Dragan Paunovic

Suite de l’histoire (historiquement méconnue) de la Kahina, cette reine berbère du huitième siècle, avec ce deuxième et dernier tome de cette BD issue de la série des Reines de sang chez Glénat. La fin du premier tome l’avait vue s’imposer comme une redoutable chef de tribu, capable de s’opposer aux avancées arabes en Afrique du Nord. Elle parvenait même à unir contre l’envahisseur des populations de différentes religions.



Dihya, prophétesse devinant l’avenir, elle ne parvient cependant pas à comprendre que son amant du moment, qui fait semblant de s’être accommodé des berbères, la trahit. La trahison est partout, même au sein de Carthage encore tenue par les Byzantins. La cité va finir par être prise, et rasée par les vainqueurs. Désormais sans alliés, toute action militaire sur la côte est impossible. Réfugiée dans ses montagnes, la Kahina finira par être rattrapée par l’envahisseur.



Le personnage est réel, connu par son talent militaire, mais globalement on sait assez peu de choses sur cette période. L’intérêt de cette biographie très romancée est de rappeler l’existence de cette reine, au travers de dessins dynamiques de Dragan Paunovic. Les choix de couleurs de Scarlett mettent en valeur les combats. Cette BD n’oublie pas d’être efficace.

La Kahina avait réussi à unifier les tribues berbères et, en s'alliant aux grecs, avait repoussé les arabes. Mais ces derniers sont tenaces dans leur envie de conquête et reviennent avec une armée toujours plus nombreuse. Carthage tombe et les arabes descendent vers les terres de la Kahina.



Les combats sont parfaitement rendus et détaillés. On comprend les tenant et les aboutissements de cette périodes instables et des grands changements qui vont en découler pour le pays.

Sur la Kahina nous avons surtout la retranscription de son courage au combat et de sa volonté pour que son peuple reste libre. De sa vie personnelle, on ne sait pas grand chose. Certainement que peu de traces en dehors de ses batailles nous sont parvenus. Il manque peut-être ce côté plus personnel mais en dehors de ça, ce diptyque historique est très intéressant.

Akanah, porteuse de la hache d'Ishtar, et Eleanor sont deux chevaliers dragons profitant de leur vie d'aventure. Elles aiment la vie, détournent légèrement les règles de leur ordre à leur profit mais quand un dragon apparaît elle savent où est leur devoir.



Une histoire relativement classique pour l'univers des chevaliers dragons, comme si on revenait aux fondamentaux. Deux chevaliers, liées par une amitié forte, vont devoir mettre leur vie en péril pour le bien de tous et sauver les peuples de l'apparition d'un dragon. La quête du dragon, l'assaut des créatures du vieil, et le combat final contre la bête. Tout est là. C'est bien fait, héroïque, plaisant à lire et bien dessiné.

Le tome 2 de cette série est aussi intéressant que le premier tome. On suit la reine Dihya, dit la Kahina (la prophétesse) dans sa lutte contre l’envahisseur arabe. On frémit des erreurs qu’elle commet et on admire sa ténacité, son courage et celle de tous ses compagnons.



J’ignorais que Carthage avait été brûlée à cette époque-là par les arabes lorsqu’ils l’ont reprise aux grecs. J’ai toujours cru que c’était les romains qui l’avaient détruite lors de la dernière guerre punique. C’est vraiment une BD qui m’a ouvert un contexte que je connais mal et m’a permis de revoir des vérités que je semblais acquises. Ça me donne envie de plonger dans l’histoire de la Méditerranée de l’antiquité et du haut moyen-âge.

J’aimerais lire aussi un peu plus sur cette reine des monts Aurès, qui semble être devenue une reine mythique en Algérie et en Tunisie. Peut-être le livre de Gisèle Halimi qui est cité à la fin de la BD.



En conclusion, je pense qu’on peut dire qu’une lecture est réussie quand elle ouvre de nouveaux horizons et ce fut tout à fait le cas pour moi. Je recommande à ceux qui veulent tenter l’expérience 🙂

C'est avec plaisir et aussi tristesse que j'ai lu le second tome de la reine Berbère La Kahina. Je me doutais qu'elle n'allait pas survivre. Elle aura tout tenté pour sauvegarder son peuple, ses traditions et sa langue mais le rouleau compresseur musulman est plus fort que tout. La Kahina est une rebelle, une sorcière à leurs yeux et il faut la mater, la tuer car c'est une infidèle ! De plus, c'est une femme et une femme n'as pas à régner, bref pour les musulmans elle avait toutes les tares. Je grossis un peu le trait et loin de moi de vouloir faire des préjugés, il faut remettre les choses dans le contexte de l'époque.

Les grecs et la cite de Carthage tombent et une fois cet allié hors d'état de nuire, c'est vers le royaume de La Kahina que le sultan tourne ces troupes. Mais, il y a un espion qui fera la perte de la reine rebelle, l'amour à rendu aveugle La Kahina même si ses visions tentent de l'alerter. Néanmoins, elle a la présence d'esprit de sauver sa lignée et de par cet acte sa culture et son peuple dans l'espoir de voir des jours meilleurs arriver. J'ai beaucoup apprécié ce personnage historique et la façon dont il est mis en scène dans ce diptyque, j'avais déjà eut un coup de cœur pour le 1er tome mais là c'est un grand final. Et La Kahina avait raison, le peuple berbère est toujours vivant même s'il doit encore et toujours se battre pour exister et vivre selon ses croyances et cultures. Alors, n'oublions pas le combat de La Kahina !

Cette histoire méconnue de cette reine berbère mérite d'être connue de tous.

Treins fait un récit épatant et épique autour de cette personnalité historique.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

Le destin de La Kahina reine berbère sera tragique mais restera un exemple de la lutte pour l’indépendance face à l’envahisseur arabe. Ce sera aussi un autre point commun qu’elle aura avec Boudicca la Celte qui se battra contre l’invasion romaine de ce qui deviendra la Grande-Bretagne. Deux femmes qui ne céderont rien
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