de son père, croyait elle aussi que Lucifer en personne prenait la forme du chat funeste.
Régner est un devoir auquel il convient de se préparer.
L’essentiel, la vérité, le sentiment qui domine tout une vie durant, restent intacts aussi longtemps qu’on est fidèle envers soi-même et que l’être qu’on aime croit en vous. Elvira est trop jeune encore pour devenir ma femme, et moi je n’ai pas terminé l’Académie navale. Mais nous savons elle et moi que Dieu nous a créés l’un pour l’autre.
Les archevêques… les rois, les princes, personne n’est sincère et vertueux. Tout le monde ment, et les plus pervertis se mentent à eux-mêmes.
Chaque homme est un individu qui pense ou doit pouvoir penser par lui-même. La discipline qu’on impose à une armée devrait être librement consentie par celle-ci. Notre empire est fait de trop nombreux peuples dont diffèrent les races et les langues. Il faut apprendre à ces gens à servir joyeusement une patrie commune, un empereur commun.
C’est mal, il ne faut persécuter personne, il faut user de la persuasion pour maintenir le peuple dans la seule religion catholique.
Elle était coquette, curieuse, traversée de pressentiments sur ce que pouvait être l’amour, inquiète parfois, sollicitée par des rêves romanesques, mais impatiente aussi de connaître la vérité sur les mystères de l’union entre l’homme et la femme, un secret qu’avant son mariage aucune fille ne devait soupçonner.
Son génie, à l’éclosion duquel elle avait juré de veiller, était une chose, l’appartement parfait à lui offrir en était une autre. L’immédiat prenait toujours le pas sur la réflexion ou les prévisions d’avenir, et après tout ne travaillait-elle pas à lui créer Un cadre digne de ses œuvres ?
Rien de plus triste qu’un second amour.
Pas de révolution sanglante, pas de guillotine, ou de lanternes où seraient pendus les nobles. Chez nous, chacun vivra selon ses capacités, ses mérites, son instruction. Personne n’exploitera plus les pauvres. Mais personne, si riche qu’il soit, ne sera spolié de sa fortune.
Car c’est chose suprême
D’aimer sans qu’on vous aime
D’aimer toujours quand même…