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Citation de le_Bison


En quelques semaines, il accumula assez de livres de poche pour en remplir un carton ; Earl, qui en avait apporté la plus grande partie, hochait toujours la tête avec un semblant de dédain chaque fois qu'il trouvait Ron plongeait dans quelque lecture distrayante et futile. Ron cessa rapidement d'apprécier la littérature de poubelle ; elle ne parvenait pas à lui nouer l'esprit, à la manière de Dostoïevski, Hesse, Camus et Céline, les écrivains préférés de Earl. Ron s'était toujours persuadé que Jack London n'avait écrit que des livres pour enfants jusqu'à ce qu'Earl vînt lui offrir Le Vagabond des étoiles et Le Loup des mers. Il aimait l'écouter parler des livres. Earl changeait alors d'attitude. Il se montrait loquace, en termes grammaticalement justes et précis. Il ne manifestait que d'intérêt pour la littérature comme forme artistique, mais n'aimait pas nécessairement tout ce qui était accepté de fait comme grand. In n'aimait ni Dickens ni Balzac, et était d'avis que Thomas Wolfe ne devait plus se lire au-delà de vingt et un ans. En trois mois, Ron lut plus qu'il ne l'avait fait de toute son existence. Il sentit son esprit élargir ses horizons, ses perceptions se faire plus précises, car chaque nouveau livre était un prisme qui venait réfléchir la variété infinie des vérités de l'expérience. Certains agissaient comme des télescopes ; d'autres, des microscopes.
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