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Critiques de Edouard Balladur (4)
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Passion et longueur de temps

Édouard Balladur se livre ici, à un justificatif de la politique du gouvernement Chirac durant la première cohabitation.

Pas nécessairement toujours très convaincant.
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Je crois en l'homme plus qu'en l'État

Édouard Balladur justifie ici, en 1987, les privatisations engagées par le gouvernement auquel il appartient, et qu'il a initié, en tant que ministre de l’Économie et des Finances.

Depuis, le PS a eu recours aux ouvertures de capital, qu'il conviendrait de ne surtout pas confondre avec les premières...
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Le pouvoir ne se partage pas. Conversations..

(LP440) Le pouvoir ne se partage pas. Conversations avec François MITTERRAND. BALLADUR Edouard

Paris. 2009. Librairie Arthème Fayard. 437 p.



Présentation de l’éditeur :

De 1993 à 1995, François MITTERRAND, président de la République, et Edouard BALLADUR, Premier Ministre, ont eu ensemble de très nombreuses conversations. Celles – ci, rapportées pour la première fois, permettent de comprendre comment, dans une situation exceptionnelle et incommode de partage du pouvoir, fut assurée la direction de l’Etat, quels furent les ressorts de l’action gouvernementale, l’explication du comportement de ses différents acteurs.

Conscients de leurs divergences, les deux interlocuteurs tantôt se ménagent, tantôt s’opposent. Ils collaborent lorsque l’intérêt du pays l’exige sans oublier jamais qui ils sont ni ce qu’ils veulent. Ces conversations révèlent les relations personnelles entre deux hommes qui, placés à la tête du pays, étaient de convictions et d’intérêts opposés. La complexité de ces relations où la méfiance alterne avec la confiance, où les arrières – pensées affleurent à la surface des propos, éclaire un pan de notre histoire récente.

Table des matières :

Avant – Propos p. 9

Avant le pouvoir p. 15

Les temps heureux (Avril 1993-Décembre 1993) p. 53

Premiers nuages (Janvier 1994-Juillet 1994) p. 175

L’embellie ( Juillet 1994- Janvier 1995) p. 269

L’épreuve (Janvier – Mai 1995) p. 367.

Epilogue p. 425

Annexes p. 429



Mon avis ( Avril 2010)

Edouard BALLADUR nous présente la cohabitation, sous forme de journal, où jour par jour, il nous explique les relations, qu’il a pu (ou du) avoir avec l’ancien président socialiste. Intéressant à lire, il nous confirme dans notre jugement de voir Mr BALLADUR, comme étant un Homme, gardant son sang froid, et respectant profondément les Institutions.

L’hostilité idéologique ne contraint pas Mr BALLADUR, bien au contraire, à empiéter sur les pouvoirs de Mr MITTERRAND, mais n’en demeure pas moins ferme quand à ses attributions personnelles. Et, c’est en cela, que l’ouvrage démontre ses limites, puisqu il nous présente la cohabitation selon Mr BALLADUR, et ne doutons pas que rédigée par le président socialiste, le sens en aurait été changé.

Mr BALLADUR n’en fait-il pas trop en se « plaignant » des (nombreuses) félicitations de son président (??), soulignant qu’il ne tombera pas dans le piège de cette caresse dans le sens du poil.

Toujours est-il, que nous prenons plaisir à découvrir la vie quotidienne au sommet de notre exécutif, en découvrant des personnages plus connus aujourd’hui. Mr SARKOZY et Mr BAYROU se partagent ainsi quelques bonnes feuilles de l’ancien Premier ministre.

A lire donc, pour le plaisir, mais en gardant à l’esprit qu’il ne s’agit que d’une version partisane.


Lien : http://leslivresetlemonde.bl..
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Le pouvoir ne se partage pas. Conversations..

Le pouvoir ne se partage pas : un titre, au goût de conclusion, qui résume donc à lui seul le contenu de cet ouvrage. le sous-titre, lui, ("Conversations avec François Mitterrand") est réducteur ; sans doute eût-il mieux valu qu'il soit plus explicite : en effet, plus que ses conversations avec François Mitterrand, Edouard Balladur nous livre ici son journal de la cohabitation 1993-1995. Un récit chronologique et factuel, agrémenté de portraits, notamment de Mitterrand, Chirac et Bayrou (page 407), et de réflexions sur le pouvoir et sur la politique : "la politique est un domaine où la méchanceté gratuite se donne libre cours aux dépens de la froideur du raisonnement ou de la simple équité" (page 10); les rivalités visant le pouvoir "abîment les relations personnelles" (page 43). Un témoignage de premier ordre sur la cohabitation, cette "situation exceptionnelle et incommode de partage du pouvoir" (page 10), par l'un des deux protagonistes qui l'ont vécue.

Si les journalistes ont qualifiée de "cohabitation de velours" cette période, Édouard Balladur revient néanmoins sur les hauts et les bas de la relation avec le Président de la République qui ont jalonné ces deux années. Un Mitterrand soufflant le chaud et le froid, tantôt charmeur et séducteur, voulant instaurer une relation de connivence, se disant prêt à lui faciliter la tâche, tantôt hautain et méprisant (à François Léotard : "Parlez-en au Premier ministre, qui m'en parlera" - page 70), tantôt s'opposant à sa volonté de reprendre les essais nucléaires, le Chef d'Etat-Major des Armées indiquant à Édouard Balladur qu'il n'obéirait qu'au président. Il évoque aussi une autre forme de cohabitation : avec les figures tutélaires de la droite, Giscard d'Estaing et Chirac, qu'il inquiète par son indépendance d'esprit et dont il trouble les habitudes.

Le pouvoir ne se partage pas. Edouard Balladur se souvient avoir, le premier, théorisé la cohabitation, plus comme un expédient provisoire que comme un système durable. Après l'exercice pratique, il reconnaît qu'il faut "changer nos institutions pour mettre la France à l'abri de cette confusion" (page 13). Il illustre son propos avec une expression très forte de François Mitterrand, évoquant 1988, lorsqu'il est redevenu président de la République "de plein exercice" (page 82).

On apprend aussi dans ce livre que sa nomination à Matignon a résulté de la seule décision de François Mitterrand, que François Mitterrand a d'ailleurs innové dans la forme, en annonçant lui-même à la télévision la nomination du Premier ministre, qu'en aucun cas il n'y a eu de "pacte" de partage des rôles entre Chirac et Balladur, et que François Mitterrand associait à Michel Rocard le terme "charabia" !

Avec une grande humilité, qui incite d'ailleurs à lui donner crédit sur la véracité du reste de son récit, Édouard Balladur revient aussi sur les raisons de son échec à l'élection présidentielle : le soutien de la seule opinion, son indépendance par rapport aux partis et l'absence de soutien de la part d'un grand parti structuré, le manque d'organisation de sa campagne, sa tendance à parler à la raison plus qu'au coeur ("Il ne suffisait pas de chercher à convaincre, il fallait séduire" - page 308), sa naïveté à croire que la vérité finit toujours par l'emporter, le calme et l'indifférence qu'il affichait en réponse à la violence des attaques, etc.

Françoise Giroud avait intitulé ses mémoires "la comédie du pouvoir". L'intérêt du livre d'Édouard Balladur, c'est de nous montrer ce qui s'est passé en dehors de la scène, à l'abri du regard des journalistes, dans les coulisses du pouvoir. Pour Georges Pompidou, dont il avait accompagné en 1974 la fin de mandat en qualité de Secrétaire général de l'Élysée, Édouard Balladur avait parlé de "la tragédie du pouvoir". Pour son cas personnel, en refermant son livre, je suis tenté de parler de la solitude du pouvoir, voire de sa cruauté.

Un témoignage passionnant.
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