La morale et la pratique anarchistes sont la règle même dans les réunions bourgeoises d’où, de prime abord, elles nous semblent complètement absentes. Que l’on s’imagine une fête de campagne où quelqu’un, soit l’hôte, soit l’un des invités, affecte des airs de maître, se permettant de commander ou de faire prévaloir indiscrètement son caprice ! N’est-ce pas la mort de toute joie, la fin de tout plaisir ? Il n’est de gaieté qu’entre égaux et libres, entre gens qui peuvent s’amuser comme il leur convient, par groupes distincts, si cela leur plaît mais rapprochés les uns des autres, et s'entremêlant à leur guise, parce que les heures passées ainsi leur semblent plus douces