L'École de Brive est le nom donné à un courant contemporain du roman de terroir.
À la suite de la publication de la trilogie romanesque de Claude Michelet, "Les Gens de Saint Libéral" (évocation du monde agricole dans le bassin de Brive à partir du début du XXe siècle), plusieurs écrivains se sont lancés dans l'écriture de romans de type réaliste centrés sur l'univers de la ruralité. Pour la caricaturer, la critique littéraire Vanessa Postec la définit comme « vie de nos campagnes et confit de canard .
Fondée en 1973, la Foire du livre de Brive-la-Gaillarde, avec son « train du livre » gastronomique et alcoolisé, son foie gras, ses prix littéraires du terroir (prix de la langue française et prix Terre de France), ses écrivains et son public populaires, en est le symbole et la concrétisation.
Sont généralement catalogués comme membres de « l'École de Brive » les écrivains suivants :
Gilbert Bordes
Colette Laussac
Claude Michelet
Martine Marie Muller
Michel Peyramaure
Yves Portier-Réthoré
Jean-Guy Soumy
Denis Tillinac
Yves Viollier
La maison distillait cette sorte de mélancolie que possèdent les demeures où chaque chose a trouvé sa place depuis plusieurs décennies.
(Jea-Guy Soumy - Un trésor en provence)
Le tintement de la clochette tira Marie de ses réflexions. La Louise venait de pousser la porte. Elle ressemblait à la mère et à toutes les femmes du village, la poitrine écrasée sous le tablier noir, le panier suspendu au bras, le visage ridé, les mains crevassées.
(Colette Laussac- Y vivre et y mourir)
Dix fois par jour, je prenais à vélo la route du cimetière, pour le plaisir de longer le petit mur de pierres moussues qui borne l'enclos de la maison de Claire. Le portail était cadenassé, le toit du puits penchait, la maison avait un air de veuve éplorée.
(Denis Tillinac- La maison de Claire)