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Citation de Charybde2


Pontes savait jouer de ses contacts au profit de ses affaires. Il possédait une résidence secondaire avec un vaste terrain. Il soudoyait des commentateurs de foot à la radio pour faire la promo de ses matchs. Il finançait des équipes. Il invitait des célébrités à participer à ces fameux tournois informels dont ses joueurs sortaient toujours victorieux. Sa spécialité, c’était la faute près de la zone de réparation. Certains racontaient que chaque matin, il se payait les services d’un gardien de but et de plusieurs hommes qui formaient un mur défensif afin de l’entraîner au coup franc. D’autres disaient que la cage de son terrain était asymétrique, et que dans la seconde mi-temps, son équipe attaquait toujours du même côté, celui où il s’entraînait, et où la barre transversale était plus haute. L’arbitre, qu’il payait, sifflait les fautes, et lui s’occupait des coups francs. Quand il marquait, c’était une véritable fête. Toute l’équipe se jetait triomphalement sur lui, et lui, modeste, minimisait en disant qu’il avait eu de la chance, rien de plus. Le match réunissait un grand nombre d’invités. Des gens connus, qui bossaient à la télé et à la radio. Gio ne connaissait personne. C’était un autre monde. On joue contre l’équipe du docteur Clayton, le mec le plus riche de la ville. Un médecin, mais qui ne pratique plus. Il possède plusieurs hôpitaux ici à Belém, et loin de la côte. Paraîtrait qu’il a aussi un casino illégal, un putain de tripot. Et à ton avis, elle y passe, la police, là-bas ? Des gens vont parier sur le match. Seu Pontes a déjà placé sa mise.
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