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Citation de clacharn


— Elles ne s'observaient pas comme je le fais. Elles ne ressentaient pas comme je ressens. Comment auraient-elles pu le faire ? Je refuse de m'entendre dire, lorsque je m'éveille terrifiée par un rêve d'annihilation totale à cause de l'explosion de la bombe H, que l'arbalète produisait le même effet. Ce n'est pas vrai. Il y a quelque chose de nouveau dans le monde. Et je refuse d'admettre, lorsque je viens de rencontrer un grand ponte de l'industrie cinématographique qui détient un type de pouvoir sur l'esprit des peuples que jamais aucun empereur n'a connu et que je le quitte avec le sentiment d'avoir été piétinée, que Lesbie éprouvait la même chose en rencontrant son marchand de vin. Et je ne veux pas qu'on me dise, lorsque j'ai soudain la vision (et Dieu sait comme c'est difficile) d'une vie qui ne soit pas pleine de haine et de crainte et d'envie et de compétition à chaque instant du jour ou de la nuit, que c'est simplement le vieux rêve de l'âge d'or remis au goût du jour...
— N'est-ce pas pourtant cela ? demanda-t-elle en souriant.
— Non. Le rêve de l'âge d'or est un million de fois plus puissant car il est possible, de même qu'est possible une totale destruction. Sans doute parce que les deux sont possibles.
— Que voulez-vous que je dise, alors ?
— Je veux être capable de séparer en moi ce qui est ancien et cyclique, ce qui fait partie de l'histoire, du mythe, de ce qui est nouveau, de ce que je pense ou ressens qui puisse être nouveau...
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