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Citations de Doris Lessing (464)


Il n’existe qu’une façon de lire, et elle consiste à flâner dans les bibliothèques ou les libraires, à prendre les livres qui vous attirent et ne lire que ceux-là, à les abandonner quand ils vous ennuient, à sauter les passages qui traînent – et à ne jamais, jamais rien lire parce qu’on s’y sent obligé, ou parce que c’est la mode. (Livre de poche, Préface, p. XIX)
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Doris Lessing
Ce qui me met en colère, c'est que plus personne n'est en colère! Les gens sont prêts à tout avaler aujourd'hui. Nous acceptons toutes les formes possibles de corruption, et c'est très dangereux.
Interview Bibiobs
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« On ne devrait haïr que la haine » : car tout comportement destructif est le fruit de l'ignorance.
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Doris Lessing
Je n'appartiens à aucun clan, j'aime trop la liberté.
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En Afrique, dans une région éloignée de toute ville, se trouvait une école de brousse dont les élèves ne pouvaient guère espérer qu'une demi-douzaine d'années d'études. C'est là qu'on surprit un garçon de dix ans avec un livre volé sous son lit. Il s'agissait d'un ouvrage de physique pour cours supérieur, dont il ne pouvait comprendre un seul mot. « Pourquoi l'as-tu volé ? lui demanda-t-on. –Je veux un livre, répondit-il. Je n'ai pas de livres. J'en voulais un pour moi tout seul. –Mais pourquoi avoir volé un livre aussi compliqué ? –Je veux être médecin ! », lança-t-il en pleurant à chaudes larmes et en serrant le volume contre lui.
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J'ai un peu du loup solitaire, répondit Tom. Je suis le chat qui s'en va tout seul.
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C'était comme si souvent, quand meurent des vieillards-tout le monde sait qu'ils ne seraient pas morts s'ils avaient réellement eu de quoi s'occuper, s'ils s'étaient sentis désirés, si quelqu'un avait eu besoin d'eux. (p.137)
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Mais leur vie était déjà facile. Ceux qui ont des existences aussi plaisantes, aussi insouciantes, exemptes de tout problème ne sont pas nombreux sur cette terre : sur ces rivages bénis, personne ne s'isolait pour pleurer sur ses péchés ou sur le manque d'argent, ni encore moins de nourriture. Quel beau monde, lisse et éclatant de soleil, de sport, de bonne chère ! Peu de gens, où qu'ils vivent, connaissaient des côtes semblables, sauf peut-être lors de courtes vacances, ou dans des récits de voyages semblables à des songes. Soleil et mer, mer et soleil, et toujours la rumeur des vagues sur la plage.
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La démocratie, la liberté, l’équité et ainsi de suite, on en a les oreilles rebattues, et soudain on découvre partout autour de soi les injustices les plus effroyables, et l’on s’écrie : « Hypocrites! »
Dans mon cas, la découverte eut lieu en Rhodésie du Sud , où la démocratie était l apanage de la minorité blanche, tandis que la majorité noire était privée de tout droit .
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Notre métier est fondé sur les mots –pas seulement leur sens, mais aussi leur musique. Et les liens entre le son et le sens recèlent bien des mystères, comme le savent les poètes. Quand un texte qu'on a écrit est interprété musicalement, on voit devenir réelles des sonorités et des pensées dont on n'était qu'à moitié conscient. Le langage du musicien les met soudain en évidence.
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Il est vain de légiférer contre des groupes terroristes une fois qu'ils se sont formés, mais on peut prévenir leur formation. La solution, c'est une bonne éducation moderne. Il suffirait d'y consacrer quelques-uns des milliards que nous dépensons pour la guerre. Mais je doute que les gens qui manient les armes et s'enrichissent avec elles soient sensibles à ce raisonnement.
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Doris Lessing
Quand on a vécu une guerre, on sait que son approche s’accompagne d’une allégresse d.abord secrète, indécise, comme un battement de tambour presque inaudible.... une excitation se répand partout, violente, illicite, épouvantable.Puis l’allégresse devient trop forte pour être ignorée ou méconnue, et elle s’empare de tout le monde.
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Roz et Lil, qui se prélassaient sur la petite véranda dominant la mer, virent les deux garçons gravir le chemin, les sourcils légèrement froncés, balançant au bout de leurs bras leurs affaires de bain qu'ils mettraient à sécher sur le muret de la galerie. Ils étaient si beaux que les deux femmes s'assirent pour échanger un regard exprimant leur incrédulité.
- Mon Dieu ! souffla Roz.
- Oui, murmura Lil.
- C'est nous qui avons fait ça, c'est nous qui les avons faits, dit Roz.
- Si ce n'est pas nous, alors qui ? renchérit Lil.
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La beauté des jeunes gens, bon, ce n’est pas si simple. Les filles, oui, pleines de leurs œufs appétissants, nos mères à tous, c’est normal qu’elles doivent être belles, et d’habitude elles le sont, ne serait-ce même qu’un an ou un seul jour. Mais les garçons, pourquoi ?

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En 1986, je me suis rendue au Pakistan avec une délégation pour examiner la situation dramatique des Afghans ayant fui l'invasion russe. À la périphérie des villes et principalement de Peshawar, près de la frontière, les camps de réfugiés abritaient surtout des femmes et des jeunes filles, car les hommes étaient restés en Afghanistan pour se battre. Toutes étaient prisonnières de ces camps, sous la surveillance des mullahs, lesquels sont des hommes frustes et sans éducation. Les jeunes filles n'avaient aucune possibilité de s'instruire. Il n'en allait pas de même des garçons, qui apprenaient à réciter le Coran à longueur de journée sous la direction des mêmes mullahs. C'était là toute l'instruction qu'ils recevaient. Que ce soit dans les camps ou dans les rues de Peshawar, nous étions entourés de nuées de garçons de tous âges, sous-alimentés mais pleins de vie, qui nous imploraient de leur donner un livre, un stylo, un morceau de papier. Ils voulaient apprendre. Ils savaient qu'au-delà des tentes et des masures des camps s'étendait un monde dont l'instruction pourrait leur donner la clé. Mais ce qu'on leur enseignait ne les initiait nullement au monde moderne. Tous ces garçons délicieux, drôles et intelligents –ils nous brisaient le cœur. Ils ne tardèrent pas à devenir des talibans. Ignorants, obsédés, fanatiques, souvent cruels, ces jeunes hommes effrayants avaient été ces enfants si charmants. Et ils sont toujours là, exclus du monde moderne où ils ne peuvent trouver leur place. Ayant reçu l'éducation que l'islam réserve aux pauvres depuis toujours, qui se réduit à la psalmodie rituelle du Coran, ils pourraient aussi bien venir du quatorzième siècle. Ces jeunes gens, bientôt des hommes mûrs, sont qualifiés de terroristes. Ils sont le résultat direct de l'invasion soviétique, que les Afghans ont surnommée à bon droit la Catastrophe. Ils constituent encore un danger. À la première occasion, ils pourraient se laisser aller à un accès de destruction aveugle, comme lorsqu'ils ont fait sauter les statues géantes du Bouddha. Ils pourraient se remettre à persécuter les femmes. Mais c'est cela qu'on leur a enseigné : ils n'ont jamais eu le choix.
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Autant le dire une fois pour toutes: mes souvenirs de ma mère sont marqués par un antagonisme, une révolte, un sentiment d'exclusion, à quoi s'ajoutait la souffrance de voir que le bébé né deux ans et demi après moi était passionnément aimé, contrairement à moi. (...)
Le vrai problème, c'était qu'elle n'avait pas d'affinité avec moi. Ce n'était pas sa faute. Je ne puis imaginer quelqu'un moins capable que moi de lui plaire. Mais elle ne l'aurait jamais reconnu. Une mère aime son enfant, son enfant aime sa mère-un point c'est tout ! (p.35-36)
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Je voudrais traiter de notre propension à être dominés par notre passé de sauvagerie, en tant qu’individus et en tant que groupes
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"Les enfants en savent toujours plus long que les adultes ne l'imaginent, même s'il leur arrivent de mal comprendre ce qu'ils savent."
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Doris Lessing
Si le poisson concrétise le mouvement de l'eau, lui donne forme, alors le chat est un diagramme d'air subtil.
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Il est terrible de détruire l'image qu'un être humain se fait de lui-même, fût-ce au nom de la vérité ou de toute autre abstraction; nul ne peut affirmer qu'il sera capable de lui substituer une autre image qui permettra à cet être de continuer à vivre.
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