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4.25/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Madriat (63) , 1941
Biographie :

Edmond Bordes, né à Madriat (Puy-de-Dôme), en 1941, vit en Auvergne. Il est issu d' une famille de petits paysans originaires de Haute-Loire. Après douze années passées à Paris, Il termine sa carrière de postier à Clermont-Ferrand.
Fidèle à ses origines, il aime à ranimer les mémoires afin de ne pas laisser dans l'oubli la vie de son enfance et de sa région.

Source : Lecteurs.com
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Depuis le temps que ces pommes de terre vivaient recluses ! Gestante depuis fin avril, la terre s’ouvrait, accouchait en apparence sans la moindre douleur, sans une plainte, sans un cri. Voilà que subitement, selon la volonté et le savoir-faire d’un homme, elle donnait le meilleur d’elle-même en deux temps et trois mouvements.
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Déjà vêtu, le père venait d'entrer dans la pièce. Son visage laissait apparaître une mine quelque peu réjouie, sans plus. Car cet homme des bois et de la terre n'était pas, ne serait jamais démonstratif quant aux sentiments qui l'habitaient, quels qu'ils soient. Il était rustre d'apparence, ce paysan, alors que son cœur pouvait être surprenant de compréhension et de bonté. A pas lents il s'avança vers son fils qui venait de couper un morceau de fromage dur comme du bois. Les deux hommes s'embrassèrent sans effusion particulière. Il leur suffisait d'être ensemble, face à face, se comprenant sans éprouver le besoin de se parler.
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Tous mangeaient de bon appétit avec des doigts collants et teintés, jetaient les coquilles d’œufs, les peaux de saucisson, la couenne du jambon, les épluchures de fromage, pour le plus grand plaisir des deux chiens de la maison qui ainsi festoyaient. Les fourmis rouges étaient aussi de la fête, circulant et traînant avec difficultés quelques détritus de nourriture vers leur fourmilière. Le tonnelet et les bouteilles se vidaient, tout le monde buvant dans le même verre ou au goulot de la bouteille.
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es jeunes...ils n'entendent rien ou ne veulent rien entendre. Ils n'écoutent que les beaux parleurs, ceux qui n'ont jamais retourné une pelletée de terre...
Ils rêvent d'abattre les haies...
Et même, là les bras m'en tombent, de saler la terre qu'on a défrichée, nous, avec nos bêtes et nos bras, d'y mettre un genre de gros sel. Des engrais qu'ils disent...
Ils veulent que tourmenter la terre, la ruiner...
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Tout est paisible ici, comme autrefois. Rien n'a changé, ou si peu, à part le pain blanc qui tente de remplacer celui de seigle. Les gens vivent encore à l'ancienne, vont au moulin, au four, à la fontaine et au lavoir, élèvent de beaux enfants, vieillissent et meurent en paix, au travail, sous les toits de toute une vie....
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C'est début novembre, dans la forêt d'Auvers, que Médard avait trouvé la mort, occasionnée par un énorme fayard qui, en tombant, avait pivoté sur lui-même et s'était "pendu" à un résineux dont le tronc faisait à peine trente centimètres de diamètre. Le sapin avait plié sous la charge, résisté au poids et soutenu le feuillu dans une position incertaine et dangereuse, comme tous les bûcherons en connaissaient régulièrement...
Médard n'ignorait rien de l'abattage des arbres, des pièges et des dangers qu'il représentait. Toute sa vie il avait travaillé dans les bois, appris ce métier à ses fils, répété inlassablement les mêmes conseils de prudence, regardé le haut des arbres qui allaient succomber....
D'un coup de sa lourde hache affûtée comme un rasoir, le père Bournerie avait frappé le sapin à environ un mètre cinquante du sol, là où son fût était comme vrillé, ressemblait à un croissant de lune. Le coup avait comme rompu le ressort du tronc, provoqué une fracture bruyante , rapide et inattendue, libérant toute la force comprimée du résineux par le poids du hêtre.
Propulsée comme un galet de lance-pierres, la partie supérieure du sapin avait frappé Médard en pleine poitrine, le jetant à terre brutalement, sans coup férir, alors que le fayard s'écrasait au sol sans précipitation, quasiment sans bruit, définitivement vaincu.
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Et voilà que maintenant les jeunes partaient , abandonnaient cette Mageride en proie au doute, acculés à des conditions de vie qu'ils n'avaient que trop subies, qu'ils refusaient pour leurs enfants.
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Il y avait de la musique, des hommes, des femmes et du vin. N’était-ce pas là l’essentiel, la raison pour laquelle tous ces jeunes et moins jeunes avaient fait toilette à l’eau chaude et au savon de Marseille ? Ils avaient changé de pantalon et de liquette, de robe et de culotte, mis un peu d’eau de Cologne et quelques billets au fond des poches.
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Portant des deux mains le bol faïencé à ses lèvres gercées par le froid, Victor aspira lentement et bruyamment le bouillon de légumes. Il était brûlant, laissant échapper une fumée légère et odorante de laquelle émergeait le doux et délicieux parfum de la rave.
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