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Citation de migdal


Mlle Brown dit que de ce côté-là elle n'était jamais allée plus loin que Bournemouth où, une fois, elle avait été voir sa tante Ada. Sa tante était morte maintenant. Appendicite, et puis des complications.

— Vraiment ? Quel dommage. J'espère que vous ne trouverez pas notre vie à la campagne trop monotone. Nous vivons au rythme du pas mesuré des chevaux creusant à la charrue les longs sillons sur la crête des collines, du bétail rentrant à la ferme pour la traite, le long des chemins creux. Personnellement, j'espère que ce tempo ne sera jamais abandonné, car je pense qu'il bat la mesure pour la seule vie digne d'être vécue. Mais, vous voyez, je suis un homme de l'Ouest.

— Et patriote, affirma Mlle Brown.

— Oui, dit M. Birley en souriant. L'Ouest est riche en histoire, une mine d'or pour un historien. Les vieux et beaux villages ont un air tout spécial de bienveillance et de paix. Les collines sont très vertes, les chemins et les bois pleins d'oiseaux et couverts de fleurs. La mer n'est jamais très loin. Les vents apportent de la fraîcheur et le cri des mouettes nous est aussi familier que le chant de l'alouette. Il y a de vieux châteaux sur les collines et presque chaque village a son antique manoir. Lc promontoire de Plymouth tient encore malgré tous les efforts de l’ennemi. Le tambour de Drake bat toujours à l'heure du danger... Pardonnez-moi, je suis de ces vieux bonshommes bavards qui, une fois remontés, vont jusqu'à ce qu'on les arrête ; et étant un écrivain j'ai acquis une facilité fatale à mon entourage.

Mais Mlle Brown goûtait sa conversation pédante.
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