un manga édité par une maison poitevine, le Lézard noir, dans un très bel ouvrage. dessin noir et blanc, quelques katakana conservés dans le dessin sans traduction, ce sont des onomatopées. une présentation très soignée, un beau livre qui nous promène de Tokyo à Paris, jusqu'à Londres en passant par la garde de Poitiers et l'abbaye de Ligugé. lecture dans le sens japonais! un bon moment d'aventure, une suite est envisageable, ce sera avec plaisir!
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De l'abbaye de Ligugé à l'église de Takarazuka au Japon, entrez dans une histoire, menée sans une minute de répit, où l'occultisme côtoie le surnaturel et le transhumanisme. On appréciera l'ambiance noire du graphisme, les découpages audacieux et les décors architecturaux.
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Eldo Yoshimizu un artiste japonais et le scénariste français Benoist Simmat explore les vertiges du transhumanisme et de l'humain augmenté. "Gamma Draconis" est une histoire bien campée, à la force visuelle impressionnante, les silhouettes et les visages sont reconnaissable aux premier coup d'œil, ce qui n'est pas toujours le cas dans les mangas.
Le scénario de Benoist Simmat laisse la part belle à l'imaginaire, où l'on côtoie le surnaturel et le transhumanisme.
Il en résulte un récit sombre et mystérieux, s'appuyant sur divers éléments réels aux thématiques scientifiques contemporaines, fait de manipulations biologiques, d'astrophysique et de l'avènement de l'hommes et de la femmes aux capacités augmentées inquiétantes.
Cet histoire nous emmène aussi dans les milieux occultes de Londres, Paris, Poitiers, pour finir au Japon à Osaka et Nagasaki.
Coté édition l'impression, et le lettrage sont impeccable, le grand format cartonné, permet d'apprécier le superbe dessin, d'Eldo Yoshimizu. Les décors sont très réalistes, et le découpage des scènes visuels sont mémorables, dans une ambiance de noir totalement réussi.
Bien que l'on retrouve toujours les mêmes ingrédients dans ces histoires mélangeant le genres, ont passent tout de même un bon moment. Créé par un duo franco-japonais entre Tezuka et Hergé, ce manga aux personnages hybrides se passe de marque page car la lecture nous entraine d'un bout à l'autre. Cet histoire a une fin grande ouverte ! On va donc attendre la suite bien sur...
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J'ai refermé ce tome 2 en éprouvant une sérénité totale. Celle de ne pas avoir été déçue, celle d'avoir acquis un dyptique qui a du sens pour moi et qui satisfait pleinement mon sens de l'esthétique. Celle surtout d'avoir fait la rencontre d'un auteur, d'avoir adhéré à sa vision, celle d'avoir aimé ses personnages. Celle d'avoir la certitude qu'un jour, je parcourrai ces pages à nouveau.
Je suis comme tout le monde en pâmoison devant la beauté et le dynamisme des planches, et bien entendu, devant la beauté des femmes, particulièrement celle de Ryuko.
Ryuko n'est pas un simple archétype qu'on de la femme fatale. Elle est dangereuse certes. Et pour cause, on ne dirige pas un clan de Yakusa sans sentir le sang. Elle est forte, aussi, comme les femmes le sont souvent, même avec des vies moins cinématographiques.
Sa force, justement, elle la puise dans son coeur, dans sa recherche pour le remplir de ce qui compte vraiment. Ryuko m'a touchée, en temps que lectrice et en temps que femme. Son destin m'a parlé, sa façon d'aimer aussi.
Et ce qu'elle finit par trouver a fait que j'ai refermé le livre avec un sentiment de reconnaissance pour l'auteur. Avec un prénom en tête, et toute la signification qu'il peut avoir dans cette histoire : Halim
J'ai bien sûr également fortement apprécié le cadre les références multiples à enjeux politiques et stratégiques de notre monde contemporain. Au début je pensais que c'était lié à ma profession, mais au final, pas seulement.
Si Eldo Yoshimizu manie cela à merveille, avec une pertinence qui stimule son lecteur, il nous donne aussi à réfléchir sur ce qu'il y a de beau. Il nous faut regarder, ce qu'il y a de beau. Ce qui a de la valeur humaine.
Ce qui nous lie par delà les violences systémiques et patriarcales, par delà les rapports de puissance et de domination.
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