AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de le_Bison


Le jour qui se levait vint repousser d'un mince filet jaune la ligne d'horizon courant bas sur la ville lorsque le troupeau de prisonniers, presque cinq cents au total, franchit sous bonne garde les portes d'accès à la prison pour être dirigé vers le parc de stationnement. Les y attendait une flotte d'autocars aux fenêtre barrées, des autocars pie dont le poste de chauffeur se trouvait séparé des sièges passagers par un solide grillage. L'air était lourd des émanations âcres des moteurs diesel et de la puanteur de choux en train de pourrir. Les prisonniers dépenaillés, pour la plupart des Noirs et des Chicanos, s'alignaient en colonne par deux, enchaînés six par six, regroupés devant leurs autocars respectifs ; on aurait dit un grouillement de mille-pattes humains. Les adjoints du shérif, en uniforme impeccable aux plis rasoir, étaient omniprésents. A chaque autocar se trouvaient affectés trois adjoints, tandis que le reste de la troupe se tenait en retrait, le gros Magnum Python 357 pendu à bout de bras. Quelques-uns dans le nombre bichonnaient avec tendresse des fusils de chasse à canon court.
Commenter  J’apprécie          120





Ont apprécié cette citation (11)voir plus




{* *}