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Citations de Edyr Augusto (47)


Tous les jours, il naît un million d’abrutis pour un petit malin. Et quand tout ce beau monde se rencontre, on peut faire des affaires, tu me suis ? (…) Tu sais, ce jeu ne repose que sur le talent des joueurs. En principe, c’est neuf personnes autour d’une table, deux cartes par joueur, cinq cartes sur la table, les mises de chacun, et c’est la meilleure main qui gagne. Mais il y a le bluff.
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Plus je sens la peur, plus mon désir est grand.
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Maintenant, Bode, on est sûrs.
- Sûrs que c'est ce type qui a commandité l'orgie, Gil. Rien de plus.
- Putains de richards. Ce mec a une épouse qui l'attend à la maison, la belle vie, une belle baraque, télévision, voiture étrangère, et il faut en plus qu'il paye pour se taper des femmes. Excuse-moi, même pas des femmes. Des gamines qui sentent encore le lait, des filles qu'ils dévorent comme des lions...
- Eh ouais. Monde de merde.
- Leur monde de merde.
- Le nôtre aussi, parfois.
- Uniquement si tu l'acceptes.
- Question épineuse.
- Babalu ne méritait pas de mourir comme ça.
- Tu l'aimais vraiment ?
- C'est pas ça. C'est juste qu'elle était vraiment belle, tu vois ? Dieu fait les choses bizarrement. Toutes ces bourges qui se tuent à la tâche pour devenir belles, gym, chirurgie esthétique, sapes, et puis apparaît une gamine venue du trou du cul du monde, et elle est naturellement belle, tu vois ce que je veux dire ? Cette fille-là était vraiment spéciale. Je suis sortie avec elle et elle m'a fait une sacrée impression...
- Tu te l'es tapée.
- Je voulais, oui. Je voulais. Mais pas elle. Ce qu'elle voulait, c'était une relation, une vraie, tu vois ? Je l'ai déposée chez elle et je lui ai dit que je la rappellerai. Mais avec cette vie qu'on mène..."
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Un long couloir. Des chambres minuscules, fétides. Une puanteur de transpiration, de linge sale et de sexe. Un lit. Ils baisent.
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Wlamir Turvel. Je suis né maudit. Mon père, jamais vu. Ma mère m’a balancé aux bonnes sœurs parce qu’il fallait bien continuer à faire le trottoir. Mais aujourd’hui, ça va, pour la vieille. Je lui ai donné tout ce dont elle avait besoin. C’est comme ça, quand on est un bon fiston. Je savais qu’il me faudrait lutter pour obtenir tout ce que je désirais. Rien ne serait jamais gratuit, pour moi. À douze ans, je travaillais déjà, je charbonnais, j’arnaquais les cons et je me faisais mon fric. J’ai appris à vivre. J’ai tué pour vivre. J’ai même pas fini la primaire, mais j’en sais plus que n’importe quel fils à papa. Plus tard, je me suis acheté un diplôme. Je savais que j’en aurais besoin. Dans la vie, il faut connaître le point faible des autres. Rien de plus. Le reste, ça vient tout seul. Je ne suis pas né pour être pauvre. J’ai fait pas mal de livraisons. J’ai mis de côté. J’avais déjà ma petite flotte de barques motorisées pour transporter la marchandise. Je graissais la patte du maire. Selon mon bon plaisir. Je connaissais ses affaires. Ce sale con. Se chiait dessus. Je regardais la mairie et je savais qu’un jour c’est moi qui y serai. On m’a parlé du trafic d’herbe. Pas compliqué. On en plante ou on en fait venir. Belém en consommait des tonnes. Il fallait de la place. La scierie Rio Fresco, par exemple. Cet Alfredo, un vrai débile.
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Wlamir Turvel. Je suis né maudit. Mon père, jamais vu. Ma mère m'a balancé aux bonne soeurs parce qu'il fallait bien continuer à faire le trottoir. Mais aujourd'hui, ça va, pour la vieille. Je lui ai donné tout ce dont elle avait besoin. C'est comme ça quand on est un bon fiston. Je savais qu'il me faudrait lutter pour obtenir tout ce que je désirais. Rien ne serait jamais gratuit pour moi. À douze ans, je travaillais déjà, je charbonnais, j'arnaquais les cons et je me faisais mon fric. J'ai appris à vivre. J'ai tué pour vivre.
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Ma vie ne ressemble à aucune autre. Ma vie, c’est ma vengeance. C’est ça qui m’a fait tenir. Qui m’a gardée en vie. Et chaque fois que j’entendais parler de Wlamir Turvel, je devenais plus forte.
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[...] Quand ils reprendront leur voiture, emmène-les faire un tour et fais-les disparaître. Disparaître. Je veux qu’il ne reste plus rien. Plus rien de la voiture, plus rien d’eux, entendu ? Prends avec toi des gens discrets, des gens de confiance. Tu m’as bien compris ? Appelle-moi quand ce sera fait.
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En sa qualité de journaliste, Orlando avait rendu de nombreux services à la société, services qui par ailleurs lui avaient valu nombre de ressentiments, mépris et haines. Un fouineur de première qui se considérait meilleur que tout le monde et se vantait sans arrêt. Il avait travaillé pour les trois journaux de la ville de Belém, dont il avait été renvoyé précisément pour la justesse de ses enquêtes, qui finissaient toujours par gêner ses employeurs ployant sous des pressions de toutes sortes, politiques, commerciales, idéologiques. Il dévorait le Journal officiel et n'avait pas son pareil pour interpréter les diverses décisions de l'Etat. Sans emploi, mais non sans prestige, il n'eut d'autre solution que de lancer son propre journal, à la distribution plus qu'aléatoire, avec l'aide d'un ami imprimeur qui se gardait pourtant de faire figurer le nom de son entreprise sur les exemplaires, par peur des représailles.
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Les insulaires étaient pêcheurs, concierges ou travaillaient dans l’hôtellerie. Mosqueiro était bucolique. C’est là que j’ai passé mes vacances d’enfance et d’adolescence. Les premières amours. Les premières fêtes. Les amitiés. Le vendredi, en fin d’après-midi, les pères de famille arrivaient de Belém pour y passer le week-end.
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J’en sais rien, mais on peut faire peur. Sans pitié. Faites des têtes de méchants. Cachez vos gueules en relevant vos t-shirts. Pour avoir l’air encore plus méchants. On s’appelle pas par nos prénoms. Tout le monde s’appelle « mec », c’est tout. Allez, on y va.
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Dans quoi je me suis fourré, pensait Netinho, assis sur la banquette arrière de la Gol. Tuer faisait partie de sa vie depuis pas mal de temps. Toujours sur commande. Sans implication directe. Il tirait avec précision et économie. Droit au but. Une simple prestation. Il obéissait et on le payait.
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Lizete a participé à une émission télé où des gens tentent de retrouver des proches disparus. Elle est venue avec une photo et un agrandissement. Quand son tour est venu, elle a éclaté en sanglots. Reviens ma chérie. Ton père est désespéré. rentre à la maison. Appelle-nous, Parle-nous.
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[...] Oui, le gouverneur de l’État. C’est lui qui a commandité le meurtre de ma famille. Oui, le gouverneur. Je t’ai dit que c’était une vieille histoire.
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[...] Une vengeance. Une sacrée vengeance. Et maintenant ? Il y avait largement de quoi bosser. Ce serait sans doute le plus gros sujet de toute sa carrière. Il se demanda si ce n’était pas également la dernière limite à ne pas franchir, s’il ne risquait pas de se mettre sérieusement en danger. À nouveau, il lut et consulta tout. Il réfléchit à la marche à suivre. Un vrai nid de vipères.
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[…] Plusieurs choses le dérangeaient, dans cette affaire. L’une d’elle était la classe sociale des personnes impliquées.

[…] Toute une bande. Des gens chics, j’ai l’impression, bien portés sur la came. Rien que des proprios de boutique, des patrons, des bons vivants.
– Hmm…
– Le genre de gens qui n’ont rien d’autre à faire dans la vie que de dépenser leur fric et s’amuser.
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Grâce à un passe-partout, les trois hommes entrent dans l’appartement 1201. Silencieusement, prudemment. Dondinha est la première à comprendre. Alors que la foule pousse des ah ! à la vue des bouquets, des étoiles, des bombes et des serpentins qui illuminent le ciel, la domestique reçoit la première balle au cou. Elle tombe et geint, immobile, impuissante, tandis que Maria prend une balle à son tour et laisse tomber son téléphone. Sans la moindre résistance, figés par la peur, les autres se font tuer, sans précipitation, sans passion, avec des gestes précis et professionnels. Avant que tout s’efface, à la lumière des feux d’artifice striant le ciel, Maria voit le gardien de nuit sur le seuil du salon, allongé dans une flaque de sang. En sortant, une dernière balle, miséricordieuse. Au milieu du feu d’artifice et des cris de joie, six personnes ont été assassinées avec des armes de gros calibre. Père et mère, deux filles, l’employée de maison et le gardien, Walter Vasconcellos.
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C’est quoi, l’amour ? C’est ce désir sexuel, ou c’est le désir de l’autre, le désir de l’avoir à côté de nous, pour toujours, et de lui parler éternellement ? Ou alors quelque chose d’encore plus grand, que je connais pas ? Ou cette sensation forte, que je comprends pas non plus et qui des fois me pousse à… Mais j’ai pas envie de penser à ça.
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Ils arrivèrent rayonnants au commissariat avec leurs prisonniers. Guedes était resté au parking clandestin afin de coordonner les suites de l’enquête. Une sacrée prise, putain ! De quoi passer au journal télévisé. Personne n’avait sommeil. Tous étaient alertes, heureux. Ils mirent les malfrats en cellule. On les interrogera plus tard. On a tous besoin de dormir. Pontes demanda à passer un coup de fil. Ils étaient déjà à bord de leurs voitures personnelles, sur le parking du commissariat, quand on vint les chercher. Le commissaire veut vous voir. Nous tous ? Oui. Écoutez-moi bien, tous autant que vous êtes : allez vous faire foutre ! Vous m’entendez ? Allez tous vous faire enculer ! Qui vous a donné l’ordre de faire ça ? Qu’est-ce qui vous a fait croire que vous aviez le droit de faire ce qui vous chantait ? Qui peut m’expliquer ce bordel ? Commissaire, on a attrapé ces mecs… Je veux pas le savoir ! Putain, le mec est protégé par des gens puissants. Il vient d’appeler son avocat, qui a alerté les médias, qui ont contacté le gouverneur, des députés, tout le bordel ! Justement, chef ! Des députés sont mouillés dans cette affaire ! C’est un cas de corruption de grande échelle ! Oui, et ils sont tous en train de me mettre la pression, putain ! Et moi, comme un con, qui étais au courant de rien, qui décroche pour leur répondre bien monsieur, non monsieur, c’est sûrement une erreur, je n’ai autorisé aucune intervention hier soir, je vous l’assure. Putain de merde ! Je passe pour quoi, moi ? Pour un commissaire incapable de tenir ses hommes ! Bande de petites merdes. Libérez-moi ce type. Mais, commissaire… Libérez-le, c’est un ordre. Avant que ça grouille de politiciens et de journalistes ici, avant que tout ce merdier prenne des proportions que vous pourrez pas assumer. Bordel de merde, comme si j’avais besoin de ça. Et le reste de l’équipe qui mène l’enquête sur les lieux du recel ? Les lieux du recel ? Qu’est-ce que j’en ai à foutre, moi ? Libérez tout le monde, annulez l’opération. Tout de suite. Maintenant.
Pontes quitta sa cellule en affichant un air hautain. Ils se retrouvèrent tous au siège de l’entreprise. C’est fini pour moi. Mais seu Pontes, vous êtes protégé, vous avez rien à craindre. J’ai une famille. Si ce genre de conneries sort un jour dans le journal, je suis foutu. Je vous laisse ces voitures, à vous de les vendre et de vous partager les bénéfices. Moi, je me barre d’ici. Et la planque ? Je vais la verrouiller. Je verrai plus tard ce que j’en ferai. Entendu ? Tous acquiescèrent. Considérèrent les huit voitures encore en vente. Parfait. Pontes avait de l’argent de côté. Il quitta la ville avec sa famille, et ils allèrent vivre ailleurs.
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Le reste du temps, il bossait dans cette boite de pièces auto à Castanhal. Il glandait. Quelques jours auparavant, cette fille était venue le voir en fin de journée. Il connaissait Isabela depuis l'enfance. Ils avaient grandi ensemble. La famille Pastri était riche et puissante. Je ne sais pas ce qui s'est passé. Ils ont déménagé. Juste au moment où il commençait à s'intéresser aux filles, à l'âge des premières amourettes.
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