Nationalité : France
Ajouter des informations
Biographie :
Après des études de lettres classiques (hypokhâgne et khâgne), puis de philosophie (licence, maîtrise, CAPES et agrégation), au lycée de Brest, au lycée Fénelon (Paris 5ème) et à la Sorbonne, Eliane Cariou a enseigné la philosophie en région parisienne.
"Du bon usage des mecs", son premier livre, est paru en 1990 aux Éditions Renaudot et Cie.
Après plusieurs essais sur les relations hommes-femmes et la condition des femmes actuelles dans les domaines personnel et sentimental, les nouveaux modes de vie et les nouvelles représentations, elle se consacre actuellement principalement au roman.
site de l'auteure:
http://eliane.cariou.pagesperso-orange.fr/
Après des études de lettres classiques (hypokhâgne et khâgne), puis de philosophie (licence, maîtrise, CAPES et agrégation), au lycée de Brest, au lycée Fénelon (Paris 5ème) et à la Sorbonne, Eliane Cariou a enseigné la philosophie en région parisienne.
"Du bon usage des mecs", son premier livre, est paru en 1990 aux Éditions Renaudot et Cie.
Après plusieurs essais sur les relations hommes-femmes et la condition des femmes actuelles dans les domaines personnel et sentimental, les nouveaux modes de vie et les nouvelles représentations, elle se consacre actuellement principalement au roman.
site de l'auteure:
http://eliane.cariou.pagesperso-orange.fr/
Ajouter des informations
étiquettes
Citations et extraits (25)
Voir plus
Ajouter une citation
Mais la vieillesse n’est pas une maladie mortelle, c’est la vie qui est mortelle, sa nature est d’être malheureusement éphémère. Je préconise de soigner la vieillesse comme toutes les autres maladies. Les dégradations physiques qu’elle entraîne peuvent en grande partie se prévenir et se guérir, de nos jours. Vive la médecine ! Nous aurions tort de nous en priver. Moi, franchement, l’ostéoporose ne me tente guère, je préfère être une « grande vieille » bien droite qu’une « petite vieille » toute courbée.
La libido, si elle n’est pas sollicitée pendant un certain temps, peut s’affaiblir comme tout appareil inutilisé. Quand on ne se sert pas d’une voiture, il faut faire tourner le moteur régulièrement. C’est la même chose.
L’amour n’est pas, comme le pétrole, une précieuse ressource qu’il faudrait économiser pour en laisser aux générations futures. C’est une énergie renouvelable, comme celles du soleil, du vent, de la mer, des torrents, du centre de la Terre. Renouvelable, donc inépuisable. À consommer sans aucune modération.
On n’abandonne pas les autres plaisirs de la vie en vieillissant, à moins d’être complètement gâteux, ce qui est relativement rare. On apprécie tout autant l’art, les beaux paysages, la musique, le théâtre, les bons vins, la gastronomie, la beauté d’une fleur, le toucher de la soie, la caresse du soleil, l’odeur de la mer ou de la garrigue. Alors pourquoi, oui vraiment pourquoi nous priverions-nous d’un seul plaisir des sens, l’un des plus délicieux et des plus accessibles, puisqu’il suffit d’avoir un corps et si possible d’être deux, de sexe opposé ou identique, selon les préférences ?
Certaines femmes savent jouer sur les deux tableaux. À la fois ou alternativement gamines et femmes fatales, elles détiennent l’arme absolue pour ravager les hommes. C’était à mon avis le secret de deux monstres sacrés du sex-appeal : Marilyn Monrœ et Brigitte Bardot. Des corps de femme-femme aux formes voluptueuses, avec des voix et des mimiques de gamines naïves, presque nunuches, voilà un cocktail explosif. Concilier ces deux styles relève de la virtuosité, et n’est pas donné à tout le monde, mais tout le monde n’a pas non plus besoin de devenir un sex-symbol planétaire.
C’est la révolution ! Les seniors ne sont plus ce qu’ils étaient. Les seniors, c’est-à-dire, d’après le dictionnaire, les plus de cinquante ans, mais dans le langage courant les plus de soixante. Une bande de jeunes, de nos jours.
D’abord, ils ont bousculé le vocabulaire. Au diable le mot « vieux », ils l’ont remplacé par « senior ». Senior, c’est joli, phonétiquement ça ressemble à seigneur, ça a de la classe. En plus, le terme est utilisé en sport pour désigner les catégories d’âges supérieures. Supérieures… Encore un mot valorisant.
D’abord, ils ont bousculé le vocabulaire. Au diable le mot « vieux », ils l’ont remplacé par « senior ». Senior, c’est joli, phonétiquement ça ressemble à seigneur, ça a de la classe. En plus, le terme est utilisé en sport pour désigner les catégories d’âges supérieures. Supérieures… Encore un mot valorisant.
Plein de choses très simples donnent de la magie à la vie. D’abord, évidemment, le rire et le sourire. Ce sont des diamants qui illuminent la vie, et c’est à la portée de tout le monde. Ensuite le plaisir. Le plaisir que l’on donne aux autres, surtout. Les recevoir autour d’une jolie table, sans occasion particulière, pas la peine que ce soit Noël, le Nouvel An ou un anniversaire. Juste parce que c’est aujourd’hui, et que c’est bon à prendre. Un bouquet de fleurs dans un joli vase, de la musique, des couleurs
On peut être belle et ravagée, ou pas très belle, mais ravageuse. La beauté n’est une condition ni nécessaire ni suffisante du charme. Mettez-vous bien ça dans la tête, les nanas. C’est simple. La ravageuse a une attitude positive face aux dégradations du corps. Elle ne se laisse pas abattre et décide de garder son pouvoir de séduction. Au lieu de se laisser ravager par le temps, elle continue à ravager le cœur des hommes. Elle ne renonce ni à l’amour, ni au sexe, ni au plaisir de plaire.
Nous sommes des animaux, inutile de le nier, malgré les progrès de la civilisation, de la science, de la technique, de la culture et de l’intelligence. Un(e) primate sommeille toujours en nous, que dis-je un primate, un tyrannosaure, plutôt : « Grand reptile dinosaurien du Crétacé, carnivore et bipède, appartenant au groupe des saurischiens. » Et c’est notre ancêtre ! Comment voulez-vous qu’avec ça nous ayons toujours des conduites intelligentes ?
Ils veulent rester « jeunes », et ils ont raison. La vie est trop courte pour accepter de vieillir. La vie est trop belle pour en gâcher un morceau, même si c’est le dernier.
C’est comme le dernier morceau d’un gâteau : il est aussi bon, aussi crémeux, parfumé, aussi frais que le reste si on ne le laisse pas racornir. On l’apprécie même encore davantage parce que c’est le dernier, précisément.
C’est comme le dernier morceau d’un gâteau : il est aussi bon, aussi crémeux, parfumé, aussi frais que le reste si on ne le laisse pas racornir. On l’apprécie même encore davantage parce que c’est le dernier, précisément.
Acheter les livres de cet auteur sur
Les Dernières Actualités
Voir plus
Lecteurs de Eliane Cariou (8)Voir plus
Quiz
Voir plus
Paris en poésie
Guillaume Apollinaire - "Le pont ..."
Mirabeau
Louis-Philippe
des Arts
10 questions
162 lecteurs ont répondu
Thèmes :
poésie
, poésie française
, Paris (France)Créer un quiz sur cet auteur162 lecteurs ont répondu