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Citations de Elena Piacentini (260)


César garde toujours son secret. Argentina n'a pas cherché à le percer. "Il y a des parties de nos vies qu'il vaut mieux ne pas déballer une fois qu'on les a rangées,Libero, sans quoi on n'en finit plus de vivre dans le passé."
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Les hommes sont tous coulés dans le même moule, ce qui les différencie au départ n’est qu’un jeu de hasard, une combinaison d’opportunités plus ou moins heureuses. Mais dans le fond et pour ce qui est des questions de moralité, nous sommes tous logés à la même enseigne…
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Non, il n’y a ni petits ni grands destins, j’ai mis du temps à le comprendre. Ce qui importe, c’est le sens qu’on y met et l’attention qu’on accorde à ce qui a de la valeur.
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Avec le temps, les choses ne prennent pas que de l’âge, elles prennent du sens.
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Sur ces terres où la démonstration de force constituait le meilleur gage de survie, on ne plaisantait pas avec la virilité. Deux hommes qui s’aimaient valaient moins qu’un bouc sans couilles.
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C'était étrange de se retrouver à discuter ainsi dans le noir. Étrange et rassurant. Comme lorsqu'on se parle à soi-même pour se donner du courage ou déposer un sentiment trop confus pour le garder à l'intérieur de soi.
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"Il y a des parties de nos vies qu'il vaut mieux ne pas déballer une fois qu'on les a rangées, Libero, sans quoi on n'en finit plus de vivre dans le passé - 201
Je fis durer l'instant qui précède le plein éveil, celui où la conscience lambine et rechigne à quitter le lit d'un rêve. - 133
Je n'ai pas fait de grandes choses dans ma vie, mais je n'ai eu à rougir d'aucune de mes actions. J'ai pris soin des miens et je les ai défendus sans léser personne. J'ai rendu service aux gens de bien. Je n'ai demandé aucune faveur à ceux dont je ne voulais pas être redevable. Et je n'ai pas courbé l'échine, Darce que celui qui se penche trop, on lui voit la raie du cul. D'un Solimane, personne n'a jamais vu le cul, ni baron, ni bandit. - 120
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Je n'ai pas fait de grandes choses dans ma vie, mais je n'ai eu à rougir d'aucune de mes actions. J'ai pris soin des miens et je les ai défendus sans léser personne. J'ai rendu service aux gens de bien. Je n'ai demandé aucune faveur à ceux dont je ne voulais pas être redevable. Et je n'ai pas courbé l'échine, parce que celui qui se penche trop, on lui voit la raie du cul.
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Il brille le sauvage Eté,
La poitrine pleine de roses,
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.

"L'Eté", Théodore de Banville
(1823-1891).
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J'en avais ressenti un bonheur total, dont il me sembla qu'il était devenu matière tant chaque parcelle de moi s'en trouva comblée. C'était lui et nul autre ou nulle autre, qu'importe puisque c'était lui seul.
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Des [gamins comme lui], il s'en usinait en masse, sans limitation d'options. Déclinés dans les deux sexes, dans toutes les couleurs de peau et dans toutes les langues de Babel. Si les exemplaires 'bras armés de Dieu' avaient le vent en poupe, ils étaient également proposés en version athée, agnostique, sectaire et dogmatique. Personnalisables à l'infini. Rasés ou barbus. Scarifiés ou tatoués. En treillis, chemise brune et chapeau blanc pointu. Ou livrables sur commande en uniforme officiel avec carte et port d'arme. Ministrables, prévoir un délai d'attente. Egalement disponibles en costume chic et en col claudine. Chaussés de rangers ou de souliers vernis. En Louboutin, en Berlutti et même pieds nus. Des spécimens low cost assemblés à la hâte avec quelques matériaux de misère jusqu'aux modèles de luxe, tous les degrés de finition étaient possibles. Paysan planté sur son tas de fumier ou fumier passé par les fourches caudines des plus grandes écoles, chômeur ou milliardaire, l'éventail était large. [...]
L'industrie de la haine n'avait jamais été aussi florissante. Une course au surarmement soumise aux déséquilibres permanents de la terreur. [...]
(p. 221-222)
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Elle se mit brusquement à trottiner en direction d'un homme.
- Monsieur ! Vous avez oublié quelque chose ! Monsieur !
L'inconnu se retourna, hésitant, soupçonneux. Elle se baissa, ramassa l'emballage qu'il venait de jeter au sol et le lui tendit.
- Vous savez combien d'animaux meurent chaque année à cause des déchets plastique ?
Interdit, le type en âge d'être son fils secoua la tête en acceptant presque malgré lui le bout de cellophane.
- Un million cinq cent mille, continua Colette. Des poissons, des tortues, des baleines, des oiseaux et j'en passe ! Dans les océans, la plus importante zone de concentration des microparticules de nos cochonneries a atteint une taille de 3.5 millions de kilomètres carrés, soit 7 fois la France ! Votre papier, dans deux ans, si ça se trouve, il tuera un gypaète barbu ou il se retrouvera dans votre assiette. Maintenant, vous savez. Chacun de vos gestes a une conséquence. On a été dotés d'un cerveau et d'une conscience pour anticiper la portée de nos actes et en assumer les implications... Et contrairement aux concombres de mer, on a aussi des bras pour ramasser nos saletés !
Qu'il la prît pour une toquée hystérique ou qu'il fût impressionné par son autorité naturelle, l'homme déclara forfait et continu son chemin son ordure à la main.
(p. 178-179)
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Epigraphe :
« Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force »
Blaise Pascal
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Les hommes sont tous coulés dans le même moule, ce qui les différencie au départ n’est qu’un jeu de hasard, une combinaison d’opportunités plus au moins heureuses. Mais dans le fond et pour ce qui est des questions de moralité, nous sommes tous logés à la même enseigne.
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- Bon, alors, c'est vous qui avez découvert le corps, si j'ai bien compris ? Il était quelle heure ?
- C'est moi, oui. Je sais pas trop... Vers les trois heures, je dirais. C'est ça. Un peu avant qu'on lève le camp.
- Et donc... Mais, au fait, qu'est-ce qui vous a donné envie d'aller jeter un coup d'oeil à la cave ? Ça vous arrive souvent de visiter les baraques que vous foutez en l'air ?
- Non, non, mais là... J'ai cru entendre un chaton.
Grégoire Parsky passa la main dans ses cheveux ras puis se gratta la mâchoire, qu'il avait massive. Il haussa les sourcils d'un air étonné. 'Un chaton ? Ben celle-là !' Les doigts de Boudraa se mirent à balayer les saletés et résidus divers jonchant la surface mélaminée jusqu'à former un terril miniature.
- Attendez que je voie si j'ai bien compris. Vous êtes en train de manoeuvrer la boule de démolition, la façade ouest est déjà à terre, écroulée, et là, juste avant d'attaquer le mur du fond, vous entendez miauler une bestiole grande comme la moitié de ma main. Et donc vous coupez les moteurs, vous arrêtez tout pour voler à sa rescousse. C'est ça ?
- A peu près, oui.
- Pourquoi ? Vous pensiez filmer le sauvetage et mettre la vidéo sur le Net pour avoir tout plein de 'J'aime' ? Dites, vous vous foutez de ma gueule, ou quoi ?
- Non, mais...
- Mais quoi, hein ? Est-ce que j'ai l'air du type qui croit encore aux lutins et à la poussière de fée ? Parce que, dans le monde réel, un faux témoignage dans une affaire d'homicide, ça peut vous valoir un paquet d'embêtements du type passage par la case prison, vous me suivez ?
- Oui, souffla Boudraa.
- Vous m'avez pas l'air d'un mauvais bougre. Alors je vais oublier votre version de joueur de flûte, puis vous allez m'expliquer, bien calmement et dans le détail, comment les choses se sont vraiment passées.
- Ok, ok, mais je veux pas avoir d'histoires avec les collègues.
(p. 21-23)
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Toute petite, Juliette aimait se déguiser en dame ou en princesse. Une tendance 'fifille' somme toute assez banale, à laquelle sa mère cédait volontiers, comme d'ailleurs au moindre de ses caprices. Il faut dire que sa génitrice appartenait elle-même à l'espèce des femmes apprêtées, plus soucieuses du contenant que du contenu. Chorale, arbre de Noël, spectacle de fin d'année, chacun des petits événements qui rythment l'école primaire furent autant d'occasions pour Juliette de parader sur les podiums, poudrée d'artifices peu en rapport avec son âge, habillée, coiffée et fardée par les mains expertes de sa mère qui trouvait là l'occasion de manifester la supériorité éclatante de sa propre beauté.
(p. 16)
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La voix pleine de Raffaele s’éleva, résonna dans la grotte et me frappa au cœur.
- « Pour moi, celui qui dirige l’Etat et ne s’attache pas aux résolutions les meilleures (…) est le pire des hommes ». Les meilleures, pour qui, Libero ? Pour tous ? Et qui décide de ce qui est le meilleur ?
Je secouais la tête, désenchanté. Les rares fois où l’Etat était arrivé jusqu’à Ogliano, il était du côté du bâton.
- Les meilleures pour ceux qui tiennent le manche.
Son regard étincela malgré la pénombre.
- Combien de décisions, ici, n’ont pas été équitables ? Et combien de personnes ont renoncé à porter leurs affaires devant la justice ? J’ai vu mon père préparer des enveloppes de billets et j’ai vu des fonctionnaires de toutes sortes entrer dans son bureau. Quand on ne peut se fier ni aux lois ni aux hommes censés les servir …
Alors, pensai-je, ne reste que la loi de l’Argentu.
- Chacun pour soi et les miens contre les tiens.
C’était comme ça déjà du temps de mon grand-père…
- Oui, les choses sont restées en l’état parce que quelques-uns y ont tout intérêt. « La tyrannie a cette chance, entre autres, de dire et de faire ce qu’elle veut. »
Voilà comment mon père a volé la mort de mon frère. Et il y a tout ce que j’ignore … La tyrannie des barons, la tyrannie des Carboni … Alors quoi ? Et les autres ?
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Nouvelles maladies, nouveaux patients, nouveaux médicaments, nouvelles molécules miracles... Des étiquettes de la maladie à celles des boîtes de médicaments, il n'y a qu'un pas.
Et, faute d'inventer de nouvelles molécules, les laboratoires n'hésitent pas à muter des molécules en fin de carrière sur un segment donné vers le traitement de maladies nouvelles. Une forme de mobilité interne. Comme pour le Prozac dont le brevet est tombé dans le domaine public en 2001 et qui a été recyclé sous le nom de Sarafem pour traiter le 'syndrome prémenstruel sévère' (ces cinq jours par mois qui peuvent provoquer irritation ou tension chez les femmes), qui concernerait 3 millions d'entre elles aux USA. On change la couleur de la pilule, son nom, on multiplie son prix par quatre (normal, car la patiente ne le consommera qu'une semaine par mois) et le tour est joué. Certaines molécules deviennent ainsi des panacées.

(postface : 'Le fond de l'histoire...')
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Dans la poche droite, des préservatifs. Il avait prévu large. De là à dire qu'il était prêt, c'était une autre histoire. Il en crevait d'envie autant qu'il était mort de trouille. Ses désirs et ses craintes gribouillaient des loopings dans son ventre. Il pétochait de ne pas assurer, de passer pour un nul. Un puceau... Ce qu'il était.
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Vitres cassées, jardinières volées, voitures badigeonnées de bouse de vache, pneus dégonflés... Les exactions ont débuté avec les vacances scolaires (...). Ces événements le renvoient à l'été de ses seize ans et aux interminables jours d'ennui précédant l'arrivée des vacanciers et surtout des vacancières. Avec des copains, ils s'étaient lancé des défis stupides comme seuls savent en concocter les garçons désoeuvrés de cet âge. Pour sa part, il avait muré l'entrée du bar-tabac de Goulier. La nuit suivante, il avait jeté son dévolu sur des culottes mises à l'étendage, les lestant de pierres qu'il avait retirées au petit matin : les pantys distendus de la dame avaient gagné deux tailles. Puis il s'était introduit dans l'enclos de Jehan avec le projet de repeindre en rose la toison de son mâle reproducteur. Le bouc l'avait chargé et jeté à terre, le piétinant avec l'entrain d'une troupe de cavalerie. Sans l'intervention du berger, il s'en serait fallu de peu que la farce ne tourne court.
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