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Citations de Dominique Venner (133)


Nous avons la santé et le confort comme jamais, des savoirs, des connaissances et des libertés sans équivalent. et pourtant rôde en Europe le sentiment d'un déclin voilé, une sorte de nihilisme flasque perceptible dans ce qui tient lieu de littérature ou d'art officiel. La beauté a déserté nos vies pour s'enfermer dans les musées. Nos rues les plus belles sont noyées dans un grouillement de foules hagardes et bigarrées. Pourquoi la laideur a-t-elle remplacé la beauté? pourquoi ce désert de culture et d'identité au milieu d'une colossale et très inégale prospérité? Pourquoi l'argent est-il devenu le seul étalon, nous écrasant sous sa vulgarité et sa puissance masquée?
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Afin de "zombifier" les Européens, jadis si rebelles, on a découvert entre autres les avantages de l'immigration de masse. Celle-ci a permis d'importer de la main d'oeuvre bon marché, tout en déstructurant les identités nationales. L'installation à demeure d'allogènes accélère aussi la prolétarisation des travailleurs européens. Privés de la protection d'une nation cohérente, ils deviennent des prolétaires "tout nus", des zombis en puissance, d'autant qu'ils sont culpabilisés par le rappel nauséeux de forfaits imaginaires, comme la colonisation, imputée à leurs aïeux.
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Sans faire dans l'angélisme, on constate que la noblesse n'était pas seulement liée à la naissance, mais aussi au mérite, ce qui impliquait un renouvellement constant, mais aussi la transmission d'une éthique du service et une ascèse de la tenue.
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Dominique Venner
Homère ne se prononce jamais selon cette dualité du bien et du mal qu’il ignore. S’il juge, c’est selon les critères du beau ou du laid, de ce qui est honorable ou ne l’est pas. Pourtant, une haute moralité imprègne les poèmes. Toute transgression de l’harmonie, de la mesure, de la conduite droite, se paie au prix fort, ainsi la « funeste » colère d’Achille, prétexte de l’Iliade. Homère ignore l’intériorisation d’une morale fondée sur la faute et la culpabilité. De façon moins pernicieuse et plus saine, il met en action des vertus et leur contraire, le courage et la lâcheté, l’honneur et la bassesse, la magnanimité et la rancune, la loyauté et la traîtrise. Il montre aussi des caractères, sans rien dissimuler de leurs contradictions, Hector et sa lucidité, Pénélope et sa féminité, Achille et sa vaillance, Ulysse et son habileté, Nestor et sa raison, Pâris et sa faiblesse, Hélène et son extrême sensualité.
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Chez Homère, la vie, cette petite chose éphémère et si commune, n'a pas de valeur en soi. Elle ne vaut que par son intensité, sa beauté, le souffle de grandeur que chacun - et d'abord à ses propres yeux - peut lui donner. Une conception bien différente de celle véhiculée par tant de ces sagesses de bazar, de ces platitudes qui ont envahi l'esprit des masses occidentales et incitent à désirer une vie la plus longue possible, fût-elle médiocre et larvaire.
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Même quand ils ne le savent pas, les individus et les peuples ont un besoin vital de racines, de traditions et de civilisations propres, c'est-à-dire de continuités apaisantes, de rites, d'ordre intériorisé, et de spiritualité
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Notre monde ne sera pas sauvé par des savants aveugles ou des érudits blasés. Il sera sauvé par des poètes et des combattants, par ceux qui auront forgé l' épée magique dont parlait Ernst Jünger, l'épée spirituelle qui fait pâlir les monstres et les tyrans. Notre monde sera sauvé par les veilleurs postés aux frontières du royaume et du temps.
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Telle que je l'entends, la tradition est tout le contraire. Ce n'est pas le passé. C'est même ce qui ne passe pas. Elle nous vient du plus loin, mais elle est toujours actuelle. Elle est notre boussole intérieure, l'étalon des normes qui nous conviennent et qui ont survécu à tout ce qui a été fait pour nous changer.
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Les vaguelettes d'argent gris courent, familières, au flanc du submersible. Après le danger oppressant des eaux ennemies, voici le port de Kiel, la terre allemande. Au-dessus de la coque fuselée, le pavillon noir et blanc de la Marine impériale se déploie dans l'air froid de ce 8 novembre 1918.
Du kiosque de son UB 128, le lieutenant de vaisseau Wilhelm Canaris fixe intensément la rade.
Tandis que la terre se rapproche, ses yeux se glacent. Aux mâts des puissants navires ancrés dans le port il voit flotter le drapeau rouge.

(incipit).
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La tradition est un choix, un murmure des temps anciens et du futur. Elle me dit qui je suis. Elle me dit que je suis de quelque part. Je suis du pays de l’arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d’hiver et de la Saint-Jean d’été, des enfants blonds et des regards clairs, de l’action opiniâtre et des rêves fous, des conquêtes et de la sagesse. Je suis du pays où l’on fait ce que l’on doit parce qu’on se doit d’abord à soi-même.
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Dominique Venner
Pour nous, le catholicisme n'est pas affaire de croyance, mais de culture. La liturgie romaine traditionaliste et les églises du Moyen Âge sont l'expression du génie ethnoculturel européen.
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Homère ne se prononce jamais selon cette dualité du bien du mal qu'il ignore. S'il juge, c'est selon les critères du beau ou du laid, de ce qui est honorable ou ne l'est pas.
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Philosophe par excellence de la mesure et des justes proportions, Aristote montre par exemple que l'harmonie dans la cité est impossible au-delà d'un nombre limité de citoyens. Il montre également qu'elle est inconcevable sans homogénéité ethnique.
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La nuit a été froide. Sur les coteaux, au-dessus de Starnberg, le givre alourdit la fine nervure des branchages. Les hommes dorment tout habillés, la tête sur le sac. Le sommeil a pétrifié ces adolescents, soûls d'épuisement. Les combats ont cessé bien après que la nuit se soit coulée dans les rues, venant de la vallée.
Les Rouges dorment aussi, mais le plus brillant soleil ne pourra plus les réveiller. Vingt et un corps hachés par la fusillade ont été rassemblés comme pour un tableau de chasse après les battues d'automne.
Dehors, les sentinelles grelottent, la paupière lourde.
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La vie ne vaut qu'en lui donnant une forme, en la dévouant à un but placé au-delà de soi jusqu'au dernier instant.
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C'est de cette façon qu'Homère nous a légué nos principes de vie : la nature comme socle, l'excellence comme but, la beauté comme horizon.
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La logique purement matérialiste de la parité a triomphé le jour où l'armée américaine a expérimenté pour son personnel féminin un bizarre instrument permettant aux soldates d'uriner debout à la façon des hommes. Greffer un pénis masculin sur une anatomie féminine, cela résume l'ambition et l'impasse du féminisme. Son horizon n'est pas le féminin, mais le masculin. Son but ultime est de faire de la femme une copie du mâle, en adoptant le style et les valeurs masculines, donc en niant les valeurs de la féminité.
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La Nature angoisse, et pas seulement par ce qu'elle révèle de redoutable lorsqu'on se retrouve, la nuit, seul en forêt, en mer ou en montagne. La Nature angoisse surtout parce qu'elle est inexplicable. Elle est réfractaire à l'entendement. Elle échappe au principe de raison qui veut que toute chose ait une raison d'être qui l'explique (Leibniz). Pourquoi le monde? Parce que... Dieu par exemple. Et pourquoi Dieu? Parce que le monde... Mais qu'est-ce qui nous prouve que la raison a raison? Pourquoi le mystère du monde se laisserait-il percer par la petite raison des hommes? Comment et pourquoi pourrions-nous tout comprendre, tout expliquer, puisque ce "tout" nous précède, nous contient et nous dépasse?
Ce qui nous déroute et nous inquiète c'est que la Nature ne poursuit aucun but. Elle ne nous écoute pas. Elle ne nous demande rien. Elle ne s'occupe pas de nous. Elle n'a pas été créée pour nous. Mais elle nous englobe. Elle est libre. Rien d'extérieur à elle ne la gouverne, ce que rappellent de temps en temps tempêtes, tsunamis ou éruptions volcaniques. Selon le mot de Lucrèce, elle est à la fois incréée et créatrice. Elle est sans pensée, sans conscience, sans volonté.
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Dans la nuit opaque du 8 novembre 1918, les avant-postes français de la 166e division, voient clignoter les phares d'un convoi d'automobiles venant de La Capelle. La sonnerie du cessez-le-feu les transporte de joie : ce sont les plénipotentiaires allemands annoncés par télégramme spécial.
(...)
En territoire français, on fait monter les parlementaires allemands dans un train spécial. A 7 heures, épuisés, transis et le menton rugueux, ils atteignent le carrefour de Rethondes où les attend le maréchal Foch dans son wagon-salon. La délégation ne comporte aucun membre du Grand Etat-Major à qui sera ainsi épargné l'humiliation de cet instant.
Glacial, le Maréchal remet les conditions d'armistices et accorde soixante-douze heures pour les accepter. Les troupes allemandes devront évacuer dans les quinze jours les territoires occupés, Alsace-Lorraine comprise. Les Alliés établiront trois têtes de pont sur le Rhin, recevront d'énormes quantités de matériel militaire et placeront les principales unités de la flotte de guerre sous séquestre. Ces conditions équivalent à une capitulation.

478 - [p. 25-26]
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Comme tous les pouvoirs aux abois, le gouvernement impérial réagit dans l'incohérence et la panique, par un mélange de décisions brutales et d'actes de faiblesse. Il s'interdit de briser ses adversaires, alimente la colère de la foule, démoralise ses propres partisans, et prouve à tous son impuissance.
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