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Citation de Jcequejelis


9 novembre 1918 : … des officiers, conduits par l’illustre et imposant Feld-Maréchal Hindenburg et le Premier Quartier-Maitre Général Grœner, demandent à être reçus par le Kaiser.
Ils portent le procès-verbal d’une réunion dramatique à laquelle ont été conviés dans les premières heures de la matinée, 50 généraux du front. Interrogés sur les mesures susceptibles d’éviter une révolution, la majorité d’entre eux considère l’abdication de l’Empereur comme inévitable. Celui-ci s’insurge, pense à une trahison de quelques isolés. Il ne peut croire à l’abandon de son armée. Il menace de refuser l’armistice, de poursuivre la guerre coûte que coûte. Les généraux se taisent, atterrés.
Se tournant vers Hindenburg, très pâle et silencieux, le Kaiser hurle pour rappeler le serment prêté par les officiers et les soldats au drapeau et à leur Seigneur de la Guerre. Alors, excédé par cet impossible dialogue, le général Grœner, qui n’est pas un Prussien avance d’un pas et lance la phrase fatale :
- Le serment au drapeau, au Seigneur de La Guerre ? Aujourd’hui, ce ne sont plus que des mots !
Le silence retombe sur l’Empereur hagard et vaincu. Comprenant que sa résistance est inutile, Guillaume de Hohenzollern consent à l’abdication…
Le Feld-Maréchal Hindenburg conseille au souverain déchu de se réfugier en Hollande. (…) Il est 13h 15.

479 - [p. 29-30]
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