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Citation de hcdahlem


– Antigone était posé en évidence sur le bureau. J'ai pensé qu'il y avait glissé un mot, une explication... Mais non. Je ne sais même pas d’où sort ce bouquin, Libero, il n'était pas au programme...
Ne pas savoir, je le concevais mieux que quiconque constituait une torture. L'idée que Gabriele ait choisi un moyen aussi radical d'échapper à sa charge d'ainé m'effleura l'esprit, mais je la gardai pour moi.
– J'ai cherché des pages cornées, des passages soulignés.… Rien. Alors je l'ai lu. Je ne connaissais pas le texte. En découvrant qu'Antigone s'était pendue, j'ai réalisé que le livre était le message et que ce message s'adressait à notre père. J'ai abordé le sujet avec lui, mais il n’a pas voulu m’écouter. Nous n'évoquons jamais Gabriele à la maison. C’est comme s'il n'avait pas existé. Je ne sais pas pourquoi mon frère est mort, Libero, mais j'ai trouvé dans cette pièce assez de questions pour remplir toute une vie. Les personnages de Sophocle m'ont interrogé, c'est... comme s'ils m'avaient tendu un miroir.
La voix pleine de Raffaele s'éleva, résonna dans la grotte et me frappa au cœur.
– “Pour moi, celui qui dirige l'État et ne s'attaque pas aux résolutions les meilleures [...] est le pire des hommes.” Les meilleures, pour qui, Libero? Pour tous? Et qui décide de ce qui est le meilleur?
Je secouai la tête, désenchanté. p. 128
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