Ô mon corps, tu accordes à mon âme la grâce d’éprouver un bonheur que je me cache à moi-même, et tandis que la langue téméraire craint de magnifier tout ce qui me réjouit tant,
Tu as gagné, Ô mon corps, de plus en plus de pouvoir,
Oui, sans toi, rien n’est parfait,
La pensée est insaisissable, elle s’enfuit,
Comme une ombre diffuse ou un vent passager.
En fragmentant le corps, nous fétichisons par là même ses éléments : chaque partie du corps peut, à elle seule, devenir source de passion érotique et faire l’objet d’une vénération fétichiste. Mais le corps tout entier représente, par ailleurs, la somme de toutes ses parties. La partialisation, que nous évoquerons ici, fait penser aussi au culte des reliques.
Le progrès au nom de la maîtrise de la nature a contribué, de plus en plus, à la
destruction de la nature, de la nature non seulement extérieure, mais aussi intérieure de l’homme. La domination de l’homme sur la nature est devenue en même temps la domination sur la nature de l’homme.